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VANCOUVER – Nikita Zadorov a parlé des revirements comme la clé pour survivre à une série contre les Oilers d’Edmonton. Tyler Myers a décrit la discipline comme facteur le plus déterminant. 

Avec sa grande sagesse, l'entraîneur des Canucks Rick Tocchet a souri quand les collègues de Vancouver lui ont offert les réponses de ses deux défenseurs avant d’y aller de sa propre analyse. 

« Les deux, a répliqué Tocchet. J’ai probablement une troisième réponse, mais les deux éléments sont véridiques. Les Oilers sont incroyables en supériorité numérique et ils se nourrissent des revirements. Nous devrons faire attention aux deux éléments : les revirements et les punitions. »

À la sortie d’un entraînement intense d’un peu plus de 60 minutes sur la glace des Thunderbirds de l’Université de la Colombie-Britannique, Zadorov, Myers et Tocchet n’ont pas dévoilé de grands secrets. 

Au quatrième rang de la LNH en supériorité numérique en saison à 26,3 pour cent, les Oilers ont fait encore mieux au premier tour des séries contre les Kings de Los Angeles avec un taux de réussite à 45 pour cent. Ils ont touché la cible neuf fois en 20 occasions en cinq rencontres contre Los Angeles. 

Avec Connor McDavid, Leon Draisaitl, Zach Hyman, Ryan Nugent-Hopkins et Evan Bouchard comme cinq membres de la première vague, les Oilers ont une force de frappe formidable.

« Il faut être disciplinés contre les Oilers, c’est une évidence, a rappelé Tocchet. Mais ça ne veut pas dire que nous devrons reculer. Nous garderons notre identité, nous serons robustes aussi. »

« Ils ont une bonne équipe, ils ont atteint le deuxième tour pour une raison et ils ont deux des meilleurs joueurs au monde (McDavid et Draisaitl), a renchéri Zadorov. Ils ont aussi de la profondeur et ils peuvent jouer un style robuste, mais aussi rapide. Il s’agira d’un gros défi pour notre groupe. » 

S’il y a un aspect positif, c’est le jeu des Canucks en infériorité numérique. Ils ont limité les Predators à seulement deux buts en 22 tentatives pour maintenir un très bon taux de 90,9 pour cent. 

« J’ai aimé notre jeu en désavantage numérique, a noté Myers. Nous regarderons les tendances des Oilers, mais nous serons prêts. »

Avec leurs neuf buts en supériorité numérique uniquement, les Oilers ont inscrit seulement quatre buts de moins que les Canucks, dans toutes les situations, en six matchs contre les Predators de Nashville. 

Les Canucks n’ont marqué que 13 buts, mais ils ont tout de même réussi à éliminer les coriaces Predators. Merci à leur défensive et merci à un trio de gardiens composé de Thatcher Demko, Casey DeSmith et Arturs Silovs. Si l’attaque n’a pas fait des miracles, la défensive a tenu le coup en ne donnant que douze buts. 

Une nouvelle série

Les Canucks ont gagné leur série face aux Predators, mais ils ne l’ont pas fait d’une façon convaincante. Ils miseront encore sur la simplicité et la foi en leur propre système contre les rivaux de l’Alberta. 

« Je ne veux pas qu’on change notre style puisque nous jouerons contre une équipe différente », a mentionné Zadorov, un colosse de 6 pieds 6 pouces et 235 livres. « Les Oilers aimeraient probablement qu’on modifie notre style. Ils voudraient nous voir ouvrir le jeu afin de bondir sur nos erreurs. Nous devrons jouer intelligemment contre les Oilers. »

Des 16 équipes au premier tour des séries, les Canucks ont terminé au 16e rang pour la moyenne de tirs par rencontre (20,2). Ils ont signé une victoire de 2-1 dans le troisième match contre les Predators en terminant la rencontre avec 12 minuscules tirs. 

Tocchet se balance complètement de la statistique des tirs. 

« Ce n’est pas un bon jeu quand tu décoches un tir dans un mauvais angle et que tu manques le filet », a affirmé l’entraîneur-chef de 60 ans. « Je sais qu’on parle toujours des tirs, tirs, tirs. Mais si ce n’est pas un bon tir, tu ne le prends pas. Je me fiche du nombre de tirs au tableau indicateur. Si tu prends un mauvais tir, tu ouvres la porte à un revirement et McDavid peut s’enfuir avec la rondelle. Je ne dis pas que je ne veux pas voir mes joueurs décocher des tirs. Je ne veux juste pas qu’ils ratent le filet.

« Nous aimerions aussi marquer plus de buts que ceux contre Nashville, mais nous n’avons pas donné trop de chances aux Predators. Nous avons gagné en six, c’est ça le plus important. Nous jouerons maintenant une nouvelle série contre une nouvelle équipe. »

Pour espérer passer en finale de l’Association de l'Ouest, les Canucks auront besoin du réveil offensif de l’un des principaux canons de l’équipe, Elias Pettersson. Le Suédois a toujours un zéro dans la colonne des buts et il n’a obtenu que trois passes en six matchs contre les Preds. 

« Tout le monde repart à zéro au deuxième tour, a répliqué Tocchet. Pour ceux qui ont connu une bonne série et qui ont une grande confiance, ils doivent aussi repartir à zéro. Il y a toujours une nouvelle histoire au match suivant en séries. Toutes les rencontres sont différentes. »

Le même gardien

Silovs restera l’homme de confiance pour le premier match de la rencontre face aux Oilers. L’histoire Cendrillon du premier tour fera face à un défi différent contre le monstre à deux têtes en McDavid et Draisaitl. 

Tocchet a refusé de confirmer l’identité de son gardien partant, se contentant de dire qu’il le dévoilera plus tard. Mais dans son visage, on pouvait lire la réponse : Silovs. 

Demko, le partant du premier match face aux Predators, a testé son genou en sautant sur la glace après l’entraînement de ses coéquipiers. Tocchet a déjà dit qu’il avait espoir de le revoir, mais pas pour le début de la série.

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