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NEWARK, New Jersey -- Apprendre à perdre est une notion très importante quand on veut apprendre à gagner.

« Eh bien, c’est ce que les gens disent quand ils perdent », a lancé l’entraîneur des Hurricanes de la Caroline Rod Brind’Amour en riant.

Les Hurricanes tirent de l’arrière dans leur série du deuxième tour dans l’Association de l’Est après avoir subi une défaite de 4-3 contre les Rangers de New York, dimanche au Madison Square Garden, à l’occasion du premier match. La deuxième rencontre de la série aura lieu mardi à New York (19h HE ; ESPN, SN, TVAS, CBC).

« Ça fait partie du bagage d’expérience, alors c’est peut-être là une meilleure [explication] », a déclaré Brind’Amour, lundi, après que les joueurs de la Caroline eurent enfilé les patins au centre d’entraînement des Devils du New Jersey. « Quand tu es passé à travers toutes sortes de choses, c’est sûr que ça aide. Tout ce qui t’arrive est une occasion d’apprendre. »

Et c’est d’autant plus évident dans les séries éliminatoires de la Coupe Stanley, quand les matchs ont habituellement lieu tous les deux soirs et qu’il est plutôt utile d’avoir la mémoire courte quand il s’agit de gérer les mauvaises performances.

Les Hurricanes n’ont pas été mauvais lors du premier match, étant donné que les Rangers ont terminé au premier rang du classement général de la Ligue cette saison et qu’ils viennent de balayer les Capitals de Washington en quatre rencontres au premier tour éliminatoire.

Mais ils savent que leurs unités spéciales leur ont fait défaut ; ils se sont retrouvés deux fois en désavantage numérique et, à chaque fois, ils ont accordé un but à la première unité du jeu de puissance adverse. Ils ont par ailleurs eu droit à cinq supériorités numériques et n’ont pas marqué.

« Les unités spéciales, c’est ça qui a fait la différence dans le match d’hier soir, a noté le défenseur des Hurricanes Jaccob Slavin. Nous avons un très bon désavantage numérique, mais nous n’avons pas fait les choses de la bonne façon hier soir. Sauf qu’ils ont un très bon avantage numérique en face, alors c’est une réalité qu’il faut aussi reconnaître.

« En même temps, il faut faire le travail quand nous écopons de pénalités et nous n’y sommes pas arrivés hier soir. C’est ça qui a fait la plus grande différence dans le match. »

L’entraînement de lundi a servi à peaufiner quelques détails dans cette optique, notamment afin de s’ajuster à la vitesse du jeu de passes de la formation new-yorkaise quand elle évolue avec un homme en plus. Chacun des buts accordés en infériorité numérique, dimanche, a été précédé d’une série de passes vives qui ont empêché la Caroline de faire preuve de sa combativité habituelle dans ce contexte.

Pendant ce temps, les joueurs qui font partie de l’avantage numérique ont passé du temps à discuter de ce qu’ils doivent faire de mieux.

Le joueur de centre des Hurricanes Sebastian Aho a indiqué qu’ils doivent être plus rapides à faire circuler la rondelle et mieux communiquer.

Ce processus, qui a commencé après le match de dimanche, s’est poursuivi lundi au cours d’une séance d’entraînement de 40 minutes tenue à vive allure. Il devait ensuite se poursuivre lors des réunions prévues mardi matin.

Il ne s’agissait pas d’ignorer les difficultés, mais plutôt de mettre de l’avant un positivisme productif.

Les Hurricanes savent qu’ils doivent remporter quatre des six prochains matchs de la série et réalisent que les équipes qui prennent les devants 1-0 quand ils amorcent une série quatre de sept à domicile se qualifient pour la ronde suivante dans 75 pour cent des cas (361-120).

« C’est évidemment moche de perdre, tu ne veux jamais perdre un match, a reconnu l’attaquant des Hurricanes Stefan Noesen. Le plus beau dans tout ça, c’est que c’est une série au meilleur des sept matchs et il faut en remporter quatre. »

Les bonnes équipes ne se laissent pas emporter par l’émotion dans les séries d’après-saison, que ce soit après une victoire ou une défaite.

L’erre d’aller peut changer de camp tellement vite.

Au premier tour, les Stars de Dallas ont subi la défaite à leurs deux premiers matchs à domicile contre les Golden Knights de Vegas, mais ils ont remporté la série en sept rencontres. Les Bruins de Boston ont pris les devants 3-1 dans leur série contre les Maple Leafs de Toronto mais ils ont eu besoin de la prolongation dans le septième affrontement pour avoir le dessus.

Les Hurricanes ont disputé 69 matchs éliminatoires depuis 2019, tous sous les ordres de Brind’Amour. Ils ont subi la défaite à 33 reprises, ce qui fait qu’ils savent à quoi s’en tenir. Ils savent comment gérer la défaite.

« Ces gars-là bâtissent sur les fondations de ce schéma des séries depuis des années maintenant, a fait remarquer Noesen. Si nous jouons comme nous l’avons fait hier soir tout en sachant qu’il faut resserrer certains aspects de jeu, j’aime nos chances. »

Noesen a vu bien des choses un peu partout dans la LNH depuis qu’il a fait ses débuts en 2015 avec les Ducks d’Anaheim. Avant de rejoindre les rangs des Hurricanes, il a aussi joué pour les Devils, les Penguins de Pittsburgh, les Sharks de San Jose et les Maple Leafs.

Il a fait savoir qu’à son arrivée chez les Hurricanes, il a notamment été frappé par l’attitude professionnelle qu’il y avait dans le vestiaire de l’équipe.

« Ce sont les efforts qui sont investis, le sens de la compétitivité, le désir de bien faire les petites choses, a indiqué Noesen. C’est de se soutenir les uns les autres. Toutes les petites choses finissent par s’additionner en bout de ligne. Tant et aussi longtemps que nous sommes sur la même longueur d’onde et que nous prenons soin de nos coéquipiers, ça devrait donner de bons résultats. »

Et c’est à ça que s’attend Brind’Amour en vue de la rencontre de mardi.

« C’est un match, a-t-il souligné. Nous savons que nous sommes dans le coup. Nous comprenons que nous avons perdu le match et que nous devons être meilleurs dans certains aspects du jeu, mais nous avons aussi fait plusieurs choses de bien et ça, il ne faut pas l’oublier.

« Ce n’est qu’un match et nous ne voulons pas que ça s’étende dans le deuxième affrontement, alors il faudra être à ce point meilleurs demain. »

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