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TORONTO – Qu’y a-t-il derrière un nom?

Plus précisément, d’où vient « Macklin », comme dans Macklin Celebrini, pressenti pour être le premier choix au total du repêchage 2024?

« Je regardais différents noms, et Macklin avait la connotation d’un nom fort, d’une personne forte avec un caractère solide, donc c’est la raison pour laquelle nous l’avons choisi », a raconté Rick Celebrini, le père de Macklin, à LNH.com.

Dans plusieurs années par contre, le nom du centre de première année de l’Université de Boston va probablement évoquer un joueur de hockey dominant dans la LNH.

« Il a livré la marchandise à tous les niveaux, et cette année, il l’a fait à 17 ans, ce qui est fort impressionnant », a affirmé le directeur du Bureau central de dépistage de la LNH Dan Marr.

Celebrini est le plus jeune joueur en première division de la NCAA cette saison et le plus jeune à avoir fait partie des trois finalistes pour l’obtention du trophée Hobey-Baker, remis annuellement au meilleur joueur de la NCAA.

Une saison après la Bedardmania entourant le talent générationnel Connor Bedard, qui a été repêché au premier échelon par les Blackhawks de Chicago en 2023, comment se compare Celebrini cette année et quel impact pourrait-il avoir la saison prochaine?

LNH.com a obtenu des réponses avec l’aide de plusieurs dépisteurs du Bureau central.

« Celebrini est plus imposant physiquement (6 pieds, 190 livres), et sans dire que Bedard (5-10, 185) ne va pas dans les zones où ça brasse, on peut dire qu’il ne va pas se lancer dans le jeu robuste », a expliqué David Gregory, du Bureau central. « Celebrini va s’imposer physiquement. Bedard est peut-être un peu plus agile sur patins, mais Celebrini est bon aussi et il a peut-être un peu plus de vitesse.

« Ils sont des joueurs différents même si tu regardes les chiffres et que tu te demandes s’ils vont être similaires. Ils se compléteraient très bien, mais je ne comparerais jamais Macklin Celebrini à Connor Bedard. »

À qui comparer Celebrini alors?

« Le joueur qui me vient en tête est Jonathan Toews », a répondu John Williams, du Bureau central. « À 17 ans, Toews avait un physique similaire, et les deux joueurs se ressemblent dans leur façon de bien jouer sur 200 pieds. Ce que Celebrini a accompli est phénoménal, donc il mérite tous les honneurs individuels qu’il reçoit. »

Celebrini est deuxième parmi les joueurs de la NCAA avec 32 buts et il est à égalité au deuxième rang avec 64 points en 37 matchs avec l’Université de Boston. Il a été nommé recrue et joueur de l’année dans la conférence Hockey East, rejoignant Jack Eichel (2015), Paul Kariya (1993) et Brian Leetch (1987) comme seuls joueurs à avoir obtenu ces deux titres la même saison.

Pat Cullen, qui se spécialise dans l’évaluation des joueurs d’écoles secondaires et des rangs universitaires aux États-Unis pour le compte du Bureau central, connait Celebrini depuis son passage à l’école Shattuck-St. Mary au Minnesota.

Rien de ce que Celebrini a accompli jusqu’ici ne le surprend.

« Je ne suis pas surpris parce que je le regardais à l’âge de 14 ans, et il était déjà comme ça, a dit Cullen. Il était exceptionnellement déterminé. Il jouait bien sur 200 pieds. Il était le joueur le plus travaillant sur la glace, avec une vision et un sens du jeu dignes de l’élite. Il n’était pas égoïste. […] Toutes les qualités que vous voyez aujourd’hui, il les avait. J’étais toujours impatient d’aller le voir jouer. »

Celebrini est devenu le deuxième joueur de l’histoire de la Ligue de hockey des États-Unis (USHL) à remporter les titres de joueur, recrue et attaquant de l’année au cours de la même saison quand il a été le meneur de la Ligue avec 46 buts et 86 points en 50 rencontres avec le Steel de Chicago en 2022-23.

« Comme il avait dominé dans la USHL, j’avais bon espoir qu’il aurait une bonne saison dans les rangs universitaires, a ajouté Gregory. Je n’arrivais pas à croire à quel point il était responsable et compétitionnait dans les trois zones. Tout ça en créant autant d’occasions en attaque. Plusieurs jeunes vont faire le saut dans les rangs universitaires et seront encore des joueurs de troisième ou quatrième trio à 20 ans, même si éventuellement, ils vont obtenir un plus grand rôle. Mais "Mac" est déjà le meilleur joueur de leur équipe dans à peu près tous les matchs que vous voyez. Et il est aussi le plus jeune. »

Celebrini a récolté 22 points (neuf buts, 13 passes) au cours d’une série de 10 parties avec au moins un point, incluant cinq points (un but, quatre aides) en deux matchs du tournoi de la NCAA pour aider l’Université de Boston à atteindre le Frozen Four. Ils affronteront l’Université de Denver en demi-finale au Xcel Energy Center le 11 avril (17 h HE; ESPN2).

« Celebrini et Bedard sont des joueurs différents, mais vous pouvez projeter qu’ils auront un impact similaire dans la LNH », a mentionné le dépisteur du Bureau central Jean-François Damphousse. « Le tir de Bedard est spécial, et c’est quelque chose que Celebrini n’a pas, mais il fait partie de l’élite dans les autres catégories : sa compétitivité, ses qualités de fabricant de jeux, son coup de patin, son sens du jeu.

« Je pense qu’il aura un impact dans la LNH assez rapidement. »

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