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Florian Xhekaj jure que rien n’a changé. Il n’y a pas eu de déclic, pas de responsabilités supplémentaires ni de grande métamorphose dans sa manière de jouer. Il assure avoir toujours été le joueur qu’il est en ce moment avec les Bulldogs de Brantford. 

À la simple exception qu’il joue désormais avec confiance. Et qu’il est récompensé au chapitre des points.

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« La confiance fait toute la différence dans mon jeu », lance-t-il au bout du fil en entrevue avec LNH.com. « Quand je suis en confiance, je crée des jeux, je frappe et je suis dans la face de l’adversaire. Je joue exactement comme je dois le faire pour connaître du succès. »

Inutile de dire que ça fonctionne. L’espoir des Canadiens de Montréal – un choix de quatrième tour au dernier encan – a inscrit 16 buts et récolté sept mentions d’aide à ses 19 dernières rencontres. Il totalisait 13 buts et 15 aides à ses 35 premières parties de la saison.

« Il sait qu’il a un bon tir, qu’il peut jouer de manière physique et qu’il a une bonne vision », a relevé son frère Arber, le shérif du CH. « Il a beaucoup d’outils dans son coffre et il les a toujours eus. Mais quand il a trouvé sa confiance, c’est là que tout a décollé. »

C’est comme si la licorne avait enfin pris son envol. 

Nick Bobrov avait fait rigoler tout le monde en qualifiant le jeune Xhekaj de « licorne » dans une vidéo publiée par le CH après le dernier encan. À l’époque, on pouvait se demander ce que le co-directeur du recrutement amateur pouvait trouver à un attaquant qui n’avait amassé que 25 points en 68 matchs, à 18 ans.

La réponse commence à s’écrire d’elle-même. À 6 pieds 4 pouces, Florian est désormais aussi grand que son frère – seulement pas aussi gros, à 190 livres. Mais il joue avec la même combativité et il est en mesure de se servir de son gabarit pour laisser parler ses attributs offensifs. 

« Quand il gagnera du poids, il deviendra un joueur encore plus épeurant », a prédit Arber. 

Ç’aura pris du temps, mais ce n’est pas une surprise. Arber a réellement montré l’étendue de son potentiel à sa deuxième saison dans la Ligue de hockey de l’Ontario (OHL), ce qui lui avait valu un contrat avec le Tricolore.

« J’ai aussi dirigé Arber, alors c’est facile de voir les similarités entre les deux, a analysé l’entraîneur Jay McKee. La croissance de Florian est alignée avec celle de son frère. Leur première année en était une d’adaptation. À 19 ans, c’est là qu’ils ont commencé à prendre le contrôle de la Ligue.

« Florian a désormais de l’expérience et il se sent à l'aise. Il s’est bâti une réputation; il se crée de l’espace et il n’y a pas beaucoup de défenseurs qui veulent se mettre entre lui et la rondelle. »

À ce chapitre, le lien est assez clair avec son aîné, qui fait la loi à la ligne bleue depuis son arrivée dans la LNH. Florian s’en inspire, certes, mais il prévient que son identité ne se limite pas qu’à ça. Les dirigeants des Canadiens voulaient d’ailleurs voir ce qu’il avait d’autre en banque cette saison.

« Ils connaissaient mon style de jeu et l’aspect physique que j’apporte, a-t-il amorcé. Ils ne voulaient pas me voir commencer à jeter les gants. Ils voulaient que je démontre mes habiletés offensives tout en offrant l’aspect papier sablé qu’ils connaissaient. J’ai trouvé le bon équilibre entre les deux. »

Unique

Il s’agit là d’un ensemble de qualités plutôt unique que bien peu d’attaquants peuvent se vanter d’avoir, encore moins dans la mince banque d’espoirs du CH à l’avant. Xhekaj n’est pas qu’un cheval, il a aussi des ailes et une corne frontale. 

« Il n’est certainement pas un joueur unidimensionnel », a assuré McKee, un ancien défenseur de la LNH. « Certains gars n’ont que la vitesse, d’autres n’ont qu’un bon tir et certains ne sont que robustes. Florian a tous ces outils et il s’en sert en complémentarité. Ça va lui permettre d’avoir du succès à l’avenir. »

Avant de justement se projeter trop loin, le jeune Xhekaj veut simplement garder le rythme qu’il s’impose jusqu’à la fin de la saison et pour les séries éliminatoires. Les Bulldogs (32-16-9) sont au troisième rang du classement général de la OHL avec 11 matchs à disputer au calendrier.

« Ma confiance est à son plus haut en ce moment, a-t-il conclu. Je décoche plus de tirs et ça rentre. J’obtiens mes chances et je joue avec ardeur. Si je continue à jouer comme je le fais en ce moment, je ne vois pas pourquoi ça s’arrêterait. »

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