Mika Zibanejad

GREENBURGH, N.Y. – Mika Zibanejad ne pense pas trop à sa production après cinq matchs des séries éliminatoires de la Coupe Stanley.

« La rondelle rentre. Les gars à qui je fais des passes marquent. Ça ressort du lot », a dit le joueur de centre des Rangers de New York lundi.

Zibanejad a amassé 10 points lors de ses cinq premières sorties des séries, toutes des victoires. Il a inscrit trois buts, dont deux lors de la première période de la victoire de 4-3 contre les Hurricanes de la Caroline lors du match no 1 de la série de deuxième ronde de l’Association de l’Est, dimanche au Madison Square Garden. Il a aussi ajouté une passe dans cette partie.

Le Norvégien a obtenu au moins un point dans tous ses matchs en séries, lui qui avait aussi récolté sept points (un but, six passes) en première ronde, quand les Rangers ont balayé les Capitals de Washington. Il occupe le deuxième rang des marqueurs de la LNH, à deux points de Connor McDavid des Oilers d’Edmonton. 

« Je ne pense pas avoir modifié ma façon de jouer, a affirmé Zibanejad. C’est certain que mon niveau de confiance est différent […] Je sens que je joue du très bon hockey en ce moment et je veux que ça se poursuive. »

Les Rangers seront les hôtes du match no 2 de la série mardi (19 h HE; ESPN, SN, CBC, TVAS).

Reconnu pour sa productivité, Zibanejad a connu une saison plus calme cette année. Il a amassé 72 points (26 buts, 42 passes) en 81 matchs, 13 filets et 19 points de moins que ce qu’il avait récolté en 2022-23. À vrai dire, sa moyenne de points par match de 0,89 était sa plus faible depuis la saison 2017-18, quand il avait récolté 47 points en 72 parties (0,65).

Alors, qu’est-ce qui s’est passé pour que la touche offensive du vétéran de 31 ans revienne depuis le début des séries? A-t-il élevé son jeu à un niveau supérieur ou est-ce que la rondelle rentre dans le filet, tout simplement?

« C’est probablement un peu des deux, mais je pense que le jeu de tous s’élève de façon naturelle parce que nous sommes en séries, a opiné l’entraîneur-chef des Rangers Peter Laviolette. Il travaille pour faire une différence dans le match. Le mérite lui revient en grande partie. »

Zibanejad n’a jamais senti qu’il connaissait des difficultés cette saison, même s’il a vécu certains passages à vide, dont lors des 10 derniers matchs de la saison, quand il a été limité à deux buts, les deux inscrits dans la même partie. 

« Ça aurait été plus dramatique si nous étions dans la course pour une place en séries et que je n’étais pas productif, mais nous avons joué assez bien pour gagner le trophée des Présidents, a-t-il souligné. Je tente de faire de mon mieux et tout ce qu’il faut selon la situation lors de chaque match. Si les choses ne cliquent pas offensivement, je sais que je peux être utile dans d’autres facettes et que je ne dois pas abandonner. »

Laviolette trouve que Zibanejad est en mode attaque depuis le début des séries.

« On voit vraiment sa vitesse, a-t-il expliqué. Il bataille pour la rondelle. Quand il attaque le jeu, c’est à ce moment qu’il devient vraiment dangereux. »

C’est ce qu’il a fait lors du match no 1 en fonçant vers le filet pour battre Dmitry Orlov et recevoir la passe de Jack Roslovic pour inscrire le premier but du match à 2:46 de la première période. Puis à 10:05, Zibanejad a marqué en avantage numérique pour faire 2-1.

CAR@NYR: Zibanejad complète un jeu de Roslovic

Mais c’est plus que ça.

C’est aussi la façon dont Zibanejad recule la défensive adverse quand les Rangers sont en montée. C’est aussi ce qu’il fait défensivement en infériorité numérique, en mettant de la pression sur le joueur à la pointe, en causant des revirements et même en tentant d’attaquer si la porte s’ouvre.

On l’a aussi vu en toute fin de match, quand il a été en mesure de stopper l’entrée de zone des Hurricanes, qui tentaient de créer l’égalité à 6-contre-5, avec son bâton pour passer bien près de marquer dans un filet désert.

« Il est tellement bon avec son bâton, a souligné l’attaquant Chris Kreider. Le jeu qu’il a fait à la fin du match pour bloquer la ligne bleue, tout le monde l’a remarqué et en parlait à la conférence de presse d’après-match, mais c’est quelque chose qu’il fait plusieurs fois par rencontre. Il l’a fait toute la saison, mais si peu de gens en parlent. Il devrait être un candidat au trophée Selke (remis au meilleur attaquant défensif). Il fait toujours ces petites choses, mais on ne le remarque que quand ça compte vraiment. »

La tasse de café, le balado de LNH.com

Rien n'est encore joué en deuxième ronde