OTT Senators

Les Sénateurs d’Ottawa ont échoué pour une septième saison de suite à se qualifier pour les séries éliminatoires de la Coupe Stanley.

Les Sénateurs (33-39-4) ont officiellement vu leurs chances d’obtenir leur billet pour la grande danse du printemps s’envoler lorsqu’ils ont baissé pavillon 4-3 contre les Devils du New Jersey, samedi.

Après avoir participé au tournoi printanier 16 fois en l’espace de 20 saisons entre 1997 et 2017, atteignant notamment la finale de la Coupe Stanley en 2007, les Sénateurs sont au cœur de la plus longue disette sans séries éliminatoires de l’histoire de l’équipe.

Voici un survol de ce qui s'est passé en 2023-24 et pourquoi la prochaine saison pourrait mieux se dérouler pour les Sénateurs.

Ce qu’il faut savoir

Potentiels joueurs autonomes sans compensation : Dominik Kubalik, A; Rourke Chartier, A; Matthew Highmore, A
Potentiels joueurs autonomes avec compensation : Shane Pinto, A; Parker Kelly, A; Boris Katchouk, A; Erik Brannstrom, D
Nombre de choix potentiels au repêchage 2024 : 8

Ce qui leur a fait mal

Problèmes devant le filet: Il est difficile de se qualifier pour les séries éliminatoires quand aucun gardien ne présente un pourcentage d’arrêts supérieur à ,900. Joonas Korpisalo a conservé un taux d’efficacité de ,890 en 51 matchs, Anton Forsberg de ,885 en 28 rencontres, et Mads Sogaard de ,859 en six parties. Le résultat est qu’Ottawa a présenté le pire pourcentage d’arrêts de la LNH à ,882. Les Sénateurs ont accordé 3,50 buts par match, le quatrième plus haut total de la LNH, malgré le fait qu’ils sont l’une des 17 équipes à avoir accordé moins de 30 tirs par match en moyenne (29,8).

Des unités spéciales qui en arrachent: Les Sénateurs ont passé 94:12 de plus en avantage numérique (440:45) qu’en infériorité numérique (346:33) cette saison, mais les résultats n’ont pas suivi. Ils occupent le 23e rang du circuit en avantage numérique (18,2 pour cent) et le 30e échelon en infériorité numérique (74,1 pour cent). Si leur différentiel de temps est si important entre leur jeu de puissance et leur infériorité numérique, c’est que leur attaque massive passe souvent deux minutes en entier sur la glace, et que ça n’arrive pas aussi souvent lorsqu’ils se défendent à court d’un homme. Ces difficultés s’expliquent en partie par les déboires de leurs gardiens.

Longues disettes: Les Sénateurs ont connu trois séquences d’au moins cinq défaites, avec un dossier de 0-6-0 du 12 au 21 décembre, de 0-5-0 du 2 au 11 janvier et de 0-6-1 entre le 26 février et le 9 mars. Leur fiche combinée au cours de ces trois disettes est de 0-17-1. Ces séries de revers sont également survenues à de mauvais moments. Ils venaient de signer trois gains en quatre parties avant leur séquence de six revers en décembre, ainsi qu’avant leur série de cinq défaites en janvier. Ils montraient un dossier de 11-4-3 en 18 matchs entre le 13 janvier et le 24 février, une séquence qui a donné une lueur d’espoir aux partisans, mais cette lueur s’est éteinte avec la séquence de sept revers de l’équipe qui a pris fin le 12 mars.

Raisons d’être optimiste

Le noyau est en place: Les Sénateurs misent sur un jeune noyau autour duquel ils peuvent continuer de bâtir, avec en tête de lice le capitaine Brady Tkachuk, âgé de 24 ans, ainsi que les attaquants Tim Stützle, 22 ans, Drake Batherson, 25 ans, et Josh Norris, 24 ans, de même que les défenseurs Jake Sanderson, 21 ans, Thomas Chabot, 27 ans, et Artem Zub, 28 ans. Tous ces joueurs sont sous contrat pour au moins les trois prochaines saisons. Stützle pourrait être la clé de l’équation. Il a récolté 70 points en 75 matchs cette saison, en baisse par rapport à ses 90 points en 78 parties la saison dernière. Il a surtout affiché un recul pour les buts, avec 18 cette année comparativement à 39 la saison dernière. Il avait conservé un pourcentage de tirs de 17,1 pour cent la saison dernière, par rapport à 9,4 pour cent cette année. Il doit trouver un juste milieu et redevenir un marqueur d’au moins 30 buts.

Émergence de Sanderson: Sanderson a connu une grosse saison, ce qui est très important pour les Sénateurs puisque la saison prochaine sera la première d’un contrat de huit ans d’une valeur de 64,4 millions $ (moyenne annuelle de 8,05 millions $) que l’organisation a accordé au défenseur en septembre. Sanderson a récolté 34 points (neuf buts, 25 passes) en 73 parties. Il avait obtenu 32 points (quatre buts, 28 passes) en 71 rencontres la saison dernière. La principale différence est qu’il a davantage tiré au filet cette année (154 lancers cette saison, 132 la saison dernière) et il a passé plus de temps sur la glace (21:55 par match la saison dernière, 23:05 cette saison). Il a amassé 22 points à égalité numérique après en avoir récolté 15 la saison dernière. Une progression continue de Sanderson sera nécessaire si les Sénateurs veulent finalement participer aux séries éliminatoires la saison prochaine.

Un propriétaire et un DG motivés: Michael Andlauer termine sa première saison à titre de propriétaire des Sénateurs et Steve Staois fait de même aux postes de président et directeur général d’Ottawa, mais il s’agira surtout de leur première saison morte complète au cours de laquelle ils pourront vraiment mettre leur empreinte sur l’équipe. Andlauer est officiellement devenu le propriétaire des Sénateurs le 21 septembre, et il a embauché Staois huit jours plus tard. Les deux hommes savent maintenant ce qu’ils ont sous la main, et comprennent mieux ce qu’ils veulent et ce dont ils ont besoin. Ils sont également très motivés à l’idée de faire des Sénateurs une équipe gagnante à nouveau. Il faut s’attendre à ce que les Sénateurs soient actifs cet été, surtout avec sept sélections au cours des quatre premières rondes du repêchage 2024, dont deux en première ronde.