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LNH.com propose une analyse en profondeur de chacune des 32 équipes entre le 1er août et le 1er septembre. Aujourd'hui, les Blues de St. Louis.

Les Blues de St. Louis croient avoir tous les éléments en place pour retourner en séries éliminatoires de la Coupe Stanley après avoir raté le tournoi printanier pour la première fois depuis 2017-18, la saison dernière.

Cependant, après avoir terminé au sixième rang dans la section Centrale avec 81 points (37-38-7), 28 de moins qu'en 2021-22 (49-22-11), ils devront se demander plus tôt que tard si une reconstruction est nécessaire.

« Je dirais que nous sommes à la ligne de 50 verges, et j'espère me rendre en zone offensive plutôt que de reculer en zone défensive », a imagé le directeur général des Blues, Doug Armstrong. « J'ai dit à quelques joueurs qu'avec [Brayden] Schenn, [Pavel] Buchnevich, [Brandon] Saad, [Jordan] Kyrou, [Robert] Thomas, [Colton] Parayko, [Justin] Faulk, [Nick] Leddy, [Torey] Krug et [Jordan] Binnington, je ne pense pas qu'une reconstruction complète allait être nécessaire. Je ne crois pas que ces gars l'accepteraient. L'an dernier, ils ont été coincés dans une spirale qui est partie vers le bas que nous pas pu arrêter. »

C'est ce qui a mené à quelques changements au cours de la saison morte, mais pas à un remaniement majeur.

Les Blues, qui ont alloué 298 buts la saison dernière, leur pire total en une saison depuis 1983-84 (316), ont décidé de se séparer des entraîneurs adjoints Mike Van Ryn et Craig MacTavish. Ils ont été remplacés par Mike Weber, qui travaillera avec les défenseurs après avoir passé les trois dernières saisons à titre d'adjoint avec les Americans de Rochester, le club-école des Sabres de Buffalo dans la Ligue américaine de hockey, et Michael Babcock, qui se concentrera sur les habiletés.

Alexander Steen, qui a aidé les Blues à remporter la Coupe Stanley pour la première fois de leur histoire en 2019, a également été embauché à titre de conseiller au développement des joueurs européens.

« Nous tentons d'apporter de nouvelles idées en ce qui concerne la structure que nous avons mise en place au cours des dernières années, et s'il se peut que nous revenions avec la même structure, nous pourrions également aller dans une direction un peu différente », a expliqué Armstrong.

L'ajout le plus notable à la formation est Kevin Hayes, acquis dans une transaction avec les Flyers de Philadelphie le 27 juin en retour d'un choix de sixième ronde au repêchage 2024.

La saison dernière, le joueur de centre de 31 ans a récolté 54 points (18 buts, 36 passes) en 81 parties et a participé au Match des étoiles de la LNH pour la première fois.

« Ils ont gagné un championnat très récemment », a dit Hayes le 28 juin. « Ils ont un excellent gardien (Binnington), une brigade défensive formidable et leur top-9 offensif figure parmi les meilleurs dans la Ligue. C'est intrigant et je suis fébrile à l'idée de faire partie de ce groupe. »

Même avec l'ajout de Hayes, si les Blues veulent retourner en séries, ils devront obtenir un meilleur rendement de Kyrou et de Thomas, qui vont tous deux écouler la première saison d'un contrat de huit ans d'une valeur de 65 millions $ (salaire annuel moyen de 8,125 millions $).

Bien que Kyrou ait mené St. Louis au chapitre des buts (37) et des points (73) en 79 matchs la saison dernière, il a également enregistré un différentiel de moins-38, le deuxième pire dans la LNH. Thomas a récolté 65 points (18 buts, 47 passes) en 73 parties.

« Nous voulons assurément nous améliorer dans toutes les facettes du jeu, a admis Kyrou. De mon côté, je veux tenter de devenir plus constant, d'être plus tenace avec la rondelle et de faire beaucoup mieux du côté défensif. »

Binnington devra également retrouver ses repères après avoir affiché la pire moyenne de buts alloués (3,31) et le pire pourcentage d'arrêts (,894) de sa carrière en 61 rencontres (60 départs) la saison dernière.

Ça pourrait toutefois être plus facile à dire qu'à faire. Depuis son arrivée dans la LNH, quand il a aidé les Blues à remporter la Coupe à sa saison recrue en 2019, la moyenne de buts alloués et le pourcentage d'arrêts de Binnington ont empiré à chacune des saisons.

« Je ne suis pas satisfait, a avoué Binnington. Cela dit, je me sens bien… je tente de ne pas regarder trop loin vers l'avenir, de demeurer dans le présent. C'est ce que j'ai fait pendant la (dernière) saison. J'ai assimilé toutes ces expériences, bonnes ou mauvaises, et je vais bâtir là-dessus dans l'avenir et continuer à évoluer. »

Une dernière facette importante pour les Blues sera leurs unités spéciales. Ils ont terminé à égalité au 22e rang dans la LNH en avantage numérique et au 30e rang en infériorité numérique (72,4 pour cent) la saison dernière après avoir occupé respectivement le deuxième et le cinquième rang en 2021-22.

« Nous sommes partis du mauvais pied en infériorité numérique », a résumé l'entraîneur des Blues Craig Berube. « Nous avons beaucoup mieux fait pendant une longue période, mais il est difficile de s'en sortir quand on connaît un si mauvais départ. Nous allions toutefois dans la bonne direction. Je crois que nous réglerons nos problèmes en infériorité numérique. … Encore, comme avec le jeu défensif, c'est une question de mentalité. Il est difficile d'écouler des pénalités. C'est un boulot difficile, tout comme le jeu défensif. Tout le monde veut jouer avec la rondelle, créer des jeux et marquer des buts, mais le jeu défensif est très important, et il est difficile à gagner sans bien jouer défensivement et en infériorité numérique. Ces deux éléments vont de pair. »

La tâche peut sembler imposante, mais Armstrong est persuadé que les Blues pourront atteindre leurs objectifs cette saison.

« Je ne vais pas être surpris si nous sommes des séries la saison prochaine, et je ne serai pas surpris si nous faisons des ravages dans les séries la saison prochaine », a-t-il dit.