steen family

ST. LOUIS - Alexander Steen a un père maniaque de hockey, mais pas du tout comme les autres le sont.
L'attaquant des Blues de St. Louis est le fils de l'ancien capitaine des Jets de Winnipeg, le Suédois de naissance Thomas Steen, et il essaie de donner à sa famille son premier titre de la Coupe Stanley.

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« Je le savoure au plus haut point », a indiqué Thomas Steen, qui a inscrit 817 points (264 buts, 553 passes) en 950 matchs de la LNH, tous disputés dans l'uniforme des Jets d'origine, de 1981 à 1995. « J'en retire plus de plaisir qu'au moment où je jouais. J'en sais un peu plus de nos jours qu'à l'époque. Je savoure vraiment toute l'expérience dans son ensemble. Tu ne sais jamais quand tu auras une opportunité de vivre quelque chose du genre. J'en suis très reconnaissant. »
Les Blues et les Bruins de Boston disputeront le troisième match de la Finale de la Coupe Stanley, samedi, au Enterprise Center (20h (HE) ; TVA Sports, CBC, SN, NBCSN). La série quatre de sept est présentement à égalité.
Alexander Steen, 35 ans, est né à Winnipeg pendant que son père jouait avec les Jets et il a pris part à 963 rencontres du calendrier régulier dans la LNH. Il a enregistré 605 points (238 buts, 367 aides) avec les Blues et les Maple Leafs de Toronto. Il en est présentement à sa huitième participation aux séries éliminatoires de la Coupe Stanley, toutes avec les Blues.
Il se dit heureux de pouvoir vivre cette Finale avec son père, qui est à St. Louis afin d'assister à la série, et il comprend pourquoi celui-ci la savoure à fond.
« Regarder ton fils jouer, c'est probablement très différent de jouer toi-même, a noté Alexander Steen. C'est spécial pour tout le monde, en raison de tous les sacrifices que les membres de ta famille immédiate ont faits, des choses que ton épouse et tes enfants font pour toi et ta famille quand tu grandis, ce que tes parents ont fait aussi. Je suis content que tout le monde - ma famille, la ville, la communauté - a du plaisir présentement. »
Réclamé au 24e rang par Toronto à l'occasion du repêchage 2002 de la LNH,Alexander a disputé un peu plus de trois saisons avec les Maple Leafs avant d'être échangé aux Blues en compagnie du défenseur Carlo Colaiacovo, le 28 novembre 2008, en retour de l'attaquant Lee Stempniak.
Il a reconnu que le fait de se retrouver dans les coulisses de la LNH quand il était jeune a eu une forte influence sur son cheminement.
« J'étais jeune et j'ai pu voir ce que les équipes vivent, ce que les joueurs vedettes, les joueurs talentueux vivent comme adversité durant la saison, et même d'une saison à l'autre, a noté Steen. Même si j'étais très jeune, je pense que ça m'a aidé plus tard, je comprenais mieux ce que des joueurs de ce niveau vivaient et devaient faire pour se retrouver au sommet. »
On voyait souvent Alexander sur la patinoire du vieux Winnipeg Arena, à patiner avec des joueurs des Jets comme Dale Hawerchuk, Phil Housley et Teemu Selanne après l'entraînement.
« Je pense que l'identité de mon joueur préféré changeait tout le temps, en fonction de celui qui passait du temps avec moi une journée donnée », a dit Steen, qui a récolté quatre points (deux buts, deux passes) en 21 matchs éliminatoires ce printemps. « Il y avait tellement de bons joueurs, pas seulement sur la glace, c'étaient de bonnes personnes en dehors de la patinoire, qui me laissaient passer du temps avec eux. »
Thomas Steen, 58 ans, qui a été cocapitaine des Jets pendant deux saisons de 1989 à 1991, se souvient que son fils a vite eu la piqûre du hockey.

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« Il ne jouait jamais avec ses jouets quand il était enfant, a-t-il indiqué. Il avait seulement un mini-bâton et une balle, qui le suivaient partout. Durant les matchs (de la LNH), il jouait dans la salle des épouses. Et il se retrouvait toujours sur la glace à chaque fois qu'il en avait la chance.
« À la maison, le foyer servait de filet. Il mettait sa sœur devant et il tirait au but avec des balles de tennis. Durant son enfance à Winnipeg, il était comme tous les garçons, ils voulaient tous jouer au hockey et il avait beaucoup d'amis qui voulaient jouer avec lui. »
Thomas dit ne pas être nerveux quand il assiste aux matchs de son fils mais il a reconnu qu'il regarde les matchs d'un œil différent puisqu'il a travaillé comme dépisteur dans la LNH pendant 10 ans après sa retraite (neuf ans avec le Wild du Minnesota, un an avec les Ducks d'Anaheim).
« J'ai tellement travaillé dans le monde du hockey ; certaines saisons, j'ai regardé 300 à 400 matchs par saison et je suis épuisé maintenant après avoir regardé un match de hockey, a-t-il fait savoir. Je ne suis pas très émotif, mais je suis tendu pendant deux heures et demie, trois heures. Quand même, quand il y a un match en soirée, j'ai hâte au match toute la journée durant.
« Alex a dû jouer pas mal de minutes difficiles, comme à la fin des périodes ou à la fin des matchs, à affronter le meilleur trio adverse et à écouler des pénalités. C'est du travail difficile, un travail très important dans les séries. »

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Thomas était un joueur de centre habile et polyvalent qui a connu cinq saisons dans la LNH où il a récolté au moins un point par match. Il avait aussi du cran.
Voit-il des similitudes dans la façon de jouer de son fils et la sienne, et regarde-t-il les matchs d'Alexander avec l'oeil d'un père ou d'un dépisteur ?
« Je vois comment il réussit à lire le jeu, c'est très similaire, a noté Thomas. Je n'avais aucune idée à quel point il avait appris des choses au fil des ans ou non parce qu'il avait 17 ans la dernière fois que j'étais proche de lui côté hockey. Mais je peux voir à quel point il connaît son hockey, défensivement surtout. »
Après avoir pris part 10 fois aux séries de la Coupe Stanley durant ses 14 saisons (ne se rendant jamais au-delà du deuxième tour), Thomas comprend à quel point il faut afficher de l'intensité et faire preuve d'engagement pour connaître du succès. Et il est bien heureux de voir Alexander afficher de telles qualités chez les Blues.
« Je suis tellement content pour eux, a-t-il dit. Je n'ai jamais vu une équipe jouer aussi bien qu'ils le font en ce moment. Chacun des joueurs fait sa part. Les autres équipes ont essayé de surveiller quelques joueurs mais ensuite, quelqu'un d'autre se manifeste. C'est bon signe ; c'est signe d'une bonne équipe, où les joueurs jouent les uns pour les autres. »