MONTRÉAL – « Je voulais jouer un bon match, je ne voulais pas que le monde les jette aux poubelles en sortant du Centre Bell. Je suis content puisque ç’a bien été. »
Samuel Montembeault respirait mieux. Il a bloqué 36 des 38 tirs des Coyotes de l’Arizona dans un gain de 4 à 2 en cette soirée où les 8000 premiers partisans recevaient une figurine (bobblehead) à son effigie.
« J’avais vu mon bobblehead et je l’aime bien, ils ont fait un bon travail, a souligné le numéro 35. J’ai une boîte dans mon casier puisque j’ai reçu des demandes de toute ma famille pour en obtenir une. J’ai joué un bon match pour cette soirée spéciale. »
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Avec 28 secondes à jouer en troisième période, Montembeault a étiré la jambière droite pour stopper une frappe de l’ailier Dylan Guenther. Sans cet arrêt, les Coyotes auraient forcé la prolongation. Mais pour l’homme masqué du CH, il s’agissait d’un de plusieurs arrêts clés.
« Monty a été tout simplement génial pour nous, a raconté le défenseur Jordan Harris, auteur d’un but et une passe. Il a réalisé un paquet de gros arrêts, il était au cœur de cette victoire. »
Le CH a freiné une série noire de cinq revers, alors que les Coyotes ont prolongé leur mauvaise séquence à treize matchs sans victoire (0-11-2).
Martin St-Louis, qui avait croisé André Tourigny sur la rue de la Montagne lundi à Montréal, l’avait dit mardi matin. Une des deux équipes était pour sortir gagnante de ce duel entre les Canadiens et les Coyotes, deux formations en reconstruction.
Le CH a signé la victoire, mais sans jouer un bon match. Au chapitre des tirs, les visiteurs ont malmené les locaux 38 à 21, et 83 à 42 dans les tirs tentés.
« On sait qu’on a bien joué et qu’on aurait pu gagner, a murmuré Tourigny. Dans notre situation, on a besoin des deux points pour nous donner une dose de confiance. À un moment donné, ça devient difficile pour le moral des gars. Ils se battent, ils travaillent, ils se soucient des détails, mais il faut des résultats. Sinon, ça devient décourageant. »
St-Louis, quant à lui, a fait honneur à l’expression : appeler un chat un chat.
« On n’a pas joué un bon match, a tranché l’entraîneur-chef du CH. On a gagné, on a profité de nos chances et Montembeault a joué un très bon match. On a aussi bloqué plusieurs tirs (24). Tu prends la victoire, ça procure des sourires et de l’énergie. Mais dans nos cinq ou six derniers matchs, c’était notre pire match. On le sait. C’est parfois une ligue comique. On prend la victoire, mais on sait que ce n’était pas un bon match. On n’avait pas notre balle rapide. Notre exécution n’était pas là. On n’était pas là. »
Harris : plus offensif
Nick Suzuki a marqué le but d’assurance dans un filet désert avec deux petites secondes à écouler au cadran. À l’exception de ce jeu, l’offensive du Tricolore est venue des joueurs de l’ombre.
Harris (un but, une passe), Joel Armia et Tanner Pearson ont déjoué Connor Ingram.
À son quatrième match depuis qu’il a subi une commotion cérébrale, Harris a mené l’attaque des siens avec une deuxième rencontre de deux points cette saison. Il avait aussi marqué un but et ajouté une passe dans une victoire de 4-3 contre les Stars le 2 janvier à Dallas. Harris, qui jouait à la gauche de Johnathan Kovacevic, a terminé la rencontre avec un temps de jeu de 17:34 et un différentiel de plus-2.
« Ça fait du bien de contribuer offensivement et de démontrer ce que je peux faire, a noté l’Américain de 23 ans. C’est toujours un bon sentiment quand tu vois la rondelle rentrer dans le filet. Mais c’est un sentiment encore plus exaltant après une victoire qui freine une série de défaites. »