« C'était super, a renchéri Bednar. Ça ne me surprend pas, je savais que les partisans l'aimaient beaucoup ici. C'est le genre de joueur qui a toujours la pédale au plancher dans toutes les situations. Nous l'aimons à Denver, et je savais que c'était aussi le cas à Montréal. »
Le pire dans tout ça, c'est que pendant que la foule l'applaudissait après son but, Lehkonen est resté de glace. Peut-être avait-il l'impression que quelque chose clochait avec son doigt, ou peut-être a-t-il réagi exactement comme il fallait s'attendre de sa part. Après tout, il n'a jamais été le plus expressif.
Même ses coéquipiers n'ont rien remarqué de spécial dans son comportement alors qu'il se préparait à être le centre d'attention. Pas même un peu de nervosité.
« Il est toujours très calme, a ajouté Makar. Il aime se tenir dans l'ombre et il ne paraît jamais bien nerveux. Ça prend des gars qui gardent leur sang-froid peu importe la situation dans une équipe. Je n'ai rien vu de différent, peut-être vous a-t-il dit ça pour vous faire parler (rires). »
Avec cette victoire, la troupe de Jared Bednar a rejoint les Oilers d'Edmonton en première place de quatrième as dans l'Ouest, avec deux matchs de plus à disputer. Comme elle l'a fait tout au long de la saison avec les nombreuses blessures, elle devra garder le cap sans Lehkonen pendant un petit bout. Un autre joueur devra élever son jeu et prendre sa place.
« On ne peut pas s'apitoyer sur notre sort, disait Lehkonen en matinée. On doit faire du mieux qu'on peut avec les gars qui sont dans la formation. »
Il n'aurait pas su mieux dire.