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SEATTLE – Matty Beniers s’est déjà retrouvé dans les gradins pour assister à la Classique hivernale. Au moins une fois, peut-être deux.

Alors qu’il était enfant dans la région de Boston, il sait qu’il s’est déjà rendu au Fenway Park pour y assister à un match de hockey. Il s’agissait d’un match universitaire ou de la Classique hivernale 2010 entre les Bruins de Boston et les Flyers de Philadelphie. Il n’en est pas certain. Il était alors âgé de 7 ans.

Lorsqu’il avait 13 ans, il se trouvait à la Classique hivernale 2016 entre les Bruins et les Canadiens de Montréal au Gillette Stadium de Foxborough, au Massachusetts.

Aujourd’hui âgé de 21 ans, il aura la chance de jouer avec le Kraken de Seattle contre les Golden Knights de Vegas à la Classique hivernale de la LNH 2024 Discover au T-Mobile Park le 1er janvier (15 h HE; MAX, TNT, SN, TVAS). 

« J’ai hâte, a-t-il affirmé. Ce sera super plaisant. »

Beniers vit un rêve.

Lorsqu’on lui parle, sa maturité et son positivisme sont frappants. On en oublie qu’il pourrait encore être un étudiant de dernière année à l’Université du Michigan. On ne peut deviner à quel point sa saison est difficile, pour lui comme pour Seattle.

Le joueur de centre a récolté 57 points (24 buts, 33 passes) en 80 matchs la saison dernière pour obtenir le trophée Calder, remis à la meilleure recrue de la LNH. À sa deuxième saison dans la LNH, le Kraken a formé l’une des meilleures attaques de la ligue en plus de participer aux séries éliminatoires pour la première fois de son histoire.

Cette saison, Beniers n’a que 13 points (quatre buts, neuf passes) en 27 matchs. Son différentiel est passé de plus-14 à moins-17. Le Kraken est passé du quatrième rang pour la moyenne de buts marqués par match (3,52, à égalité avec les Devils du New Jersey) au 29e rang (2,59). Seattle a encaissé six revers de suite (0-5-1) avant d’affronter le Lightning de Tampa Bay au Climate Pledge Arena samedi (22 h HE; ROOT-NW, BSSUN, TVAS2).

L’entraîneur Dave Hakstol a indiqué que la constance avait fait défaut pour Beniers et le reste de l’équipe, mais qu’il gardait confiance.

« Matty est un joueur qui va assurément nous montrer la voie, a mentionné Hakstol. Ça ne fait aucun doute dans mon esprit. Ce gars-là se pointe au travail chaque jour et il possède une attitude tellement positive. Il va être l’un de ceux qui vont nous aider à atteindre cette constance. »

La dynamique a changé cette saison. Les attentes étaient plus grandes, les projecteurs davantage tournés vers l’équipe. Au Kraken Community Iceplex, le chandail de la Classique hivernale au nom de Beniers trône en plein centre de la boutique de l’équipe, et sa photo sur le mur près de la patinoire du complexe d’entraînement est plus grande que nature. Les adversaires ne prennent plus Seattle à la légère, et ils se concentrent à neutraliser Beniers.

« Nous ne surprenons plus personne, a reconnu Beniers. Je crois qu’ils arrivent avec un meilleur plan de match. Je dois assurément composer avec des confrontations plus difficiles que l’an dernier. Il faut toutefois que je continue à jouer malgré ça. Il faut que je m’en sorte et que je trouve une manière de connaître du succès. »

SEA@CHI: Beniers inscrit le Kraken au tableau

Tout ça est normal. Le défenseur des Red Wings de Detroit Mortiz Seider a remporté le Calder en 2021-22, alors qu’il amassé 50 points (sept buts, 43 passes) en 82 matchs. Sa production a chuté à 42 points (cinq buts, 37 passes) en 82 parties la saison dernière, et il rebondit cette saison avec 17 points (quatre buts, 13 passes) en 25 rencontres.

« L’expression populaire est de parler de “guigne de la deuxième année”, a noté Hakstol. Je ne crois pas vraiment à ça. La ligue devient de plus en plus compétitive avec les rapports de dépistage qui se multiplient et les adversaires qui comprennent de mieux en mieux comment nous jouons. 

« À cet égard, il faudra apporter des ajustements. Il faut savoir contre qui nous jouons et quelles sont leurs forces. Ce sont les choses que chaque joueur apprend au fil du temps.

« Matty ne fait pas exception. Je crois qu’il est un jeune homme exceptionnel, mais il doit aussi vivre ces expériences d’apprentissage. Comme je l’ai dit, ce qui est positif, c’est que je n’ai aucun doute qu’il va en ressortir plus fort et qu’il deviendra un meilleur joueur, le joueur que nous savons tous qu’il sera pour notre équipe. »

Lorsqu’il lui a été demandé s’il était très loin du niveau de jeu qu’il a affiché la saison dernière, Beniers a répondu : « Nom. Je ne pense pas. Je crois que je peux être meilleur, mais d’un autre côté, je pense que je joue bien. J’obtiens des chances et je crée des chances pour mes coéquipiers. Il arrive que les choses ne tournent pas en notre faveur, que les bonds ne soient pas favorables. »

Beniers a aussi connu des hauts et des bas offensivement la saison dernière. Il a récolté neuf points (cinq buts, quatre passes) à ses 17 premières rencontres, puis 12 points (cinq buts, sept passes) à ses six matchs suivants. Il a enchaîné avec quatre points (un but, trois passes) à ses 12 parties suivantes, puis 11 points (six buts, cinq passes) en sept matchs par la suite. Il a été blanchi à ses 10 matchs suivants, avant d’ajouter huit points (deux buts, six passes) en sept parties.

« Les buts arrivent par séquences, a-t-il noté. Le plus important est que notre équipe signe des victoires et trouve son rythme.

« Je dois surtout demeurer positif, être un joueur d’équipe, et tenter d’aider l’équipe à gagner en faisant de mon mieux. Le reste va tomber en place. Ça ne se produit pas si on se concentre surtout sur les éléments individuels. »