Bedard n'a pas été intimidé contre les gros noms

CHICAGO – Connor Bedard a déjà fait face à plusieurs des meilleurs joueurs de la LNH, moins d’un mois après ses débuts au sein du circuit.

Malheureusement, l’attendu duel entre le tout premier choix du dernier repêchage et Jack Hughes, actuel meilleur pointeur de la LNH, devra attendre. Jack Hughes, lui-même premier appelé à l’encan de 2019, devrait s’absenter en raison d’une blessure au haut du corps. Ça devrait être donc sans lui que les Devils du New Jersey se frotteront aux Blackhawks de Chicago au United Center, dimanche (19h HE; MSGSN, NHLN, NBCSCH, SN, TVAS).

Vendredi, contre les Blues de St. Louis, la tête et l’épaule droite du joueur de centre ont heurté la bande à 9:56 du premier engagement, après qu’il eut perdu l’équilibre. Il se retrouve maintenant sur la touche alors qu’il connaissait son meilleur début de saison en carrière, avec 20 points (cinq buts, 15 aides) en seulement 10 matchs.

De son côté, Bedard a affronté plusieurs anciens premiers choix au total, dont son idole de jeunesse Sidney Crosby des Penguins de Pittsburgh. Nathan MacKinnon, de l’Avalanche du Colorado, et Auston Matthews, des Maple Leafs de Toronto, sont également du nombre. Chaque fois, il a accueilli le défi à bras ouverts.

« C’est bien. Je vois ces gars et les succès qu’ils connaissent. Tu veux devenir comme eux », a indiqué Bedard après la victoire de 5-2 des Blackhawks contre les Panthers de la Floride, samedi.

La recrue venait alors de marquer son troisième but en autant de matchs, devenant ainsi le plus jeune joueur de l’histoire de son équipe à connaître une telle séquence. Jusqu’à maintenant cette saison, il totalise sept points en 10 rencontres. Il mène Chicago avec 30 tirs au but et est l’attaquant le plus utilisé de l’équipe (19:25 en moyenne par match).

Contre Crosby et les Penguins, le 11 octobre, Bedard a récolté son premier point en carrière dans la LNH. Il a ensuite marqué son premier but contre les Bruins de Boston le lendemain, alors que Brad Marchand était mandaté à sa couverture. Il a également enfilé l’aiguille lors de chacun de ses deux matchs disputés contre les Golden Knights de Vegas et Jack Eichel, deuxième choix au total du repêchage de 2015.

« Il regarde faire plusieurs de ces joueurs et tente de soutirer quelque chose de leur jeu pour le mettre dans le sien. C’est ce qui fait de lui le joueur qu’il est. Il aime jouer contre ces vedettes », a mentionné l’entraîneur-chef des Blackhawks, Luke Richardson.

« Il a joué contre Crosby, avec tous les projecteurs braqués sur lui, et il a bien fait. Un premier match dans la LNH, sur la route, contre une équipe que nous avons privée des séries le printemps dernier. Il y avait beaucoup d’implications à ce match, et il a simplement livré la marchandise, il a paru excellent. À mesure que le match avançait, il s’améliorait au cercle de mises en jeu. Il est l’un de ces joueurs qui ont les yeux grands ouverts et qui apprennent constamment, tout en étant déjà un athlète de haut niveau. C’est bien de l’avoir parmi nous. »

L’attaquant des Panthers Matthew Tkachuk avait lui aussi 18 ans lorsqu’il a effectué ses débuts au sein du circuit Bettman avec les Flames de Calgary, qui l’ont choisi sixième au total en 2016. Il comprend bien le défi d’affronter de grandes vedettes très tôt dans sa carrière.

« J’ai joué contre [Alex Ovechkin] dès mon sixième ou septième match et c’était vraiment un moment cool. ‘’Bienvenue dans la LNH’’ me suis-je dit », a raconté Tkachuk.

« Pour moi, affronter ces gars à cet âge, tout juste après avoir joué contre des jeunes de 16 ans dans le junior, fait réaliser qu’on vit vraiment le rêve. Je suis persuadé qu’il a eu certaines réalisations comme celles-là. À cet âge, j’avais beaucoup de plaisir à vivre la vie de joueur de la LNH. J’espère qu’il s’amuse aussi. Il y a plus de gens qui le reconnaissent que de gens qui me reconnaissaient, c’était donc plus facile pour moi de passer sous le radar. J’espère tout de même qu’il a du plaisir et qu’il ne s’impose pas trop de pression. »

À écouter Bedard, malgré l’adversité, le plaisir est au rendez-vous.

« Ça va bien. Ça va vite aussi. Il faut rapidement s’habituer à la routine et se préparer pour les matchs. Nous avons tous le même but et c’est ce que nous aimons faire. C’est donc plaisant. J’essaie de vivre un jour à la fois », a conclu la recrue.