Boucher : Un moment charnière dans la saison des Canadiens

Philippe Boucher a disputé 17 saisons dans la LNH, récoltant 94 buts et 300 points en 748 matchs. Le défenseur natif de Saint-Apollinaire a notamment connu deux saisons de 40 points et plus. Il a participé au Match des étoiles en 2007, en plus de soulever la Coupe Stanley avec les Penguins de Pittsburgh à sa dernière saison dans la LNH en 2009. Choix de première ronde (13e au total) des Sabres de Buffalo en 1991, il a successivement porté les couleurs des Sabres, des Kings de Los Angeles, des Stars de Dallas et des Penguins. Au terme de sa carrière de joueur, il a occupé des postes de direction chez l'Océanic de Rimouski, les Remparts de Québec et les Voltigeurs de Drummondville dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ). Philippe a accepté de collaborer avec l'équipe de LNH.com afin de traiter de divers sujets de l'actualité du hockey.

Le début de décembre n'a déjà pas été de tout repos, mais les Canadiens de Montréal ont entrepris face aux Flames de Calgary, lundi, une séquence de 10 matchs en l'espace de 20 jours déterminante pour la suite des choses cette saison.
Cette saison du CH se jouera pas mal jusqu'au 31 décembre. À quelques heures de défoncer l'année 2022, après la rencontre jouée à Washington plus tôt en après-midi, on pourra se faire une bonne tête quant aux chances de l'équipe de bagarrer pour l'obtention d'une place en séries éliminatoires jusqu'à la fin.
NOS CHRONIQUEURS : Thibault: Tous les chemins mènent à Rome | Dupuis : Une grosse vedette offensive à Buffalo
Après cette semaine, les Canadiens vont jouer huit matchs de suite à l'étranger, en incluant le duel contre les Predators de Nashville le 3 janvier.
On ne fera pas pleurer personne sur le fait que les joueurs passeront peu de temps à la maison pendant la période des Fêtes. Ils vont tout de même revenir réveillonner à Montréal le 24, au lendemain du match à Dallas. Ils reprendront la route le 27 pour la Floride, à Tampa et à Sunrise, et ils reviendront passer le Nouvel An en ville, avant de s'envoler pour Nashville.
C'est toujours plus agréable de jouer des matchs à domicile dans le temps des Fêtes parce que vous pouvez accueillir la famille.
Mais, traditionnellement, les Canadiens ont l'habitude des virées en Floride et ailleurs à Noël et au Jour de l'an.
Il reste qu'ils devront faire fi des distractions et des blessures parce que ces derniers jours de l'année 2022 seront cruciaux. Les dirigeants obtiendront en tout cas plusieurs réponses à leurs interrogations.
Peu importe ce qui arrivera, on ne chamboulera sûrement pas le plan qu'on a en tête. Il y a toujours une partie du plan, dans une proportion de peut-être 25 pour cent, qui reste à être ébauchée ou qui peut être modifiée en cours de route.

C'est impressionnant ce que les Canadiens ont accompli jusqu'à maintenant, mais les 20 prochaines journées seront un test de profondeur. On pourra mesurer la progression des jeunes et bien identifier les vétérans qu'on voudra garder. On verra le vrai potentiel de l'équipe. C'est à espérer toutefois que Cole Caufield, qui s'est blessé lundi soir, ne manque pas à l'appel pendant trop longtemps parce que des marqueurs de buts de sa trempe, ça ne tombe pas du ciel.
Ce moment charnière représente possiblement la dernière étape du processus décisionnel à brève échéance, à l'approche de la date limite des transactions, au début de mars.
Un bel hommage
Ma ville natale de Saint-Apollinaire, près de Québec, m'a rendu un bel hommage, en fin de semaine, en inaugurant une superbe patinoire recouverte portant mon nom. J'aimerais profiter de cette tribune pour dire toute mon appréciation à M. le maire Jonathan Moreau et aux membres du conseil municipal, dont M. Dany Lamontagne, qui est responsable des sports. C'est un magnifique projet de 4,5 millions $. Ces patinoires extérieures, semblables à celles que les Canadiens font pousser partout en province, représentent l'avenir, à mon avis.
Bon repos Francis
En terminant, sur une note moins réjouissante, le petit monde du hockey québécois est endeuillé par la perte d'un jeune joueur, Francis Durocher, qui a été emporté par la maladie, vendredi dernier.
Francis, un grand défenseur, avait joué six matchs pour nous à Drummondville, à l'âge de 16 ans, la saison dernière. Il avait été très bon et il se serait vu offrir la chance de mériter un poste cette saison. Jusqu'à tout dernièrement, nous conservions même l'espoir qu'il puisse venir nous rejoindre après les Fêtes.
C'est une fort triste nouvelle qui nous enseigne que la vie est parfois très injuste. À ses parents, sa famille, ses amis et ses anciens coéquipiers, j'offre mes plus vives sympathies.