« J'ai été chanceux de tomber dans une organisation qui m'a dit : 'Tiens Martin, c'est ton équipe. On te laisse aller'. »
« Les Devils m'ont donné l'occasion d'être le gardien que je suis devenu, a-t-il enchaîné. C'est la raison pour laquelle j'ai fait le choix de demeurer avec eux pendant ma carrière. Ç'a été un choix mutuel. »
Le 36e gardien qui fera son entrée au Temple de la renommée du hockey a souligné l'indéfectible confiance que le directeur général Lou Lamoriello lui a témoignée.
« J'ai obtenu un support énorme. Lou disait aux entraîneurs 'Martin c'est notre gars'. Tous les entraîneurs qui sont passés, à part Peter DeBoer, me laissaient faire ce que je voulais et je ne les ai pas déçus. Je leur disais 'Ne soyez pas inquiet, ça va être correct'. »
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Il attribue une grande part de la glorieuse carrière qu'il a connue, qui a été jalonnée de trois conquêtes de la Coupe Stanley, de plusieurs honneurs individuels et d'une multitude de records, à l'entraîneur des gardiens de l'équipe Jacques Caron.
« Jacques a été comme mon deuxième père. Il me connaissait parfaitement et il savait exactement comment me gérer, a-t-il confié. Dans le discours que je livrerai lundi, j'aurai un mot pour lui qui le fera sourire. J'ai été choyé de l'avoir à mes côtés pendant toutes ces années. Les entraîneurs se succédaient, mais lui il restait. »
Brodeur s'est démarqué de ses collègues gardiens en raison de son attitude décontractée et de sa grande disponibilité. Ce sont les valeurs que son père photographe, Denis Brodeur, lui a inculquées. Il lui martelait dans son enfance comment il devait se comporter avec ses coéquipiers et les journalistes, en donnant toujours comme modèle Jean Béliveau et Guy Lafleur.
« Je ne me suis jamais pris au sérieux. Je ne me suis jamais pensé si bon que ça », a-t-il lancé en tournant en dérision son style peu orthodoxe. « Il y avait en masse de monde autour de moi pour me dire que j'étais bon. Je n'avais pas besoin d'y penser.