On s'attendait à ce que la troupe de Rod Brind'Amour sorte aussi en force que lors du match no 3, une défaite de 2-1, mais ce ne fut pas le cas. On a senti dès le début de la rencontre que sa confiance était fragile et qu'il restait très peu d'énergie dans le réservoir.
« Le réservoir est bas depuis un bon bout de temps et nous roulions sur l'adrénaline, a fait valoir Justin Williams. C'est toujours difficile à avaler. Du jour au lendemain, tu te fais tout enlever et tu dois rentrer à la maison. »
Les Bruins ont conclu cette série avec une efficacité de 46,7 pour cent (7-en-15) avec l'avantage d'un homme tandis que les Hurricanes n'ont inscrit qu'un but en 14 occasions. Ç'a finalement été l'histoire de la série et du match no 4. McElhinney a fait tout en son possible pour garder les siens dans le match et a repoussé 19 tirs, mais il n'a rien pu faire face au puissant avantage numérique de Boston.
« Ç'a fait la différence, a reconnu Brind'Amour. Ces équipes sont tellement talentueuses que lorsque tu fais une erreur, la rondelle se retrouve dans ton filet. Ç'a joué un grand rôle dans cette série. Nous savions tout ça en l'amorçant, mais ça nous a malheureusement battus. »
Les Hurricanes ont résisté en première grâce à de brillants arrêts du gardien, mais ne se sont pas aidés en écopant d'une pénalité pour avoir eu trop de joueurs sur la patinoire à 4:28 de la deuxième période. Seulement 28 secondes plus tard, Pastrnak faisait 1-0 Bruins et portait déjà un dur coup aux locaux.
La même chose s'est produite à 18:10 lorsque Greg McKegg a été chassé pour obstruction sur le gardien alors que Rask en a ajouté une couche après un contact devant son filet. Vingt-quatre secondes après, Bergeron doublait l'avance des siens et retirait l'air du PNC Arena.
En périphérie
Les Hurricanes ont bien tenté de générer un tant soit peu d'attaque en troisième, mais ç'a été le même refrain que tout au long de la rencontre. Ils ont bourdonné et ont fait circuler la rondelle en périphérie sans être capables de se rendre au filet. Ils n'ont même pas pu profiter de l'absence du vétéran défenseur Zdeno Chara, qui a sauté son tour par mesure préventive et qui devrait être du premier match de la Finale.
Après avoir réussi 13 tirs au premier vingt, ils ont été limités à 11 lancers au cours des deux dernières périodes. Ce n'est pas exactement le sentiment d'urgence qu'ils voulaient mettre en œuvre.
« Ils ont très bien joué défensivement et ont fait du très bon travail pour s'adapter à notre style de jeu, a commenté l'attaquant Jordan Staal. Ç'a évidemment été frustrant et ça nous a fait dévier de notre style. Ça n'a pas fonctionné, évidemment. »
Le citron de l'équipe Cendrillon avait été pressé jusqu'à la dernière goutte.