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ST. LOUIS - Une simple phrase inscrite sous le mot TRIOMPHE : « Plus l'adversité est grande, plus le triomphe est glorieux ». Au-dessus, une photo de Bobby Orr qui célèbre la conquête des Bruins en 1972 en buvant dans la Coupe Stanley.

Ce cadre est l'un de la dizaine qui orne le petit vestiaire qu'occupent les Bruins au Enterprise Center de St. Louis. Il est l'un des derniers que les joueurs aperçoivent avant d'emprunter le corridor qui mène à la patinoire, où les Bruins et les Blues se disputent les matchs no 3 et 4 de la Finale de la Coupe Stanley.
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Sur les autres murs, des photos plus récentes : Patrice Bergeron qui célèbre avec Brad Marchand, David Krejci qui fait un tour d'honneur sur la patinoire du Rogers Arena de Vancouver et Zdeno Chara qui crie en recevant la Coupe des mains de Gary Bettman. La dernière conquête de l'équipe en 2011; un moyen de rappeler que l'histoire n'est pas si lointaine.

Les Bruins battent les Canucks en finale

Tous ces cadres étaient accrochés dans le vestiaire de l'équipe au TD Garden, mais il n'était pas question de les laisser derrière lorsqu'est venu le temps de s'envoler pour St. Louis.
« C'est ce pour quoi nous jouons, a déclaré l'entraîneur des Bruins, Bruce Cassidy. Nous sommes ici pour gagner la Coupe Stanley et je ne veux pas qu'on s'en cache. Les joueurs non plus. C'est ce qui est à l'enjeu et c'est ce pour quoi nous bloquons des tirs et qu'ils sacrifient leurs corps.
« C'est ce pour quoi les joueurs encaissent des mises en échec pour faire des jeux. C'est le début de notre héritage et ça aide à le bâtir. Nous avons parlé de ça. Nous ne voulons pas l'enfoncer dans la gorge des joueurs, mais ça doit être là.
« Nous sommes reconnaissants d'être ici, nous avons mérité notre place et c'est le prix qui nous attend à la ligne d'arrivée. »

La majorité des joueurs préfèrent éviter de parler du Saint-Graal avant de l'avoir gagné et les équipes tentent habituellement de jouer la carte du « match comme les autres », une fois rendues sur la plus grande scène du hockey. Probablement une simple question de superstitions.
Mais à l'image de leur entraîneur, les Bruins ne donnent pas dans les clichés.
« C'est un rappel constant de ce qui est à l'enjeu », a lancé Bergeron, l'une des vedettes de cette petite exposition. « Ç'a été un long parcours pour arriver jusqu'ici et le défi est encore loin d'être relevé. Ça rappelle aux gars ce pour quoi nous jouons et surtout ce que ça prend pour y parvenir. »

Bergeron Chara Cup

Cinq joueurs de l'édition actuelle de l'équipe ont connu l'extase de la victoire en 2011. Les autres peuvent continuer d'imaginer et de rêver qu'ils vivent ce moment en regardant aux quatre coins du vestiaire.
C'est entre autres le cas du jeune Connor Clifton, un défenseur de 24 ans qui participe à sa première Finale après avoir joué seulement 19 matchs dans la LNH en saison. Bien en vue à la droite de son casier, il y a une autre photo de Bobby Orr, bouteille de champagne à la main.
Une photo du légendaire défenseur, alors âgé de 22 ans, croquée quelques minutes après qu'il eut inscrit l'un des buts les plus célèbres de l'histoire de la LNH. Le but gagnant en prolongation qui a permis aux Bruins de remporter la Coupe Stanley en 1970 grâce à un balayage… face aux Blues.

Orr Flying Goal

Parions que Clifton aurait de la difficulté à trouver meilleure source d'inspiration.
« Je crois que c'est bon pour notre subconscient de voir ce pour quoi nous nous battons chaque fois que nous levons la tête, a commenté le timide jeune homme. Nous jouons pour la Coupe Stanley. Les photos des légendes sont accrochées un peu partout ici et ça nous incite à suivre leur exemple. »
Encore deux victoires, et ce groupe aura lui aussi sa place dans l'histoire.