Hurricanes must rebound

NEWARK, N.J. - Rod Brind'Amour a mentionné trois mots qui ont résumé la performance des Hurricanes de la Caroline dans le match no 3 de la série de deuxième ronde, dimanche.

« Nous étions horribles », a laissé tomber l'entraîneur des Hurricanes.

Il ne s'est pas arrêté là après la défaite de 8-4 aux mains des Devils du New Jersey au Prudential Center qui a réduit l'écart à 2-1 dans la série quatre de sept.

« Nous n'avons pas été bons, a-t-il déploré. Je ne sais pas quoi vous dire de plus. Je ne nous ai jamais vus jouer comme ça. Mais je donne le crédit à l'autre équipe. Ils étaient premiers sur la rondelle. Ils étaient prêts et engagés. »

Les Hurricanes n'étaient pas de taille.

Ils ont remporté les matchs no 1 et 2 par un score combiné de 11-2 parce qu'ils ont été en mesure d'imposer leur rythme rapidement et parce qu'ils n'ont jamais laissé les Devils prendre le leur et jouer selon leurs forces, soit de créer de la vitesse en zone neutre.

Dimanche, les Devils ont rapidement établi leur style de jeu rapide et les Hurricanes n'ont eu aucune chance.

Le New Jersey a ouvert la marque et a frappé trois fois dans les 13 premières minutes. Avec quatre buts sur 12 lancers en 20:53, les Devils ont même chassé Frederik Andersen du match.

« Nous avons paru surpris, a commenté le centre Jordan Staal. Ça n'aurait pas dû être le cas. »

C'était 7-2 quand Staal et Seth Jarvis ont marqué dans un intervalle de 50 secondes en infériorité numérique en troisième période.

« Tout le monde semblait un peu en retard, a renchéri Staal. Nonchalants avec la rondelle, lents sur nos patins, lents en échec avant. Il faut leur rendre crédit, ils ont travaillé fort et ont remporté toutes les batailles pour la rondelle, surtout en début de match. Ils ont imposé leur style et leur jeu, ce que nous ne voulons pas. »

Brind'Amour a même admis qu'ils n'avaient jamais vu les Hurricanes jouer de cette façon. En temps normal, c'est une équipe qui a l'habitude de s'appuyer sur son éthique de travail et sur ses batailles pour la rondelle, qui impose son style de force à l'adversaire.

Les Devils ont fait exactement ça, dimanche.

« Ils ont remporté la majorité des batailles 50-50, a noté l'attaquant Jordan Martinook. Ça n'arrive pas très souvent avec notre équipe. »

« Ça commence par les batailles à un contre un, a ajouté l'attaquant Stefan Noesen. Nous avons joué du bout du bâton à plusieurs reprises. Ils ont obtenu quelques bonds favorables, mais c'est ce qui arrive quand tu travailles fort. »

Ça ne veut pas nécessairement dire que les Hurricanes n'ont pas travaillé fort ou que leur éthique de travail doit être remise en question. Ce serait une façon de « surdramatiser » une simple défaite en séries.

« On peut parler d'éthique de travail, mais vous l'avez vu. Tout au long de l'année, nous avons travaillé d'arrache-pied et je ne pense pas qu'il y ait déjà eu un manque d'effort, a dit Noesen. Rod se fait un devoir d'en parler et il établit ces standards dès le premier jour du camp d'entraînement. Parfois, ça ne va pas de ton côté, comme ç'a été le cas aujourd'hui. »

Une équipe expérimentée comme celle des Hurricanes n'aura fort probablement pas de problème à apporter les ajustements avant le prochain match.

Nul besoin de remonter bien loin : en première ronde, la Caroline avait remporté les deux premiers matchs à la maison contre les Islanders de New York, avant d'être assommée 5-1 dans le match no 3. Les Hurricanes avaient ensuite triomphé 5-2 dans le match no 4 et avaient gagné la série en six parties.

« Tout le monde ici sait que nous pouvons être bien meilleurs, ce qui est une bonne chose, a conclu Martinook. Nous l'avons montré. Nous devons simplement rebondir. »