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Depuis samedi soir, les Canadiens savent qu'ils ont rendez-vous avec les Flyers de Philadelphie en première ronde des séries éliminatoires. Un duel qui peut sembler en être un de David contre Goliath, mais l'entraîneur-chef des Canadiens Claude Julien n'a que faire des étiquettes.

Dire que les Flyers ont terminé la saison en force serait un euphémisme. La troupe d'Alain Vigneault avait gagné neuf de ses 10 derniers matchs lorsque la saison a été interrompue en raison de la pandémie de la COVID-19.

Ce rythme s'est poursuivi lors de la ronde de qualification, alors que Philadelphie a battu les trois équipes qui les devançaient à la pause : les Bruins de Boston (4-1), les Capitals de Washington (3-1) et le Lightning de Tampa Bay (4-1) pour obtenir la première place dans l'Association de l'Est en séries éliminatoires.

Pendant ce temps, les Canadiens, dernière équipe à accéder à la ronde de qualification dans l'Est, ont surpris les Penguins de Pittsburgh en quatre matchs, et veulent maintenant éliminer l'autre équipe de la Pennsylvanie.

« [Le classement], ça n'a aucune importance en ce moment, a souligné Julien. Je ne vais pas commencer à dire que nous sommes les négligés et qu'ils sont les favoris. Ce n'est pas une carte que je compte jouer. En ce moment, ce serait une perte de temps. Ce qu'on doit faire, c'est se préparer. »

Les Canadiens vont en effet devoir trouver un plan pour rivaliser avec une équipe aussi bien équilibrée que les Flyers. Lors de leurs trois matchs du tournoi à la ronde, 14 joueurs ont amassé au moins un point pour Philadelphie. En comparaison chez le Tricolore, ils sont 11 en quatre parties.

C'est sans oublier le brio du gardien Carter Hart, qui a terminé le tournoi à la ronde avec une moyenne de buts accordés de 1,00 et un pourcentage d'arrêts de ,966. Il représente une meilleure opposition à Carey Price que ne l'a été Matt Murray en première ronde.

« On va devoir continuer à se solidifier en tant qu'équipe parce que la formation qu'on va affronter, et je le dis honnêtement, est probablement la meilleure équipe que j'ai vue ici jusqu'à présent, a souligné Julien. Ils ont un bon système d'équipe et ils sont très équilibrés. Ils ont de la profondeur à toutes les positions et ils obtiennent une contribution solide de tout le monde. Ce sera un bon défi pour nous et on espère que ce qui s'est passé en première ronde nous aidera au deuxième tour. »

Il n'y a pas que Julien qui s'attend à une série relevée. Le défenseur Victor Mete abonde dans le même sens, et pas uniquement pour la qualité de l'offensive de Philadelphie.

« Je pense que les Flyers vont être un peu plus physiques et difficiles à affronter [que les Penguins]. Ils ont quelques gros joueurs et ce sera la différence la plus importante. »

Pas d'inquiétudes pour Tatar

Après avoir terminé la saison au premier rang des pointeurs des Canadiens avec 61 points en 68 parties, l'attaquant Tomas Tatar est toujours à la recherche d'un premier point en séries éliminatoires. Cette baisse de production n'inquiète pas le principal intéressé.

« C'est certain que c'est plus plaisant à voir quand tes statistiques sont meilleures, a-t-il dit. J'ai eu des chances, mais je n'ai pas réussi à marquer. Honnêtement, je ne m'en fais pas. Nous sommes ici en tant qu'équipe et c'est comme ça que nous sommes passés à travers [la série contre Pittsburgh].

« Notre travail, c'était d'affronter la ligne de Sidney Crosby et je pense qu'on a fait un excellent travail. Les jeunes joueurs de l'équipe comme [Nick] Suzuki et [Jesperi] Kotkaniemi ont élevé leur jeu d'un cran et ont marqué des buts importants. Toute l'équipe a bien fait. »

Après avoir amorcé la série avec Phillip Danault au centre, Tatar et Brendan Gallagher ont vu la recrue Suzuki se joindre à eux à partir du troisième match. Le trio a connu du succès en défensive en ne permettant aucun but alors qu'il était sur la patinoire à cinq contre cinq. Voilà qui compense une baisse de production passagère.

« Ce trio, que ce soit avec Danault ou Suzuki, a eu des chances, a rappelé Julien. La beauté des séries et de ces situations, c'est que ces choses-là arrivent à toutes les équipes. On l'a vu avec [Evgeni] Malkin à Pittsburgh et on voit la même chose dans d'autres équipes. En bout de ligne, tant qu'on a quelqu'un qui contribue et qui nous aide à gagner, éventuellement, les choses se partagent. »