Trudeau lepage

BROSSARD – William Trudeau a l’habitude de passer sous le radar lorsqu’il se présente au camp d’entraînement des Canadiens. Avec l’afflux de jeunes défenseurs talentueux sélectionnés hâtivement au repêchage, l’arrière québécois se doute qu’il ne se retrouvera pas nécessairement sous les projecteurs.

Ça ne l’empêche pas de gérer la situation de brillante façon chaque fois. Il avait bien fait à son premier camp, mais c’est surtout l’an dernier qu’il a laissé une belle carte de visite à la direction. Il est prêt à recommencer.

« C’est de la motivation pour moi, a-t-il lâché vendredi. Je suis quand même habitué. Ce n’est pas la première fois que je me présente à un camp où les attentes envers moi (sont basses). Je joue à ma façon et j’essaie d’améliorer ce qui allait moins bien dans les années passées. »

Le natif de Varennes n’a pas les mêmes attributs offensifs qu’un Lane Hutson ou qu’un Logan Mailloux. Il n’a pas le statut de cinquième choix au total d’un David Reinbacher, ni le dynamisme sur patins d’un Adam Engstrom. Il a toutefois prouvé qu’il pouvait être un défenseur fiable et robuste chez les professionnels.

« Je suis un défenseur qui répond bien à l’échec avant de l’adversaire, qui prend les bonnes décisions et qui place bien la rondelle, a-t-il décrit. […] Je dois être capable de prouver que je peux bien défendre au plus haut niveau. J’ai gagné du poids et je veux utiliser mon physique encore davantage. »

« On veut qu’il continue à se développer, a renchéri l’entraîneur Martin St-Louis. Je trouve qu’il est capable de jouer une game complète. Il est constant dans tous les départements; le jeu offensif, défensif et la robustesse. Il doit continuer à essayer de compliquer les choses. »

Trudeau peut même apporter une touche offensive appréciable, lui qui a récolté 27 et 24 points à ses deux premières saisons avec le Rocket de Laval. Disons que son profil ressemble drôlement à celui de David Savard, lui aussi un choix de quatrième tour à l’époque.

« C’est sûr que je peux prendre exemple sur David, a affirmé Trudeau. C’était plaisant de l’avoir dans notre équipe (lors des matchs intraéquipes). C’est une super bonne personne. J’essaie toujours de regarder ce qu’il fait quand il est sur la patinoire et d’en tirer des petits trucs. »

Avec la présence du quatuor de jeunes prometteurs et celle des Justin Barron et Jayden Struble, qui ont de l’expérience dans la grande ligue, les chances du jeune homme de 21 ans de percer la formation semblent bien minces. Le principal intéressé préfère ne pas voir le défi qui l’attend comme une montagne.

« Je dois rester moi-même et ne pas essayer d’en faire trop, a-t-il conclu. Je peux brouiller les cartes. »

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