SUTTER CANARDS ILLIMITES FR

Darryl Sutter assiste à un match entre les Kings de Los Angeles et le Wild du Minnesota le 7 décembre 2024.

La LNH et Canards Illimités Canada s'associent pour raconter l'histoire de joueurs actuels et anciens de la LNH, et expliquer comment l'accès aux patinoires extérieures communautaires et au plein air a contribué à façonner leur amour pour le sport. Aujourd’hui, une visite chez Darryl Sutter, capitaine des Blackhawks de Chicago pendant cinq ans dans les années 80 devenu entraîneur gagnant de la Coupe Stanley avec les Kings de Los Angeles en 2012 et 2014. Membre de la famille Sutter, dont six des sept frères ont joué dans la LNH, Darryl vit aujourd’hui sur une vaste ferme tout près de Viking, en Alberta, où il a souvent patiné sur l'étang gelé et joué au hockey balle dans la grange dans sa jeunesse.

Darryl Sutter a probablement autant de poussière que de sang dans les veines. Pour lui, les jeans et les chandails en flanelle représentent bien son mode de vie.

C’est sur la ferme familiale en Alberta, de sa jeunesse jusqu’à ce jour, que Sutter a appris à se salir les mains.

De 1980 à 1987, le natif de Viking, une petite ville des Prairies canadiennes, a joué 406 matchs de saison avec les Black Hawks de Chicago, son équipe de jeunesse, et 51 autres en séries éliminatoires avant de voir sa carrière prendre fin prématurément en raison de blessures.

De 1992 à 2023, Sutter a eu une carrière d’entraîneur et de dirigeant avec les Blackhawks, les Sharks de San Jose, les Flames de Calgary et les Kings de Los Angeles, menant ces derniers à la Coupe Stanley en 2012 et en 2014.

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Darryl Sutter à son domicile de Viking, en Alberta, avec la Coupe Stanley qu’il a remporté à titre d’entraîneur des Kings de Los Angeles, en 2014. De gauche à droite, ses enfants : Brett, Jessie et Christopher.

Après une carrière de joueur qui s’est soldée avec un total de 279 points (161 buts, 118 aides) en saison et de 43 (24 buts, 19 aides) en séries, Sutter s’est retrouvé derrière le banc pour 1479 matchs de saison et 182 rencontres de séries. Avec les Flames en 2022, il a reçu le trophée Jack-Adams, remis annuellement à l’entraîneur-chef par excellence de la LNH.

Vous trouverez des clins d’œil à l’illustre carrière de Sutter – et celle de ces frères – sur les murs des bâtiments de la ferme de 3200 acres à quelque 150 km au sud-est d’Edmonton.

« Nous sommes présentement à 11 km à l’est de Viking », a précisé Sutter, 66 ans, lors de sa rencontre avec LNH.com. « Si vous vous perdez, demandez à quelqu’un de vous guider, car tout le monde ici sait où nous nous situons. »

Il y a déjà de nombreuses traces physiques des accomplissements de Sutter sur la demeure familiale, mais il y en a de nombreux autres qui se trouvent simplement dans sa mémoire.

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      Suivez Darryl Sutter lors d'une journée sur sa ferme de Viking, en Alberta

      Darryl Sutter nous donne accès à sa ferme de Viking, en Alberta, dans une vidéo publiée par les Flames de Calgary en 2022.

      Six des sept frères Sutter ont fait leur chemin vers la LNH. Ce n’est pas la grâce de Dieu qui les a amenés là, mais plutôt leur éthique de travail acquise sur la ferme, au fil des tâches qu’ils ont accomplies avant d’aller chausser les patins pour jouer au hockey sur l’étang, puis à l’aréna local.

      « L’éthique de travail, oui, a acquiescé Darryl, mais aussi la détermination et l’état d’esprit. Il était impossible que quelqu’un nous empêche de faire ce que nous aimions.

      « C’est en effet remarquable que nous ayons tous pu jouer au plut haut niveau. On parle d’état d’esprit, mais il faut aussi se rappeler que nous sommes tous partis de la maison à 15 ou 16 ans. Nous étions les seuls jeunes, à l’époque, à faire ça. Nous nous sommes fiés les uns sur les autres. Ça nous a endurci. »

      Brian, Brent, Darryl, Duane, Rich et Ron Sutter ont joué un total de 4994 matchs de saison dans la LNH et 603 autres en séries éliminatoires. Ils ont totalisé 2936 points (1320 buts, 1616 aides) en saison et 275 (122 buts, 153 aides) en séries.

      Seul Gary Sutter, l’aîné de la famille, a choisi une autre voie que le hockey.

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      Les frères Sutter – six bandits et le chien de papa, Smokey, dit Darryl à la blague – posent devant une grange de leur ferme de Viking, en Alberta. De gauche à droite : Gary, Duane, Brent, Brian, Ron, Darryl et Rich.

      Duane a remporté quatre fois la Coupe Stanley avec les Islanders de New York, véritable dynastie du début des années 80. Brent l’a quant à lui remportée deux fois, lui aussi avec les Islanders (1982, 1983).

      En plus d’avoir triomphé deux fois comme entraîneur-chef, Darryl a passé plusieurs années à occuper le rôle de directeur général des Flames, plus précisément 581 matchs de saison du 11 avril 2003 au 28 décembre 2010. Sa carrière d’entraîneur, elle, s’est conclue le 1er mai 2023 après que les Flames eurent raté les séries par deux points.

      Aujourd’hui, les toits des arénas nord-américains ont été remplacés par le ciel de l’Alberta dans la vie de Sutter. Il passe de longues journées à s’occuper du bétail et de champs qui semblent s’étendre à l’infini. Ses tâches sur la ferme ressemblent beaucoup à celles qu’il accomplissait lorsqu’il était un jeune garçon. Cette terre et ce qu’elle signifie pour lui, sa famille et les générations futures est très importante.

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      Grace Sutter, mère des sept frères Sutter, a peint ses fils jouant au hockey sur l’un des étangs de leur ferme de Viking, en Alberta

      Darryl et sa femme Wanda se sont récemment engagés avec Canards Illimités Canada dans le projet « Small Ponds, Big Goals », qui met l’accent sur l’importance des petites zones humides et les efforts de conservation nécessaires pour les protéger.

      Les projets « Sutter Conservation Easement » et « Elk Conservation Easement », dont Sutter est le propriétaire, sont des initiatives de servitude de conservation de Canards Illimités Canada visant à protéger de façon permanente les précieux habitats de terres humides et de parcs dans la région de Viking, en Alberta.

      « Ce sont près de 800 acres de notre propriété qui ne seront jamais détruits ou habités, même si le terrain est vendu, a dit Sutter. Nous voulions protéger notre eau, l’herbe indigène, la vieille terre et toute la vie sauvage qui vient avec elle. Wanda et moi sommes très sérieux avec cela. C’est une question d’héritage. »

      Il est naturel que Sutter ressente un profond engagement envers la terre, la propriété familiale y ayant été établie dans les premières années du XXe siècle. Il est arrivé sur cette ferme en 1966, alors qu’il était âgé de huit ans. Il a maintenant réduit un peu ses effectifs, mais il gérait autrefois 700 têtes de bétail, les champs étant riches en canola, blé, orge et avoine.

      Quand son père Louis est décédé le 10 février 2005, Sutter et sa femme ont racheté la propriété de la succession du patriarche. Jusqu’à tout récemment, sa mère Grace vivait encore sur la ferme. Aujourd’hui âgée de 89 ans, elle réside maintenant en ville.

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      Darryl Sutter sur sa ferme à Viking, en Alberta, après avoir mené les Kings de Los Angeles à la conquête de la Coupe Stanley en 2012. Aussi présent sur la photo, le trophée Clarence S. Campbell, remis à l’équipe championne de l’Association de l’Ouest en saison régulière.

      « C’est là que nous avons grandi, a dit Sutter. Nous revenions toujours en Alberta durant l’été. C’est là que nous avons travaillé et établi nos vies. C’est beaucoup de travail avec le grain et le bétail pour suffire à notre propre alimentation.

      « C’est un travail à temps plein. Quand j’étais parti pour être entraîneur, nous engagions des hommes, et il y a même une famille qui a habité ici pendant des années. Mais nous faisons tout nous-mêmes maintenant. Nous avons toujours géré le tout nous-mêmes. Nous n’étions simplement pas toujours là. Par la gestion, je parle de tout le travail.

      « L’été, nous nous levons avec la lumière du jour. C’est un peu différent l’hiver. Présentement, nous ne faisons que nourrir le bétail et déneiger. L’été, tu vois à ta propre alimentation, tu répares les clôtures, tu trais les vaches. »

      Seulement une décennie sépare les sept frères Sutter, alors il n’était pas rare que les gars se retrouvent tous dans le marécage de la ferme, devenu un étang gelé de la taille de six patinoires, pour jouer des matchs interminables – seulement une fois que les tâches étaient terminées, cependant.

      « Nous étions tellement rapprochés en âge, et les tâches qui devaient être faites sur la ferme étaient tellement reliées au hockey que ça nous a fait comprendre comment être des joueurs d’équipe, a dit Sutter. Je me souviens que ma mère nous disait que si tout le travail était fait, nous pouvions jouer autant que nous le voulions. »

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      Darryl Sutter avec son frère Brian et le gardien du Temple de la renommée Glenn Hall en 2017, et Darryl Sutter en train de diriger les Flames de Calgary en avril 2023.

      C’est sur ce marécage que les six frères ont entamé leur parcours vers la LNH.

      « Surréel est le bon mot », a dit Sutter, considérant l’extraordinaire fait que six frangins ont fait leur chemin jusqu’au plus haut niveau du hockey à partir d’une minuscule parcelle de l’Alberta. « Mais vous savez quoi? Mon père a déjà dit que ses garçons s’étaient faits à l’idée, quand ils étaient petits, que le hockey serait une partie important de leur vie. Il disait : "D’où ça vient? Je ne le sais pas".

      « Quand nous étions encore de petits garçons, nous avions dit que nous allions atteindre la LNH. Nous faisions semblant d’être des joueurs de la LNH. J’étais Bobby Hull, Brian était Gordie Howe, Brent était Bobby Orr et Gary était n’importe quel joueur des Maple Leafs de Toronto. C’est difficile à expliquer, mais c’est ce que nous avions l’intention de faire. »

      Lorsque l’étang fondait, les garçons transportaient leurs matchs dans le grenier à foin de la grange, où ils jouaient du hockey à 3-contre-3. Les frères avaient parfois de la difficulté à garder la tête froide, d’autant plus qu’il faisait souvent plus de 35 degrés à l’extérieur. Louis Sutter les envoyait tous au banc de pénalité imaginaire quand les choses dégénéraient.

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      Une photo du grenier à foin où les frères Sutter jouaient leurs matchs de hockey-balle a paru dans un reportage du Los Angeles Times sur Darryl Sutter publié le 24 août 2014.

      À une reprise durant leur carrière dans la LNH, quatre frères Sutter se sont retrouvés sur la glace en même temps – deux avec les Islanders et deux avec les Flyers de Philadelphie. Une insulte n’attendait pas l’autre, comme dans le grenier à foin.

      « Je suis vraiment désolé pour votre mère », avait lancé l’arbitre Ron Wicks en tentant de séparer les frères.

      Sutter se souvient de ses premiers patins, achetés chez Marshall Wells ou au magasin MacLeod de Viking. À force de patiner sur l’étang, le cuir devenait humide et les lames s’émoussaient.

      « Ils étaient toujours d’occasion », a-t-il dit au sujet de ses patins. « Nous nous rendions au magasin le soir quand il était fermé. Le propriétaire nous ouvrait, et nous pouvions essayer les patins d’occasion sur le vieux plancher de bois. Nous y allions tous ensemble. Quand nous repartions, nous avions un sourire aux lèvres et de vieux patins dans les mains.

      « Ils devaient durer toute l’année. Nous étions tellement rapprochés en âge que nous héritions souvent de l’équipement d’un autre. Si tu brisais ton bâton, tu devais utiliser des clous ou du ruban adhésif pour le réparer. Beaucoup de gens nous donnaient de l’équipement d’occasion également. Il y a des photos de nous à Noël avec un nouveau chandail des Maple Leafs ou de Detroit. C’était gros à l’époque. »

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      Darryl Sutter et la Coupe Stanley devant une murale d'un aréna à l’effigie des frères Sutter à Viking, en Alberta, le 21 juillet 2012. Sutter avait conduit les Kings de Los Angeles au championnat.

      Les garçons ont développé leur amour du hockey en regardant les deux matchs de la LNH par semaine qui étaient diffusés en noir et blanc sur la télévision familiale.

      « Le premier match que j’ai vu en couleurs remonte aux années 1970 chez mes grands-parents, a raconté Sutter. À la maison, il y avait un match le mercredi au canal 3, et au canal 5, il y avait toujours Hockey Night in Canada le samedi. Les dimanches après-midi, nous écoutions un match à la radio. Mon père était un grand partisan des Leafs, donc quand nous regardions ou écoutions un match avec lui, nous devions choisir avec prudence notre équipe favorite. »

      Pour Sutter, un fervent partisan des Black Hawks, il n’était pas question de changer d'allégeance. Ses carnets d’enfance sont remplis de photos et de dessins à l’effigie de joueurs de Chicago.

      Parmi ses héros de hockey, il y avait le gardien des Black Hawks Glenn Hall, qui habite aujourd’hui à 160 kilomètres de chez lui, à Stony Plain. Plus tard, il est devenu un grand admirateur de Tony Esposito. Il chérit son amitié avec Hall. Les visites de « Mr. Goalie » à la ferme familiale font partie de ses plus beaux souvenirs, tout comme le fait d’avoir été un coéquipier du défunt « Tony O » dans les années 1980.

      Sutter n’était pas la première cible des Black Hawks au repêchage de 1978, l’attaquant ayant été repêché au 11e tour (179e au total). Ça n’a rien changé à son amour pour cette équipe.

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      Darryl Sutter devant une petite partie d’un mur à la maison qui souligne l’histoire de sa famille, et tiré d’un album photo, Louis et Grace Sutter accompagnés de leurs sept fils.

      Il allait être nommé capitaine de Chicago le 9 décembre 1982, portant le « C » pendant trois saisons avant de le partager avec Bob Murray en 1985-86, puis d’en reprendre l’exclusivité pendant 44 matchs en 1986-87, sa dernière saison dans la LNH.

      Le 27 juin 1987, à l’âge de 28 ans, le corps en compote, Sutter annonce sa retraite et est nommé entraîneur adjoint des Blackhawks sous les ordres du nouveau pilote Bob Murdoch.

      « Il est arrivé un moment où j’ai dû m’asseoir et comprendre ce que je devais faire si je voulais pouvoir marcher à 40 ou 50 ans », a-t-il déclaré à l’époque, après avoir subi plusieurs opérations aux genoux. « Les joueurs de la ligue deviennent plus gros et plus rapides, et si je dois avoir une enjambée de retard sur eux, je ne veux pas jouer. Je ne veux pas être un de ceux qui s’accrochent. »

      Être le capitaine de Chicago a été « un immense honneur » assure Sutter aujourd’hui.

      « J’étais tellement un grand partisan des Black Hawks quand j’étais enfant, a-t-il raconté. Je connaissais tous ceux qui avaient été capitaines : Pierre Pilote, Stan Mikita… Keith Magnuson, avec qui j’ai eu la chance de jouer brièvement avant qu’il ne soit mon capitaine, puis mon entraîneur. D’avoir la chance de porter le « C » après lui a été quelque chose de fantastique. Tony (Esposito) et Stan étaient mes héros à Chicago, et j’ai pu jouer avec eux. Ce fut quelque chose d’incroyable pour moi, c’est certain. »

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      Le capitaine des Black Hawks de Chicago Darryl Sutter en action contre Toronto au Maple Leaf Gardens le 15 octobre 1983, et une exposition au Temple de la renommée en 2005 qui célèbre les six frères Sutter qui ont joué dans la LNH.

      Après avoir accroché ses patins, Sutter a trouvé sa voie dans le métier d’entraîneur. S’il a soulevé la Coupe Stanley à deux reprises avec Los Angeles en 2012 et 2014, et que ses frères l’ont fait à six reprises comme joueurs, ce n’était pas la première fois que du métal précieux entrait en possession de la famille Sutter.

      En 1848, le grand-grand-oncle de Sutter, le général Johann Augustus Sutter, a vu un charpentier découvrir de l’or sur sa propriété à 800 kilomètres au nord de Los Angeles, un an avant que la ruée vers l’or californienne ne change à jamais le portrait de la côte Ouest.

      « Il devait être un véritable dur à cuire pour avoir réussi ça », a déclaré Darryl Sutter au sujet de l’esprit de pionnier qui animait son lointain aïeul, qui a repêché de l’or dans la rivière Sacramento 164 ans avant qu’il ne mette la main sur l’alliance d’argent et de nickel qui compose la Coupe Stanley.

      Un livre a été écrit en 1925, et un film a été tourné en 1936 au sujet de la vie du légendaire général, « L’or de Sutter » ne représentant qu’une partie de l’histoire remarquable de cette famille.

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      L’entraîneur des Kings de Los Angeles Darryl Sutter à la suite de la conquête de la Coupe Stanley de son équipe en 2012, et une affiche du film de 1936 « L’or de Sutter », sur la vie du général Johann Augustus Sutter, son grand-grand-oncle et un prospecteur d’or du temps de la ruée vers l’or californienne.

      Aujourd’hui, Darryl regarde du hockey quand ça lui chante. Son fils Brett est entraîneur avec Calgary dans la Ligue américaine de hockey. Il repense à l’étang sur lequel son parcours de vie s’est amorcé, et sur le hockey joué à l'extérieur qui a fait naître en lui son amour inconditionnel de ce sport.

      « Je ne me souviens plus vraiment du vent sur l’étang, mentionne-t-il. C’était froid, mais nous restions dehors quand même toute la journée, et nous étions en sueur quand nous retournions dans la maison.

      « Il y avait très peu de patinoires intérieures. Nous étions chanceux, notre petite ville en avait une, mais nous y allions seulement le samedi. Le reste du temps, soit tous les jours, nous allions jouer dehors, sur l’étang. Nous n’allions pas en ville pour patiner.

      « Nos meilleurs moments ont été vécus à l’extérieur, et c’est encore le cas aujourd’hui. Nous sommes chanceux d’avoir ce que nous avons. De vivre dans un milieu aussi rural. Ça existe de moins en moins dans notre monde. »

      En tant que joueur, entraîneur et DG dans la LNH, Sutter pouvait souvent, en regardant dans les hublots des avions qu'il prenait, revivre son enfance et replonger dans ses souvenirs d’une époque toute simple dont il a toujours gardé un souvenir impérissable.

      « Lorsque nous nous rendions dans des villes plus froides, j’aimais arriver le soir, alors que nous pouvions voir toutes les patinoires extérieures avec les lumières allumées », a-t-il raconté, repensant avec nostalgie à l’étang situé sur la ferme familiale et aux patinoires extérieures de Viking. « Ça me permettait de replonger dans mes souvenirs d’enfance. »