Carnet d'espoir : Tristan Luneau
Le défenseur des Olympiques de Gatineau nous parle de sa préparation en vue de la première ronde des séries
Après une campagne au cours de laquelle nous avons pris le cinquième rang du classement général, nous avons maintenant rendez-vous avec les Foreurs de Val-d'Or dans un format 3-de-5 au premier tour. Notre préparation devra être optimale parce que les défaites ne pardonnent pas dans une courte série comme celle-là.
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À la base, on sait que c'est notre manière de jouer en équipe qui va déterminer si on en sortira gagnants ou pas, mais il est aussi important de connaître les tendances de nos adversaires. On a souvent affronté les Foreurs en saison régulière, donc on commence à connaître leur système et leurs habitudes.
Pour moi, comme défenseur, cela signifie de passer du temps à étudier la formation adverse. Je regarde qui sont leurs joueurs les plus dangereux et comment ils marquent leurs buts. Est-ce que cet attaquant est un fabricant de jeu ou un franc-tireur? Est-ce qu'il aime ralentir le rythme ou est-ce que c'est un marchand de vitesse? Tout ça aura une influence sur l'espace que je leur concéderai en entrée de zone.
Toute cette étude que j'ai faite dans les derniers jours m'aidera à jouer avec l'esprit libre puisque je saurai exactement à quoi m'attendre quand la rondelle tombera. Sachant que je n'aurai pas de surprise, je pourrai jouer avec l'esprit libre et être plus proactif que réactif dans ma façon d'aborder le match.
En tant qu'équipe, je pense que nous sommes prêts à entreprendre cette grande étape. On forme encore un jeune groupe, mais j'ai l'impression qu'on a grandi cette année. C'est la deuxième saison qu'on dispute sous les ordres de Louis Robitaille et nous maîtrisons tous bien le système et les concepts. La culture très rassembleuse qu'il a instaurée se fait sentir. Tout le monde rame dans le même sens.
On a hâte de voir à quoi ressemblera l'ambiance au Centre Slush Puppie dans les prochains jours. On s'attend à du jeu plus physique, plus intense et surtout plus serré. C'est comme ça en séries. L'équipe qui respecte le plus son système et qui est prête à se sacrifier davantage en sortira gagnante.
Premier bilan
La fin de la saison régulière est une autre étape franchie dans cette année bien remplie d'admissibilité au repêchage. C'est l'occasion de dresser un premier petit bilan au chapitre personnel.
Depuis l'an dernier, je mets beaucoup d'accent sur la mentalité de « jouer pour gagner » que Louis prend le soin de nous inculquer. Il sait ce que ça prend pour connaître du succès au prochain niveau et il essaie de bâtir ma gameen fonction de ça. Concrètement, ça signifie surtout de simplifier mon jeu et de favoriser les jeux efficaces plutôt que les jeux spectaculaires - tout dépendant de la situation.
Pour le reste, j'ai beaucoup appris à écouter mon corps. Avec le calendrier condensé en fin de saison, j'ai eu à prendre des décisions importantes pour conserver un bon niveau d'énergie. J'ai souvent tendance à en faire plus que pas assez et j'ai dû ralentir à certains moments. Je pouvais faire beaucoup d'extra l'an dernier parce que l'horaire était plus léger, mais c'était tout le contraire cette année.
Sur le plan du repêchage, les nombreuses discussions avec les recruteurs des équipes de la LNH m'ont beaucoup marqué. J'étais toujours un peu surpris de l'intérêt qu'ils me portaient et j'ai vraiment aimé parler de hockey avec eux. Les conversations se prolongeaient parfois pendant de longues minutes parce que je les questionnais sur la philosophie de leur équipe dans l'évaluation des défenseurs.
J'ai pu constater à quel point chaque équipe a une ligne directrice qui influence la vision du recruteur quant aux éléments importants qu'il recherche chez un défenseur moderne. C'était vraiment intéressant. Il y a encore sept ou huit équipes à qui je n'ai pas parlé et j'espère pouvoir le faire d'ici au repêchage.
D'ici là, je vous souhaite de bonnes séries!
Photo : Dominic Charette
