MONTRÉAL – À peine 24 heures après avoir quitté la glace de la Place Bell, à Laval, Joshua Roy enfilera l’uniforme des Canadiens de Montréal pour la première fois de sa carrière, samedi, à l’occasion de la visite de Connor McDavid et des Oilers d’Edmonton.
L’attaquant québécois a été rappelé quelques instants après le match du Rocket de Laval pour pallier l’absence de Josh Anderson, incommodé par une blessure au bas du corps.
« Je suis vraiment fébrile, a-t-il dit en matinée. C’est quelque chose d’embarquer sur la glace pour un vrai match de la LNH en saison régulière. Je dois essayer de l’approcher comme un match normal. Ça reste du hockey. C’est un gros match, mais je dois le voir comme un match normal. »
Ça risque d’être un peu compliqué puisque Roy risque de croiser le meilleur joueur de la planète, Connor McDavid, à quelques reprises au cours de la soirée. Il arborera d’ailleurs le no 89 au lieu du no 97 qu’il avait choisi lors des derniers camps d’entraînement – une chaude recommandation du préposé à l’équipement.
Les Oilers seront en quête d’une dixième victoire de suite, eux qui sont de retour dans le portrait des séries après un atroce début de saison.
« Oui c’est un défi, mais il doit juste avoir du fun, a lancé le défenseur des Oilers Vincent Desharnais. J’ai entendu (l’entraîneur) Paul Maurice dire qu’on se fout comment tu joues à ton premier match. Tu as travaillé assez fort pour te rendre là. Tu as bûché, ta famille a bûché pour que tu te rendes là, tu as fait les sacrifices...
« C’est ton premier match, enjoy! Laisse faire le côté hockey. Tu es au Centre Bell, c’est samedi soir, ça va être plein. Connor McDavid est ici. Fais juste avoir du fun. »
Roy aura l’occasion de se faire valoir dans un rôle offensif puisqu’il complétera un trio avec Sean Monahan et Joel Armia. C’est après tout son pain et son beurre; le Beauceron a amassé 12 buts et 30 points à ses 34 premières rencontres dans la Ligue américaine.
« Ça fait du bien de voir qu’ils me font confiance comme ça, a souligné Roy. Ç’a super bien été avec Monahan dans les matchs préparatoires, on avait créé beaucoup offensivement. Il faut juste reproduire ça ce soir. C’est une opportunité pour moi de bien paraître. C’est à moi de la saisir. »
Après que l’attaquant Emil Heineman eut obtenu les plus récents rappels, la porte s’ouvre maintenant pour Roy. Sa récolte de quatre buts et trois mentions d’aide à ses six dernières rencontres a convaincu l’état-major de lui offrir la chance de se faire valoir… et peut-être de gagner sa chaise.
« C’est une opportunité, a résumé l’entraîneur Martin St-Louis. C’est un jeune joueur qui apprend à jouer des deux côtés de la patinoire. Je m’attends à ce qu’il donne tout et qu’il joue au hockey. Je ne veux pas qu’il essaie d’être parfait et qu’il essaie de me plaire. Il doit jouer au hockey et on va corriger les erreurs ensuite. »
« Il doit simplement en profiter au maximum, a renchéri Rafaël Harvey-Pinard. Ça arrive juste une fois. C’est tellement un beau moment, je m’en souviens comme si c’était hier. Il doit jouer à sa manière. Il est tellement intelligent, il est bon. Je suis sûr qu’il va créer des jeux, que ce soit ici ou à Laval. »
Quelques changements
Par ailleurs, le défenseur Justin Barron cédera sa place à Johnathan Kovacevic à la ligne bleue. Ce dernier avait été rayé de la formation pour les trois dernières rencontres.
« Il faut que tu forces la note, a dit St-Louis au sujet du retrait de Barron. On a des joueurs frais qui méritent un départ. Il faut que tu me forces à ne pas te sortir de la formation. »
St-Louis a d’ailleurs jonglé avec ses paires, jumelant Kaiden Guhle à Mike Matheson et Jayden Struble à David Savard sur les deux premières. L’objectif derrière ces changements est d’être en mesure de contrer les deux premiers gros trios des Oilers.
Samuel Montembeault sera devant le filet du Tricolore, qui tentera de retrouver le chemin de la victoire après deux revers contre les Flyers de Philadelphie et les Sharks de San Jose, plus tôt cette semaine.
« Je veux voir une réponse, a conclu le pilote. Il faut avoir la mentalité Waze. On a manqué une sortie ou deux. On continue, on revient sur la route et on s’en va vers notre destination. »