Le plus connu? Mats Zuccarello, qui détient à peu près tous les records relatifs à son pays dans la grande ligue, malgré le fait qu’il n’a jamais été repêché. D’autres se souviendront aussi d’un certain Andreas Martinsen, qui a très brièvement fait vibrer les Montréalais.
On ne parle quand même pas d’inspirations qui ont un impact comparable à celui des Sidney Crosby, Connor McDavid et Connor Bedard pour les dernières générations de hockeyeurs canadiens, par exemple. Brandsegg-Nygard a fait fi de ça, et il a tracé sa propre voie.
Au repêchage de juin prochain, il devrait devenir le premier Norvégien à trouver preneur au premier tour. Peut-être même dans le top-10.
« Ç’a toujours été mon rêve de jouer dans la LNH, mais je ne pensais pas que c’était possible, a affirmé le jeune homme. Il n’y a qu’un seul Norvégien dans la Ligue, et le hockey n’est pas si gros en Norvège. Je savais que ce serait difficile de l’atteindre. J’ai travaillé fort et ç’a bien fonctionné à date.
« Je veux être un choix de première ronde. C’est l’objectif que je me suis fixé depuis un bout. Ça vient avec de la pression et des attentes dans mon pays, mais je suis capable de bien les gérer. »
Tout ça ne s’est pas fait sans sacrifices. Pour évoluer dans un niveau de jeu plus compétitif, l’imposant patineur de 6 pieds 1 pouce et 198 livres a quitté le nid familial à 16 ans pour s’établir à Mora, en Suède, où il a gravi les échelons de la structure du Mora IK.
« Ç’a été une décision difficile, mais je savais que je devrais déménager un jour ou l’autre pour faire carrière, a-t-il souligné. Je n’avais pas d’attentes quand j’ai quitté la Norvège parce que je ne savais pas si j’étais vraiment de calibre pour ce niveau de jeu. Ça s’est super bien passé et ma confiance ne fait qu’augmenter. »
Il a d’abord fait ses classes chez les moins de 18 ans, puis chez les juniors, jusqu’à ce qu’il se taille un poste régulier avec le grand club de la deuxième ligue suédoise cette année. En 22 matchs, il a inscrit deux buts et récolté quatre mentions d’aide, alors qu’il se mesure à des hommes soir après soir.
« C’est difficile de récolter des points, c’est une ligue très solide, a-t-il évoqué. C’est excitant, mais la marche est haute entre le junior et les pros. Tout le monde est plus gros et plus mature. »
Un dernier défi
La jeune sensation n’a donc pas été dépaysée à son arrivée sur la scène du Mondial junior. La compétition était féroce dans un groupe qui incluait les États-Unis, la Tchéquie et la Slovaquie, notamment, trois clubs expérimentés qui avaient de grandes attentes pour ce tournoi.
« Je crois que je connais un bon tournoi, a-t-il analysé. Les points ne viennent pas facilement quand tu affrontes des équipes bien meilleures que la tienne, mais je travaille fort pour créer des chances de marquer. Chaque fois que je saute sur la glace, je sais que je peux être l’un des meilleurs joueurs. »