Dach knee down badge Chaumont

BROSSARD – Kirby Dach n’avait pas rencontré les journalistes après le revers de 4-3 contre les Sénateurs d’Ottawa lors du cinquième match préparatoire. Il n’avait pas eu assez de temps pour placer un couvercle sur une marmite encore bouillante.

À peine douze heures plus tard, Dach avait obtenu de suffisamment de temps pour revenir sur les incidents avec Ridly Greig, qui se hisse de plus en plus au rang de l’une des bonnes pestes de la LNH.

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Dach avait encore sur le cœur la mise en échec qu’il a encaissée de la part du numéro 71.

« Sur la première mise en échec, j’étais coincé avec quelqu’un. Je ne pouvais pas vraiment le voir arriver, je n’avais pas la rondelle, a-t-il dit. Il m’a frappé dans l’angle mort. Il m’a atteint à la mâchoire. Je ne pense pas que c’était un jeu de hockey (hockey play), mais ce sont des choses qui arrivent et j’avais comme passé à autre chose. Plus tard, il est revenu me frapper avec les mains hautes. Il m’a atteint au visage. J’en avais assez, alors j’ai perdu patience. »

En troisième période, Dach a invité Greig pour un combat. Cette fois, l’ailier des Sénateurs n’a pas eu le choix de dire oui.

Aux yeux de Michael Pezzetta, Greig a fait grimper la température dans cette rencontre en refusant de répondre de ses actes. Pezzetta, Jayden Struble et deux autres joueurs du CH lui auraient proposé de se battre plus tôt dans le match. Struble a même dit après le match de lundi soir que Greig avait l’occasion de choisir sa catégorie de poids.

Pour Pezzetta, il n’y a pas de doute que le match aurait pris une tournure différente si Greig avait eu le courage d’accepter une invitation plus rapidement.

« Il a frappé un gars tardivement et c’était un de nos meilleurs joueurs, a rappelé le numéro 55. Quand tu prends en considération ce qui est arrivé avec Patty (Laine), nous avions déjà de grosses émotions. Tu dois faire face à tes responsabilités. Le jeu serait devenu plus calme s’il avait répondu de ses actes. Nous aurions arrêté de le pourchasser.

« Pour moi, quand je sors une grosse mise en échec, je m’attends à devoir y répondre, a-t-il continué. Si un gars m’invite (pour un combat), je ne recule pas. Je ne voudrais pas aussi que l’autre équipe commence à s’en prendre à mes coéquipiers. J’aime mieux répondre. C’est probablement difficile pour lui. Je me doutais qu’il ne voudrait pas lâcher les gants contre moi. Mais s’il avait répondu de ses actes, il aurait calmé la tempête. »

Absent contre les Sénateurs, Nick Suzuki a craint de perdre une autre pièce du casse-tête importante de l’équipe.

« Évidemment, les gars veulent défendre Dach, a affirmé le capitaine. C’était inquiétant de le voir quitter la glace encore. Ça rappelait de mauvais souvenirs. Les gars ont réagi de la bonne façon. Le coup d’Arber avait l’air pire qu’il l’était avec Stützle qui est coupé par son bâton. Les gars ont fait leur travail en se tenant debout. Ça fait partie du jeu. »

Meilleur sur la glace

Arber Xhekaj a aussi agi comme un acteur clé de cette rencontre tumultueuse face aux Sénateurs. En deuxième période, le robuste défenseur a frappé dangereusement l’attaquant Tim Stützle. Pour un deuxième match d’affilée, Xhekaj a terminé la rencontre dans le vestiaire des siens, recevant une autre punition majeure et une expulsion.

« Il est plus utile sur la glace qu’au banc des punitions pour cinq minutes, a dit Suzuki. Il le sait. Je pense que la décision des arbitres aurait pu être différente hier. C’est comme ça. On a besoin de lui sur la glace et il le sait. Il doit peut-être plus réfléchir dans ces moments-là, mais c’est son style, son jeu, nous ne voulons pas trop le changer. »

« Je pense que les émotions seront toujours présentes, a poursuivi le capitaine. Les gars veulent se tenir, nous sommes comme une famille. Parfois, vous posez des gestes que vous regrettez immédiatement. Mais ça arrive. »

Pezzetta a aussi insisté sur la notion du bon dosage pour Xhekaj.

« Nous voulons construire une culture de meute de loups. Nous en parlons souvent. Quand tu aimes tes coéquipiers, tu veux tout faire pour les protéger et les défendre, a-t-il souligné. Mais tu dois trouver l’équilibre entre lancer un message et ne pas faire mal à ton équipe. Comme groupe, il faut trouver cet équilibre. Nous y arriverons avec l’expérience et la maturité. Nous avons appris cette leçon dans les matchs préparatoires. »

En route vers Tremblant

Le CH a patiné à 9h00 mardi matin. St-Louis n’avait pas organisé un entraînement punitif avec une heure aussi hâtive. Il voulait surtout permettre à l’équipe de mettre le cap sur Mont-Tremblant plus rapidement.

Pour une première fois depuis le début du camp, Kaiden Guhle a participé à l’entraînement avec un chandail rouge, lui permettant le contact. C’est donc un signe que Guhle se rapproche d’un retour au jeu, lui qui s’est fait opérer à l’appendice le 18 septembre.

Le Tricolore passera les trois prochains jours dans le décor enchanteur de Tremblant.

« Ce sera bien de se retrouver ensemble loin de la patinoire et avoir du plaisir à Tremblant, a affirmé Dach. C’est notre deuxième année là-bas, c’est un superbe endroit. »

Sur le plan hockey, St-Louis cherchera aussi à concocter son équipe pour l’ouverture de la saison le 9 octobre contre les Maple Leafs de Toronto. Il n’a toutefois pas encore décidé s’il profitera du dernier match préparatoire samedi contre les Sénateurs à Ottawa pour miser sur sa formation complète ou s’il fera encore quelques expériences.