MONTRÉAL -Daniel Sprong n'a pas manqué sa rentrée à Montréal dans l'uniforme des Penguins de Pittsburgh. À son premier match au Centre Bell, l'attaquant a amassé une passe sur le but de Dominik Simon qui a donné l'avance rapidement à Pittsburgh en première période, samedi.
Passage court, mais remarqué de Sprong à la maison
Le Montréalais a disputé le premier match de sa carrière devant les siens au Centre Bell
C'est une belle pièce de jeu qu'a réalisé le Québécois d'origine hollandaise. Il a créé une incursion en zone offensive à deux contre un en compagnie de Simon, jusqu'à ce que Phillip Danault le rattrape et lui fasse perdre pied en l'accrochant. Il a tout de même été en mesure de diriger la rondelle vers Simon, qui a aisément déjoué Antti Niemi pour porter la marque 1-0.
Ce n'était qu'une passe, mais elle était spéciale pour celui qui a grandi à Montréal et qui était un partisan des Canadiens lors de sa jeunesse. D'ailleurs, la première rencontre à laquelle il a assisté au Centre Bell est l'une des plus marquantes de l'histoire récente du club.
« C'était le match lors duquel Saku Koivu est revenu de son cancer (en 2002). C'était un moment incroyable et il y avait eu une cérémonie pour son premier match », a-t-il raconté samedi matin avant la rencontre que les Penguins ont finalement perdue 4-3 en fusillade.
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S'il s'agissait de sa première sortie sur la glace du Centre Bell pour le choix de deuxième ronde (45e au total) du repêchage 2015, ce n'était pas la première fois qu'il mettait le pied dans le vestiaire adverse de l'amphithéâtre.
« Mon plus grand moment ici a été lorsque j'ai rencontré Ilya Kovalchuk dans ce vestiaire quand j'étais enfant, a raconté Sprong. Je lui avais dit qu'un jour, j'allais jouer contre lui. C'était vraiment cool et il a toujours été mon joueur préféré. Quand j'étais jeune, j'ai toujours voulu jouer dans la LNH. Je vis maintenant ce rêve et je me retrouve sur la glace chez moi. C'est vraiment spécial. »
Si tout se déroule comme il le désire, Sprong pourra dire mission accomplie le 15 décembre. Après un passage de cinq saisons dans la Ligue continentale de hockey, Kovalchuk est de retour en Amérique du Nord avec les Kings de Los Angeles, qui seront en visite à Pittsburgh lors de cette date.
Mais pour s'assurer de pouvoir croiser le fer avec son idole de jeunesse, Sprong devra prouver à l'entraîneur-chef Mike Sullivan qu'il peut s'établir dans la LNH. Samedi, il a passé 6:45 sur la patinoire, dont 47 secondes en avantage numérique. Il n'a pas touché la glace à partir de la 45e minute de la rencontre.
« Je me sens bien et je pense que je joue de mieux en mieux chaque match. Contre Vegas (le 11 octobre), c'était ma meilleure partie et je commençais à avoir de la confiance et à exécuter des jeux. J'avais connu un camp correct, mais je sens que j'ai bien joué lors des premières parties régulières et vraiment bien contre Vegas. Je veux construire là-dessus. »
L'attaquant de 21 ans touche à la LNH pour la troisième fois de sa carrière. Quelques mois après avoir été repêché, à 18 ans, il avait amorcé la campagne avec les Penguins et avait disputé 18 rencontres avant d'être cédé aux Islanders de Charlottetown dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec. À 19 ans, il a passé toute la saison dans le junior, puis l'an dernier, il a enfilé le chandail de Pittsburgh à huit occasions, amassant trois points. C'est dans la Ligue américaine, à Wilkes-Barre/Scranton, qu'il a dominé, avec une récolte de 65 points en autant de rencontres.
« Je pense qu'à la moitié de la saison, j'étais prêt pour la LNH, mais l'équipe voulait que je continue de travailler sur mon jeu, a-t-il expliqué. Je veux juste jouer de la manière dont je peux le faire et contrôler ce que je peux contrôler. Quand je suis sur la glace, je veux créer de l'offensive et je pense que ma défensive s'en vient plutôt solide. Je pense que l'organisation m'a démontré qu'elle a confiance en moi en m'offrant un contrat à un volet de deux ans (l'été dernier). »
De nouvelles responsabilités pour Brassard
Pendant que Sprong amassait un point en évoluant sur le quatrième trio des Penguins, Derick Brassard se retrouvait dans une situation bien inhabituelle : à l'aile aux côtés de Sidney Crosby et de Jake Guentzel. Pourtant, il est un joueur de centre depuis le début de sa carrière.
Il s'agissait de la première fois de la saison que l'entraîneur-chef Mike Sullivan demandait au Québécois de se retrouver à l'aile. Depuis son arrivée avec les Penguins à la date limite des transactions l'an dernier, Brassard avait toujours piloté le troisième trio de l'équipe, laissant le poste de centre sur les première et deuxième unités à Crosby et Evgeni Malkin.
Depuis le début du camp, la possibilité de muter Brassard à l'aile avait été évoquée. Elle est finalement devenue réalité samedi soir. Il a été blanchi en 17:46 de jeu, tout comme ses deux compagnons de trio à cinq contre cinq, a obtenu un lancer et terminé avec un différentiel de moins-1. Sullivan semblait tout de même satisfait de ce qu'il avait vu de ce nouveau trio lors de la rencontre.
« Je trouve que la ligne de Sid a eu de bonnes chances de marquer. (Brassard) est un fabricant de jeux qui voit très bien la glace. C'est quelque chose que je considérais depuis un moment. On pensait que ça pourrait donner un électrochoc à notre offensive », a mentionné l'entraîneur-chef après la rencontre.