FRERES XHEKAJ BADGE LAFLAMME

BROSSARD -Il a des airs de famille et un petit quelque chose dans son intonation de voix qui ne ment pas, mais Florian Xhekaj dit être un hockeyeur fort différent de son grand frère Arber, qui est déjà membre des Canadiens de Montréal.

« Il n'y a pas de comparaisons à faire entre nous deux », a tenu à dire Florian, qui est d'ailleurs un attaquant contrairement à son frangin défenseur. « Nous partageons des qualités d'intensité et de combativité, mais nous sommes différents. J'ai mon propre style. Je suis un attaquant de puissance très tenace partout sur la patinoire. »

On n'a pas pu vérifier les différences à l'ouverture du camp de développement des Canadiens, dimanche, puisque Florian Xhekaj n'a pas chaussé les patins en raison d'une blessure mineure.

Le Tricolore a fait le bonheur de la famille Xhekaj en sélectionnant le gaillard de 6 pieds 3 pouces et de 183 livres en quatrième ronde (101e au total) au cours du récent repêchage, jeudi. Le cadet des deux frères n'était pas présent à Nashville.

« La famille ne pouvait pas venir au repêchage, a-t-il expliqué. Au lieu de venir seul, j'ai décidé de rester à la maison et de vaquer à mes occupations, en ayant sur moi mon téléphone, au cas où. »

Il a appris sa sélection de façon inusitée. Il a raconté aux journalistes :

« C'est une anecdote drôle. Je m'entraînais au gymnase et j'ai eu un appel de mon agent m'annonçant que les Canadiens de Montréal venaient de me repêcher. Ç'a été la commotion au ''gym''. Tout le monde était content pour moi. Ç'a été une expérience ''super cool''.

« Mon coéquipier et ami Patrick Thomas était avec moi et il a été réclamé par les Capitals de Washington presque au même moment, trois rangs plus tard (104e au total). C'était pas mal ''cool''. »

Pendant ce temps, son frère aîné était chez le barbier. Il l'a immédiatement félicité en appel vidéo. Les Xhekaj ont par la suite souligné l'événement en allant manger dans un populaire « steakhouse » de Hamilton, en Ontario.

« C'est ''super cool'' et un honneur que nous nous retrouvions dans la même équipe. Je suis très emballé et la famille l'est également.

« J'avais eu de bonnes discussions et rencontres avec les Canadiens, mais je ne m'attendais pas particulièrement à ce qu'ils me choisissent, a-t-il ajouté. Je visais toutefois d'être choisi en quatrième ronde. C'est arrivé au début de la ronde, c'est très bien. »

Sa mère Simona a relayé sur les réseaux sociaux une photo de deux coussins aux couleurs des Canadiens, chacun arborant un prénom, qu'une voisine a confectionnés il y a 18 ans.

« Ma mère a gardé les coussins. Ils sont dans nos chambres respectives », a mentionné Florian, en mentionnant que son frère et lui avaient l'habitude de dire qu'ils portaient les couleurs des Canadiens, en jouant au hockey de rue dans leur enfance.

Si les Canadiens ont eu la main heureuse en recrutant Arber, qui n'a jamais été repêché, ils espèrent que Florian, qui est âgé de 19 ans, se développe également tardivement.

« On peut dire que j'ai éclos sur le tard comme mon frère, mais je possède mon propre style », a-t-il insisté.

« Je déteste perdre des batailles et des courses pour l'obtention de la rondelle. J'utilise mon corps afin de protéger la rondelle et de l'amener vers le but adverse, et je possède une touche de marqueur. »

Florian a réussi 13 buts et il a amassé 12 passes en 68 matchs avec les Bulldogs de Hamilton, à sa première saison dans la Ligue junior de l'Ontario. Il a ajouté un but et deux passes en six rencontres en séries.

Il a indiqué qu'il disputera une autre saison dans les rangs juniors, avec les Bulldogs de Brantford, maintenant, comme son frère l'avait fait.

Florian s'est amené dans l'organisation avec une longueur d'avance sur les autres espoirs au camp de développement. Il connaît quelques us et coutumes et Arber a pu lui refiler quelques trucs et recommandations.

« Il m'a dit de prendre le temps de rencontrer tout le monde et de bien respecter les directives. »

Florian est venu en ville à quelques reprises au cours de la dernière année.

« J'ai assisté au match d'ouverture des Canadiens au Centre Bell, a-t-il relaté.

« Mon meilleur souvenir de la première saison d'Arber avec les Canadiens, c'est sa première bagarre contre Zach Kassian. Nous regardons souvent des bagarres ensemble, impliquant des durs comme Nicolas Deslauriers et Tom Wilson. Ç'avait été très ''cool'' de le voir contre Kassian. »

Différents qu'il dit, mais pas tant que ça…