Les choses ne semblaient pas se diriger dans la bonne direction pour les Blues depuis leur conquête de la Coupe Stanley en 2019. Après avoir été surpris par les Canucks de Vancouver en première ronde des séries éliminatoires en 2020, ils ont perdu leur capitaine Alex Pietrangelo sur le marché des joueurs autonomes pendant la saison morte, tandis que les blessures empêchaient Vladimir Tarasenko de pouvoir aider l'équipe. Après avoir été balayés par l'Avalanche du Colorado dès le premier tour, les Blues ont appris que Tarasenko souhaitait changer d'adresse. Bref, les bonnes nouvelles se faisaient plutôt rares à St. Louis.
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Le vœu de Tarasenko n'a finalement pas été exaucé, et c'est là qu'il faut souligner la belle patience dont a fait preuve le directeur général Doug Armstrong. Et je ne parle pas seulement ici du dossier Tarasenko. Je parle de la patience dont il a fait preuve avec son noyau, malgré les performances un brin décevantes des dernières années. Outre Pietrangelo, les éléments centraux de l'équipe - Jordan Binnington, Colton Parayko, Brayden Schenn, Ryan O'Reilly, David Perron et Tarasenko - sont toujours là. Armstrong n'a pas cédé à la panique, et a attendu de trouver des joueurs de soutien qui étaient en mesure de venir en aide à son noyau.
On voit aujourd'hui les jeunes Jordan Kyrou et Robert Thomas qui sont devenus des éléments importants de l'équipe, on a fait l'acquisition de Pavel Buchnevich au cours de la saison morte et de Torey Krug l'an dernier. Et pour ceux qui s'inquiétaient des répercussions de la demande de transaction effectuée par Tarasenko dans le vestiaire, je suis persuadé que les joueurs étaient au contraire très heureux de le revoir.
Quand un joueur de la trempe de Tarasenko se trouve dans ton vestiaire, tu sais que tu as plus de chance de l'emporter que s'il n'y est pas. Il ne faut pas oublier non plus que les griefs de Tarasenko n'étaient apparemment pas dirigés vers ses coéquipiers, mais bien contre l'équipe médicale et la manière dont on a géré ses blessures. Les joueurs de la LNH cherchent évidemment à protéger leurs propres intérêts, ils veulent ce qui est le mieux pour leur santé, et ils veulent que les choses soient faites de la bonne façon. Mais ils veulent surtout gagner.
Puisqu'il est question du noyau des Blues, chapeau à mon ancien coéquipier David Perron, qui a trouvé une manière de vieillir comme le bon vin. À 33 ans, il joue le meilleur hockey de sa carrière depuis quelques saisons déjà, soit depuis son passage avec les Golden Knights de Vegas.
Son passage avec les Penguins de Pittsburgh ne s'est pas passé comme il l'aurait souhaité, et je suis persuadé que plusieurs observateurs se disaient que sa carrière amorçait déjà son déclin. David possède cependant beaucoup d'assurance et il a une grande confiance en ses moyens, et il a compris au fil du temps plein de petites choses qu'il a ajoutées à son arsenal, autant sur la glace qu'en dehors. On parle ici d'entraînement ou d'alimentation. Il a mis les bouchées doubles, et c'est tout à son honneur.