Erik Karlsson n'a pas oublié ses premières amours

NASHVILLE -Erik Karlsson garde un œil très intéressé sur l'actualité des Sénateurs d'Ottawa. Le vétéran défenseur des Sharks de San Jose est encore très attaché à la ville de la seule autre équipe pour laquelle il a évolué dans la LNH. Il a toujours une résidence là-bas, où il passe ses étés en famille.

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« Ottawa occupe encore une place importante dans mon cœur. J'y passe mes étés. Je suis toujours impliqué dans la communauté et j'y compte plusieurs amis », a-t-il commencé par dire quand on l'a interrogé au sujet du dossier de la vente des Sénateurs.

« Bien sûr, j'ai suivi assidûment le dossier. (Le nouveau propriétaire) Michael Andlauer est l'homme tout désigné afin d'amener l'équipe à son plein potentiel, pas uniquement sur la glace, mais à l'extérieur. »

Karlsson s'est même avancé jusqu'à dire qu'il souhaite que l'on construise un nouvel amphithéâtre au centre-ville.

« J'adore Ottawa. C'est une ville qui a beaucoup à offrir. Malheureusement, les joueurs qui ne font que passer ne l'apprécient pas pour ses véritables charmes. »

Présent à Nashville pour la cérémonie de remise des trophées puisqu'il est finaliste pour le titre de défenseur par excellence, Karlsson a par la suite beaucoup discouru quant à son avenir plus qu'incertain chez les Sharks.

« Nous nous plaisons énormément à San Jose, mais comme je le mentionne souvent, ma priorité est de gagner un championnat », a-t-il insisté.

À l'âge de 33 ans et avec encore quatre saisons à écouler à l'entente le liant à l'organisation, il ne se voit pas réaliser son souhait chez les Sharks. L'équipe a raté les séries au cours de ses quatre premières saisons avec elle.

« Je suis venu avec les Sharks pour gagner, mais les choses n'ont pas tourné comme je l'aurais souhaité. »

Cette saison, même si les Sharks ont terminé au septième rang de la section Pacifique avec une maigre pitance de 60 points, Karlsson a amassé 101 points - le meilleur total pour un défenseur en 31 ans.

« J'ai joué avec trop de formidables joueurs pendant ma carrière qui n'ont jamais rien remporté, des gars qui sont des gagnants et qui auraient dû gagner, a-t-il souligné. Je ne veux pas être un de ces gars. Je ne dis pas par là que je vais finir par gagner, mais je veux au moins en avoir l'occasion.

« Si cette occasion n'est pas à San Jose, eh bien ce sont malheureusement les affaires, a-t-il renchéri. Ça n'a rien à voir avec l'organisation ou la ville. Ce n'est pas que je ne veux plus jouer pour les Sharks ou qu'ils me veulent plus. C'est juste que c'est comme ça. Je veux gagner et j'estime avoir encore de belles saisons devant moi. »

Karlsson, qui a la possibilité de choisir l'équipe de son choix en vertu d'une clause dans son contrat, a mentionné ne pas avoir en tête une très courte liste de destinations dans sa mire.

« Je ne cible pas des superpuissances en particulier. Je suis très ouvert, a-t-il précisé. Prenez ce que les Panthers de la Floride ont accompli en séries cette année. Vous n'avez qu'à vous qualifier en séries et vous avez une chance de gagner la Coupe Stanley. Les Panthers ne devaient pas participer aux séries. Ils ont battu les Bruins de Boston et ils ont atteint la finale. Il n'y a aucune assurance. Je veux simplement avoir une chance. »

Comme un plus un font deux, comme le dit l'adage, considérant son fort attachement pour Ottawa, Karlsson pourrait-il même envisager un retour chez les Sénateurs? Le principal intéressé a été loin de fermer la porte, en évoquant le potentiel de l'équipe qu'on dit remplie de promesses avec tous les jeunes de talent qu'elle compte dans ses rangs.