NEWARK, New Jersey – Il y avait Dawson Mercer et Ondrej Palat sur la glace du centre d’entraînement tout juste avant la visite des Capitals de Washington au Prudential Center. Mercer et Palat gardaient la forme avant le Championnat du monde où ils représenteront respectivement le Canada et la Tchéquie.
Avec la présence des Knicks de New York au Madison Square Garden lundi soir pour le deuxième match de leur série contre les 76ers de Philadelphie, les Capitals ont choisi de s’exiler du côté de Newark et d’emprunter le domicile des Devils pour un entraînement. Pour la logistique, le complexe des Devils est situé moins loin que le centre d’entraînement des Rangers à Tarrytown.
À LIRE AUSSI : Capitals : Sandin et Jensen pourraient être disponibles pour le match no 2 | « Rempe, Rempe, Rempe »
Si les Alex Ovechkin et John Carlson ont opté pour le repos au lendemain de ce revers de 4 à 1 contre les Rangers au mythique MSG, Hendrix Lapierre a participé à l’entraînement optionnel.
À 22 ans et à ses premiers jours en séries, Lapierre n’avait pas trop le choix de se dégourdir les jambes en sautant sur la patinoire. La veille, il avait découvert la réalité du hockey des séries dans la LNH pour une première fois, tout comme cinq autres de ses coéquipiers.
Malgré la défaite d’entrée de jeu contre les Rangers, le Québécois avait le sourire dans le visage en décrivant ses débuts.
« C’était différent, il n’y a pas de doute, a-t-il raconté au trio de journalistes du Québec sur place. Nous avons un groupe de vétérans et ils en avaient parlé avant le début des séries. Ils nous disaient que tout ce que nous pouvions prédire, c’était pour être multiplié par dix au niveau de l’intensité. C’était vraiment le fun. En plus, c’était au Madison Square Garden comme baptême. Je n’oublierai pas cette expérience. Malheureusement, nous n’avons pas réussi à gagner. Ça reste une longue série. Nous nous attendions à vivre de l’adversité. »
Utilisé au centre du troisième trio en compagnie de Sonny Milano et de Max Pacioretty en début de rencontre, Lapierre a également obtenu des présences aux côtés d’Ovechkin et de T.J. Oshie en fin de rencontre. Il a donc patiné avec deux héros de jeunesse en Ovechkin et Pacioretty. Mais ce n’était pas le temps de se perdre dans ses souvenirs du passé.
« À mes camps de 18 et 19 ans, je voyais des gars chaque jour et j’étais comme : wow! C’est spécial. Tu essaies de ne pas faire d’erreur, tu es gêné un peu, a-t-il raconté. Là, je me sens plus à ma place. Je suis encore content de les côtoyer, mais je les sens plus comme des amis, des coéquipiers. Je joue aux cartes avec eux. C’est différent du début et ça m’aide à être plus à l’aise.
« Un gars comme Pacioretty a vécu tellement de choses dans sa carrière : des matchs de séries, des saisons plus difficiles, des saisons où il avait une bonne équipe, des saisons au cours desquelles il s’est blessé. Il y a plein de choses qui rentrent en ligne de compte. Avoir un gars comme lui, à côté, qui t’explique et qui t’aide là-dedans, ça aide énormément. »
Lapierre a terminé le match avec un temps de jeu de 14:02 et un dossier de moins-1. Il a toutefois généré deux punitions grâce à sa rapidité, une de la part de Vincent Trocheck et l’autre de Will Cuylle.
Un poste à maintenir
À sa deuxième saison complète chez les professionnels, Lapierre a convaincu la direction des Capitals de lui offrir un poste à temps plein. Il a fini de faire la navette entre les Bears de Hershey et les Caps.
Depuis le 26 février, il a participé aux 26 derniers matchs des Capitals. Au cours de cette période, il a amassé 15 points (six buts, neuf passes). Seuls, Dylan Strome (25 points), Ovechkin (23 points) et Carlson (20 points) ont noirci la feuille de pointage plus souvent.
S’il reste toujours à l’hôtel à Arlington en banlieue de Washington, Lapierre a le sentiment d’avoir prouvé qu’il a sa place au sein du grand club.
« J’espère que oui, a-t-il souligné. Je me sens vraiment à ma place. À la fin de l’année, quand je me suis fait rappeler pour la dernière fois, j’ai bien joué. Je suis plus constant, je comprends mieux le jeu et je sais ce que je dois faire pour obtenir du succès. Je sais que tout sera à refaire lors du prochain camp, mais je me sens vraiment à ma place. Je me sens bien, je me sens en confiance. Je sens que j’ai une mentalité différente.
« Avant, j’étais juste content d’être ici et je me contentais de jouer six ou sept minutes. J’essayais juste de faire de mon mieux et de ne pas faire d’erreur, alors que là, je veux être sur la glace, je veux faire une différence. Il y a vraiment une mentalité différente, mais je me sens à ma place. »