ARLINGTON, Virginie – Lane Hutson et Logan Mailloux ont endossé l’uniforme des Canadiens de Montréal, mercredi, dans le cadre de la Vitrine des meilleurs espoirs de la LNH (NHLPA Rookie Showcase), un événement organisé conjointement par l’Association des joueurs et le fabricant de cartes Upper Deck.
Hutson portait le numéro 48 et Mailloux avait le 24 pour cette séance de photos sur la patinoire du centre d’entraînement des Capitals de Washington à Arlington en Virginie.
Les deux jeunes défenseurs ont enfilé ce même gilet à la toute fin de la dernière saison. Hutson a brisé la glace au niveau de la LNH en participant à ses deux premières rencontres immédiatement après la fin de sa campagne avec les Terriers de l’Université de Boston, alors que Mailloux a fait ses premiers pas dans la grande ligue pour le tout dernier match du calendrier.
Ils ont tous les deux touché à la LNH, mais ils ont maintenant la même ambition, celle de s’y établir. Au prochain camp, Hutson et Mailloux cogneront à la porte pour un poste à temps plein à la ligne bleue du CH.
Avec les échanges de Johnathan Kovacevic aux Devils du New Jersey et de Jordan Harris aux Blue Jackets de Columbus, Kent Hughes a libéré un peu de place au sein de sa brigade défensive. Malgré deux départs, Mailloux et Hutson restent bien calmes.
« Oui, il y a plus de places, mais il y a encore plusieurs candidats, a rappelé Mailloux. Nous avons plusieurs bons jeunes. Il y aura une bataille au camp. C’est une bonne chose. Il y aura une compétition saine, c’est toujours bon pour l’équipe. J’ai hâte. »
À sa première saison chez les pros l’an dernier, Mailloux a rapidement gagné ses galons avec une récolte de 47 points (14 buts, 33 passes) en 71 matchs avec le Rocket de Laval dans la Ligue américaine de hockey. Le défenseur droitier de 6 pi 3 po et 220 lb sait qu’il a une carte offensive dans son jeu, mais il aura besoin d’utiliser d’autres cartes pour séduire la direction du Tricolore.
« Mon objectif en arrivant au camp, c’est de démontrer que je suis capable de jouer contre les meilleurs attaquants de l’équipe adverse, a mentionné Mailloux. Je souhaite aussi prouver que je suis capable de jouer un jeu complet à tous les matchs. L’an passé, j’ai appris que la constance, c’est ce qui te garde dans la formation soir après soir. C’est un des aspects les plus importants. Je suis prêt. »
Encore de la congestion
Avant de faire une visite rapide dans la région de Washington, Mailloux et Hutson ont passé les trois dernières semaines à Brossard pour patiner avec d’autres joueurs des Canadiens.
Le CH n’offrira aucun cadeau à Mailloux et Hutson même si on les décrit comme deux joyaux.
« J’espère que nous ferons partie du futur des Canadiens, a lancé Mailloux. Lane et moi partageons le même objectif : rester à Montréal. Nous avons plusieurs bons jeunes joueurs. C’est une période excitante pour l’organisation. »
David Reinbacher, le cinquième choix au total à l’encan de 2023, et Adam Engstrom voudront aussi mêler les cartes au prochain camp. À ce groupe de jeunes loups, il ne faut pas oublier trois défenseurs qui ont passé une grande partie de la saison à Montréal : Arber Xhekaj, Justin Barron et Jayden Struble.
Sur papier, Mike Matheson, Kaiden Guhle et David Savard ont déjà leur place avec le grand club. Xhekaj et Barron ont chacun des contrats à un seul volet et le CH ne voudra pas perdre Barron au ballottage sans rien obtenir en retour. Il y a donc déjà cinq cases de remplies. Il resterait deux autres places à gagner parmi les Struble, Hutson, Mailloux, Reinbacher et Engstrom.
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Selon l’opinion populaire, Hutson a de fortes chances d’ouvrir la saison sous la gouverne de Martin St-Louis. Le CH l’a déjà utilisé au cours de l’été dans différentes promotions en plus de l’inviter à un tournoi de golf de la fondation de l’équipe.
Quand on lui demande s’il a le sentiment de faire partie de l’un des nouveaux visages de l’équipe, l’Américain place immédiatement un pied sur le frein.
« Je n’ai rien prouvé encore, a-t-il répliqué. J’ai un tas de choses à prouver avant de me décrire comme un visage de l’équipe. Je suis heureux de passer du temps dans l’environnement du CH. J’ai hâte au camp. »
On l’a dit une tonne de fois, mais pour Hutson, l’un des principaux défis chez les professionnels consistera à suivre la cadence sur le plan défensif. À 5 pi 10 po et 162 lb, il n’a rien d’un géant.
Questionné sur cette réalité, le défenseur de 20 ans fronce un peu les sourcils.
« C’est difficile pour tout le monde de défendre, il y a des joueurs très talentueux dans la LNH. Je garderai la même approche. J’utiliserai ma rapidité et mon bâton pour défendre mon territoire. Je l’ai fait toute ma vie. J’ai bien des choses à apprendre. »
Un talent unique
Macklin Celebrini, le premier de classe du dernier repêchage par les Sharks de San Jose, avait un immense sourire dans le visage en parlant de son ancien coéquipier à l’Université de Boston.
« Son jeu parle de lui-même, a dit Celebrini. Il est un joueur spécial et une très bonne personne. J’ai eu la chance de le connaître l’an dernier. Je m’entends vraiment bien avec lui. À mes yeux, il a le caractère pour bien s’adapter à une ville comme Montréal. Il se débrouillera parfaitement. »
En deux matchs avec le CH, Hutson a obtenu deux passes. Mais au-delà des statistiques offensives, il a surtout démontré qu’il avait la rapidité, le calme et l’assurance pour survivre dans cette ligue.
À l’une de ses premières présences sur la glace contre les Red Wings à Detroit, Hutson a dansé sur la ligne bleue avant de décocher un tir en direction du filet adverse. Brendan Gallagher avait récupéré le retour pour marquer et offrir un premier point à son jeune coéquipier.
Jay Pandolfo, l’entraîneur à l’Université de Boston, a souvent dit qu’Hutson avait un don pour briser les chevilles de ses rivaux, un peu à l’image d’un meneur de jeu au basketball.
Sans en faire une promesse, Hutson a dit qu’il n’avait pas l’intention de changer son style au niveau de la LNH. À ses deux saisons avec les Terriers dans la NCAA, Hutson a opéré sa magie avec 48 points (15 buts, 33 passes) en 39 matchs et 49 points (15 buts, 34 passes) en 38 matchs.
« Même si tu gravis les échelons, le jeu demeure le même, a-t-il affirmé. Les gars sont plus gros, plus forts, plus intelligents. Les choses qui fonctionnaient au collège ne fonctionneront peut-être pas dans la LNH, mais le jeu est encore le même et j’ai toujours du plaisir à le jouer. »
PHOTO : Upper Deck