Lane Hutson a une mission à court terme, celle de conduire les Terriers de l’Université de Boston à la conquête du Frozen Four.
À la veille du départ de l’équipe pour St. Paul au Minnesota, où les quatre dernières équipes de la NCAA s’affronteront pour le championnat national, Hutson a fait un brin de jasette avec LNH.com pour parler d’une multitude de sujets.
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Jeudi sur la glace du Xcel Energy Center, le domicile du Wild du Minnesota, les Terriers retrouveront les Pioneers de l’Université de Denver en demi-finale. À l’enjeu : une place pour la finale du Frozen Four de samedi contre soit les ennemis jurés, les Eagles de Boston College, ou les Wolverines du Michigan.
« J’ai vraiment hâte, je suis emballé », a dit Hutson lors d’une conversation téléphonique. « Il s’agit d’un grand exploit de revivre le Frozen Four pour une deuxième année d’affilée. J’ai confiance en notre groupe. J’espère un dénouement différent de celui de l’an dernier. »
Au printemps de 2023, l’Université de Boston avait perdu 6-2 contre les Gophers de l’Université du Minnesota en demi-finale. Les Bobcats de Quinnipiac l’avaient emporté 3-2 en grande finale contre le Minnesota.
« Je réalise encore un rêve en participant à nouveau au Frozen Four, a affirmé Hutson. Quand tu grandis aux États-Unis, tu t’imagines un jour jouer ce tournoi. Je regarde ce tournoi à la télévision depuis un jeune âge. J’ai maintenant cette chance de revivre ce tournoi symbolique. C’est toujours spécial. Mais j’ai confiance que nous pourrons écrire une histoire différente cette année. J’aime vraiment notre équipe et notre groupe de joueurs. »
Un futur à déterminer
Hutson, un choix de deuxième tour des Canadiens de Montréal au repêchage de 2022, pourrait vivre sa dernière semaine dans la NCAA. Le rapide défenseur n’a pas confirmé qu’il écrira son nom au bas d’un premier contrat professionnel dans les prochains jours, mais il n’a pas plus nié cette forte possibilité.
« Je ne veux pas regarder trop loin, a-t-il répliqué. Je place ma concentration et mes énergies sur les Terriers et le Frozen Four. Quand la saison se terminera, je regarderai mes options. Mais oui, il n’y a rien d’impossible. Je ne dirais pas non à venir finir la saison avec les Canadiens. Nous verrons. »
Kent Hughes et Jeff Gorton pourraient offrir la possibilité à Hutson de brûler sa première année de contrat en lui permettant de faire le saut pour les derniers matchs du calendrier. Le CH terminera sa saison avec un match contre les Sénateurs à Ottawa (13 avril) et ensuite deux duels contre les Red Wings, un à Detroit (15 avril) et l’autre à Montréal (16 avril).
Le match du 13 avril semble peu réaliste puisque la finale du Frozen Four se déroulera le même jour. Et Hutson fera tout pour y participer.
Il resterait donc l’option des deux matchs contre les Wings, deux jours après la finale.
Le jeu défensif en premier
À sa deuxième saison avec les Terriers, Hutson a encore amassé des chiffres plus qu’intéressants pour un défenseur avec 49 points (15 buts, 34 passes) en 37 matchs. À sa saison recrue, l’Américain avait obtenu 48 points (15 buts, 33 passes) en 39 rencontres.
Mais quand on lui demande d’y aller d’un bilan de sa saison, le défenseur de 5 pieds 10 pouces et 162 livres ne regarde pas en direction des statistiques offensives.
« J’ai retiré une fierté de mon jeu défensif cette année. J’avais comme objectif de défendre mon territoire avec encore plus de vigueur, a-t-il expliqué. J’apprends encore cette portion du jeu, mais je sens que je m’améliore. Je ne me soucie jamais trop de mon nombre de points à la fin d’une saison. J’ai la chance de jouer pour une bonne équipe. Nous marquons plusieurs buts. J’ai confiance que les points viendront si je travaille fort aussi défensivement. »
Hutson s’est retrouvé parmi les dix finalistes pour l’obtention du trophée Hobey-Baker. Macklin Celebrini, un coéquipier avec les Terriers, mais aussi un probable futur premier de classe du repêchage de 2024, fait partie des trois principaux candidats. Celebrini trône au sommet des pointeurs de l’équipe avec 64 points (32 buts, 32 passes) en 37 rencontres.
« Macklin est un joueur spécial, mais aussi un très bon coéquipier, a souligné Hutson. J’aime sa façon de travailler, autant défensivement qu’offensivement. Il ne triche pas, il se comporte toujours de la bonne manière. Il est un attaquant complet. Il n’a pas eu besoin de se faire enseigner l’art du jeu défensif, c’était déjà en lui. »
À l’Université de Boston, Hutson avait également la chance de partager le vestiaire avec son grand frère, Quinn.
« C’est génial. Je me considère chanceux de partager ce temps avec lui depuis l’an dernier. Il joue très bien, il est un de nos meilleurs attaquants. »