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C'est toujours une bonne nouvelle pour un jeune espoir quand il a l'occasion de se faire valoir aux côtés de joueurs d'expérience à son premier camp des recrues. Pour Joshua Roy, c'est encore plus que ça.

L'attaquant québécois s'était promis de se servir de cette première expérience dans l'organisation des Canadiens de Montréal pour redorer son blason et - par la bande - laisser une bonne première impression à ses nouveaux patrons qui l'ont repêché au cinquième tour au dernier repêchage.
« Les gens disent pas mal que je suis un gars qui est lâche, a rappelé l'attaquant de 18 ans. Je veux changer mon image. Je suis un gars qui est capable de travailler et de tout donner tous les soirs, alors je veux changer cette perception. »
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Après les deux premiers de trois matchs présentés dans le cadre du camp des recrues, Roy est en train de faire exactement ce qu'il avait en tête. Aux côtés de Rafaël Harvey-Pinard et de Jan Mysak pour un deuxième match, il a récolté un but et une aide dans un revers de 4-3 face aux recrues des Sénateurs d'Ottawa, lundi.
« Quand tu arrives dans un camp comme ça, c'est important de laisser ta carte de visite et non seulement d'être de passage, a rappelé Harvey-Pinard. Il faut montrer de belles choses. Il s'est beaucoup démarqué dans les deux matchs, et c'est tout à son honneur. […] C'est une belle surprise au camp. »
Le joueur du Phoenix de Sherbrooke impressionne non seulement les vétérans de la Ligue américaine, comme son compatriote, mais il s'est aussi attiré les louanges du nouveau pilote du Rocket de Laval, Jean-François Houle. Une chose plutôt rare pour un choix tardif âgé de 18 ans.
« Après deux matchs, je trouve que c'est un des joueurs qui a le plus d'habiletés sur la glace, a vanté ce dernier. Il a fait toute une passe à Harvey-Pinard sur l'avantage numérique. On voit que c'est un gars qui travaille. Il a gagné ses batailles le long des rampes. Il a un bel avenir devant lui. »

Il lui reste évidemment du travail à faire pour passer au prochain niveau, mais il repartira de ce camp avec des fondations bien solides sur lesquelles bâtir. Il réussit d'ailleurs déjà à mettre en application certaines notions apprises ici et là au cours des derniers jours.
« Je dois travailler sur mon jeu défensif, et je me concentre vraiment là-dessus, a-t-il ajouté. Je dois faire les détails en zone défensive, comme terminer mes mises en échec. Ce sont toutes des choses que je dois apporter à mon jeu pour monter au niveau supérieur. »
Ylonen, un dossier à suivre
L'état-major des Canadiens attendait probablement avec impatience de voir la progression de l'espoir Jesse Ylonen à ce camp. Or, le quotidien La Presse a révélé que le choix de deuxième ronde des Canadiens en 2018 avait décidé de ne pas se faire vacciner contre la COVID-19.
L'attaquant finlandais a donc dû se soumettre à une quarantaine à son arrivée et n'a toujours pas sauté sur la patinoire. La suite des choses s'annonce un peu plus floue et complexe.
« On va respecter ce que la Ligue nationale dit, a commenté Houle, lundi. C'est une décision personnelle pour lui. […] Je ne me suis pas encore assis avec l'état-major. On va le faire cette semaine, et on va établir un plan concret. Tout va dépendre de ce que Marc (Bergevin) veut faire. »
Rappelons que la LNH permet aux joueurs non vaccinés de jouer, mais que le protocole de la Ligue américaine n'est pas encore établi. La décision d'Ylonen pourrait avoir des implications, notamment lors des voyages du Rocket aux États-Unis.
Le jeune homme de 21 ans a récolté 17 points, dont neuf buts, en 29 matchs avec le Rocket l'an dernier et il avait été rappelé par les Canadiens pour la dernière rencontre de la saison.
« Ce serait une grosse perte, a dit son coéquipier Harvey-Pinard. On souhaite qu'il soit là. Il se présente chaque soir et il a de belles aptitudes offensives, et même défensives. C'est un joueur tellement utile dans toutes les sphères, et c'est important qu'il soit là pour nous. »