VANCOUVER – Calvin Pickard obtiendra son deuxième départ d'affilée pour les Oilers d’Edmonton dans le match no 5 de la série de deuxième ronde contre les Canucks de Vancouver, jeudi.
Pickard a réalisé 19 arrêts dans une victoire de 3-2 lors du quatrième affrontement à Edmonton mardi, son premier départ en carrière en séries éliminatoires de la Coupe Stanley. Stuart Skinner avait obtenu le départ lors des huit premières rencontres des Oilers, montrant un dossier de 5-3 avec un pourcentage d’arrêts de ,877.
« Plusieurs éléments entrent en ligne de compte dans cette décision », avait dit l'entraîneur-chef des Oilers, Kris Knoblauch. « Je vais parler à beaucoup de gens au sein de mon personnel et je solliciterai l’opinion des joueurs, mais surtout des entraîneurs adjoints, [du directeur général] Ken Holland et de tout le monde au sein de l’organisation pour obtenir le plus d’information possible avant d’aller de l’avant. Calvin a très bien joué. »
Pickard a conservé un dossier de 12-7-0 avec un taux d’efficacité de ,909 cette saison, après avoir été rappelé de la Ligue américaine de hockey le 8 novembre pour remplacer Jack Campbell, qui a fait le chemin inverse. Le joueur de 32 ans a très peu joué dans l’ombre de Skinner, qui a terminé la saison avec une fiche de 36-16-5 et un pourcentage d’arrêts de ,905.
Il a affiché son meilleur taux d’efficacité dans la LNH depuis la saison 2015-16 avec l’Avalanche du Colorado (,922). Ce n’est donc pas un hasard qu’il mérite la confiance des entraîneurs.
« Tu parais bien quand tu as pris cette décision et que le joueur livre la marchandise, avait souligné Knoblauch. Mais la seule raison pour laquelle j’étais à l’aise de faire confiance à Calvin est ce qu’il a accompli durant la saison. »
Mais l’entraîneur des Oilers est surtout satisfait de la manière dont son équipe défend depuis qu’il a remplacé Jay Woodcroft le 12 novembre.
Les attaquants Connor McDavid et Leon Draisaitl prennent toute la place sous les projecteurs, ce qui fait en sorte qu’on oublie que les Oilers ont accordé 2,62 buts par match depuis le 1er décembre, la cinquième meilleure moyenne de la LNH.
« C’est quelque chose dont nous tirons énormément de fierté, et je trouve que notre équipe n’obtient pas suffisamment de mérite pour la manière dont elle défend, a argué Knoblauch. Évidemment, vous voyez les joueurs étoiles que nous avons, des joueurs offensifs qui peuvent passer, tirer et marquer. Souvent, on ne parle pas assez de l’aspect défensif, mais nous avons compris que si tu veux avoir du succès en séries, tu dois être une bonne équipe défensive. Tu dois avoir de bonnes unités d’infériorité numérique et tu dois être capable de garder la rondelle hors de ton filet à 5-contre-5. »
C’est une leçon qu’ils ont apprise à la dure en deuxième ronde des séries l’an dernier. La série était égale 2-2 contre les Golden Knights de Vegas, puis les Oilers avaient accordé neuf buts dans deux revers de suite par un score combiné de 9-5 contre les éventuels champions.
« Lors de chaque série, tu réalises à quel point la ligne est mince et que tu ne peux rien donner à l’équipe adverse », a affirmé l’attaquant Zach Hyman. « Personne ne va nous qualifier d’équipe défensive, mais je suis en désaccord. Plusieurs des occasions que nous créons en attaque proviennent d’un jeu défensif solide. Si nous pouvons limiter l’équipe adverse à deux ou trois buts, nous aurons de bonnes chances de gagner, parce que nous avons des joueurs offensifs spéciaux et un bon jeu de puissance. C’est la bonne recette pour nous. »
L’autre changement par rapport à l’année dernière contre les Golden Knights est la gestion du gardien. Woodcroft s’était accroché à Skinner dans les matchs no 5 et 6 malgré des déboires, et le portier avait accordé huit buts sur 39 lancers.