Koskenvuo

VANCOUVER – Aku Koskenvuo n’a disputé que 17 matchs à sa deuxième saison avec l’Université Harvard la saison dernière, alors il peut être difficile de voir le gardien finlandais de 21 ans occuper un rôle important devant le filet des Canucks de Vancouver dans un avenir rapproché.

Cependant, l’histoire récente ainsi que des similarités avec un autre espoir des Canucks devant le filet font en sorte qu’il ne doit pas être écarté du revers de la main.

Il aurait été osé de prédire il y a deux ans qu’Arturs Silovs, qui a disputé un total de 20 parties entre la Ligue américaine de hockey et l’ECHL à l’âge de 21 ans, allait devenir le gardien partant de Vancouver au cours des séries éliminatoires de la Coupe Stanley 2024.

« Ils possèdent plusieurs similarités au chapitre du gabarit, des aptitudes athlétiques, de la vitesse et de la puissance », a énuméré l’entraîneur du développement des gardiens des Canucks Marko Torenius au sujet de Silovs et de Koskenvuo. « Il y a plusieurs choses. »

Ces similitudes comprennent le fait de ne pas avoir obtenu beaucoup de temps de glace à l’âge de 21 ans. 

Après avoir disputé seulement deux parties avec Harvard à sa première saison en 2022-23, Koskenvuo a partagé le filet avec le gardien de quatrième année Derek Mullahy la saison dernière. Koskenvuo a conclu la campagne avec un dossier de 5-6-4, une moyenne de buts alloués de 2,95, un pourcentage d’arrêts de ,910 et deux blanchissages, et semble prêt à endosser le rôle de gardien numéro un Harvard cette saison.

« Il s’agit d’une saison très importante pour lui, a admis Torenius. Il passe un peu sous le radar, mais s’il parvient à acquérir un peu plus d’expérience dans des matchs, je pense qu’il va gagner en confiance, et que nous pourrons commencer à voir quel type de gardien il est vraiment. »

Vancouver a sélectionné Koskenvuo en cinquième ronde (137e au total) du repêchage 2021. Il est devenu le deuxième gardien, après Silovs au sixième tour (156e) en 2019, à être choisi par les Canucks à la suite de l’arrivée d’Ian Clark avec l’équipe en tant qu’entraîneur des gardiens (et maintenant directeur des gardiens) après sept saisons passées avec les Blue Jackets de Columbus. Six des sept gardiens repêchés au cours du passage de Clark à Columbus ont disputé au moins un match dans la LNH, et Koskenvuo excelle dans certains des sept attributs primordiaux aux yeux de Clark. 

« Il mérite une note de 10 sur 10 dans certains d’entre eux, a précisé Clark. Il possède un gabarit (6 pieds 4 pouces) et un corps typiques pour un gardien, et ses aptitudes athlétiques et son sens de la compétition sont des choses que je recherche constamment. » 

Koskenvuo a travaillé afin de contrôler l’ensemble de ces attributs en apprenant le système que les Canucks préconisent pour leurs gardiens.

« La manière dont je joue est que je garde systématiquement le même style dans la majorité des situations, ce qui rend mon jeu plus stable, avec moins d’écarts dans ma performance, a expliqué Koskenvuo. La vitesse à laquelle la tête bouge, l’endroit où les yeux se dirigent, la manière dont la lame du patin se place sur le poteau. Ce sont de très petits détails, mais ce sont les petits détails qui donnent le portrait d’ensemble. Ils sont donc très importants, et je pense m’être beaucoup amélioré de ce côté. »

Les règles de la NCAA empêchent Torenius de sauter sur la glace avec Koskenvuo au cours de la saison, mais il a tout de même effectué un voyage à Boston, et les deux hommes se parlent à un rythme d’une fois aux quelques semaines pour analyser ses matchs sur vidéos ainsi que des séquences du gardien numéro un des Canucks Thatcher Demko.

« Il commence à comprendre qu’en faire moins, c’est faire mieux, a mentionné Torenius. Il peut faire confiance à son corps, être plus compact. Il n’a pas besoin d’être un peu partout devant son filet. Il est l’un de nos purs-sangs, et la route est longue pour eux afin de trouver l’équilibre. »

Il s’agit d’un processus auquel Demko a dû se soumettre lui aussi, et Koskenvuo assure avoir beaucoup appris simplement en regardant des vidéos de lui.

« J’ai tenté de bien cerner les éléments fondamentaux du jeu de Demko afin de voir comment je pourrais les intégrer à mon jeu, et jusqu’ici, ça m’aide, a noté Koskenvuo. J’aime le fait que son jeu est tellement simple, tellement systématique. Il est vraiment en contrôle, mais quand la situation le commande, il peut sortir de ça pour réaliser de gros arrêts. »