Johnathan Kovacevic dit qu’il a l’œil d’un hockeyeur, la tête d’un mathématicien, mais il peut ajouter une autre corde à son arc. Il a une grande curiosité pour les langues.
À la fin d’une rencontre d’une vingtaine de minutes avec l’auteur de ces lignes, le grand défenseur de 6 pieds 5 pouces a conversé pendant plus de cinq minutes en français. Il ne faisait pas juste dire « bonjour » et « comment ça va ». Il tenait une conversation.
« Je m’améliore un peu en français, a-t-il dit humblement. Je suis des leçons avec un professeur par Zoom une fois par semaine. J’essaye de le faire une fois par semaine, mais notre horaire est parfois un peu compliqué. Je m’organise pour être disponible, sauf quand nous jouons le même jour. Je veux maintenir mon cerveau actif. C’est bon de garder ma tête active! Je tente de lire des livres et de poursuivre mes cours en français. »
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Kovacevic sourit quand on lui demande ce qu’il trouve le plus difficile pour apprendre la langue de Maurice Richard et de Jean Béliveau.
« Le masculin et féminin, je trouve ça compliqué en français. Les temps de verbe aussi. J’ai le sentiment que plus je parle, plus je grossis mon choix de mots. J’ai étudié pendant quatre ans en immersion française à l’école dans ma jeunesse. J’avais déjà une base. »
À sa deuxième saison complète à Montréal, Kovacevic a encore la timidité d’offrir des entrevues devant les caméras en français. Mais il pourrait le faire.
« Je ne veux pas parler en français pour séduire les partisans, a-t-il expliqué dans la langue de Molière. Je désire le faire par respect pour la population du Québec et la culture francophone. Je ne souhaite pas passer pour le bon gars qui cherche à attirer l’attention en glissant quelques mots en français.
« Je désire apprendre encore plus cette langue puisque je vis au Québec depuis maintenant deux ans. C’est une province bilingue, une ville bilingue. Je sais qu’il y a des personnes qui ne parlent pas anglais et si je peux leur parler en français, ça me ferait plaisir. »