Quelques semaines après qu'il eut soulevé la Coupe du Président et la Coupe Memorial avec les Huskies de Rouyn-Noranda, la formation new-yorkaise n'a pas hésité à faire de lui son quatrième choix (178e au total) du dernier repêchage - à sa troisième année d'admissibilité.
C'est que même s'il n'est pas reconnu comme un grand joueur offensif, le patineur de 20 ans s'est bâti une solide réputation de travailleur acharné et de joueur des grandes occasions, comme l'indiquent ses cinq buts et une aide en cinq matchs au tournoi de la Coupe Memorial.
À LIRE AUSSI : Marcotte : Une grosse semaine pour les espoirs des Canadiens | Repêchage 2020 : Jacob Perreault suit les traces du paternel
« Avant le tournoi, je ne pensais même pas à me faire repêcher, a déclaré celui qui est désormais capitaine des Remparts de Québec. Plus on approchait du repêchage, plus il y avait d'équipes intéressées. Avec mon agent, on évaluait mes chances d'être repêché à cinq ou 10 pour cent.
« Plus tu te rends loin en séries, plus il y a de gens qui te regardent. J'ai bien fait et les recruteurs ont vu que je me levais dans les grands moments. C'est sûr que ça n'a pas nui. »
Sa tenue en séries - 14 buts et 15 aides en 20 matchs - a aussi attiré l'attention du directeur général et entraîneur-chef des Remparts, Patrick Roy, qui en a fait l'acquisition au cours de l'été. Un an après son retour à la barre de l'équipe, le pilote avait un plan en tête et Bibeau correspondait exactement à ce qu'il voulait.
Tweet from @HeresYourReplay: More information
C'est en grande partie pourquoi il n'a pas hésité à le nommer capitaine dès sa première saison dans l'organisation québécoise.
« Ce qu'on voulait surtout dans notre cas, c'était de changer notre culture, a-t-il expliqué. Le fait d'amener un gars comme Félix, qui a d'excellentes habitudes de travail et qui est vraiment passionné, c'était important pour nous. Il va laisser un héritage dans cette organisation parce qu'il est un excellent mentor pour nos jeunes joueurs. »
Depuis qu'il est de retour du camp d'entraînement des Islanders - et qu'il a « toute sa tête à Québec » - Bibeau tente d'apporter toute l'expérience qu'il a acquise au cours de ses trois premières saisons dans la LHJMQ à Rouyn-Noranda.
Jusqu'ici, force est de constater que ça se déroule plutôt bien puisque les Remparts montrent une fiche de 8-4-0, malgré le fait qu'ils ont l'une des plus jeunes formations de la LHJMQ.
« Dans cette chambre-là, on est tous des gars qui veulent gagner, a dit le sympathique jeune homme. Patrick a mis l'équipe à son image et on se fait une fierté de travailler fort à chaque match. C'est en train de devenir notre marque de commerce.
« L'an dernier, on repoussait nos limites avec les Huskies et on continuait de s'améliorer même si nous étions déjà les meilleurs. C'est ça qui a fait en sorte qu'on a gagné à la fin et c'est ce qu'on veut faire ici. »
À l'image des Islanders
Ce qui est frappant, c'est que tout ce que raconte Bibeau - et ce qu'on dit à son sujet - ressemble drôlement à la philosophie que prône le directeur général Lou Lamoriello avec les Islanders.
Sans rien lui enlever, la troupe de Barry Trotz a atteint le deuxième tour des dernières séries éliminatoires non pas parce qu'elle compte sur grandes vedettes offensives, mais plutôt grâce à son travail méticuleux et à son jeu défensif presque parfait. C'est exactement le type de joueur qu'ils ont sous la main en Bibeau.