Lafleur_torch

MONTRÉAL- Guy Lafleur, qui est en bonne santé et qui se remet bien de deux problèmes de santé majeurs, a fait un grand pas vers le renouvellement de sa licence de pilote d'hélicoptère, ce qui semblait très improbable, voire impossible, à l'automne dernier pour la légende des Canadiens de Montréal.

Lafleur a subi des examens à l'hôpital à la fin de la semaine dernière, courant sur un tapis roulant et subissant des tests pulmonaires. Lundi, il a confirmé les avoir réussis haut la main.
À LIRE AUSSI : Brodeur est devenu une légende en voulant suivre les traces de Roy
Maintenant, il attend que la paperasse soit traitée au Canada et aux États-Unis pour pouvoir s'envoler à nouveau.

Lafleur_chopper_teammates

« Ils doivent envoyer tous les papiers des médecins à Transport Canada et à la FAA (Federal Aviation Association), car j'avais également une licence aux États-Unis », a expliqué Lafleur depuis son domicile de la banlieue de Montréal. « Ils vont me donner le feu vert pour subir mon test médical, qui est nécessaire à l'obtention de la licence. J'ai parlé à mon médecin, et il m'a dit que ce n'est pas un problème. »
Lafleur a fait énormément de chemin depuis la fin de l'automne dernier, quand il a été opéré au cœur et à un poumon en l'espace de deux mois.
À la fin du mois de septembre, l'homme de 68 ans, qui a été admis au Temple de la renommée du hockey, s'est soumis à un examen médical de routine pour que sa licence de pilote soit renouvelée. Ça ne s'est pas bien terminé.
« Le médecin a regardé les résultats de mon échocardiogramme et m'a dit "Vous êtes malade" », s'est rappelé Lafleur tôt au mois de février, lors de son retour au Centre Bell comme ambassadeur des Canadiens. « J'ai répondu que je n'étais pas malade, et il m'a dit "Oui, vous l'êtes. Connaissez-vous un cardiologue?" »

Lafleur_Split

Justement, l'un des amis de Lafleur est un cardiologue de renom au Québec, le docteur Benoit Coutu. Il était évalué par son chirurgien le matin suivant à l'hôpital, et le 26 septembre, il a subi un quadruple pontage, alors que quatre artères coronaires étaient complètement bloquées et qu'une cinquième était bouchée à presque 90 pour cent.
Les examens avant l'opération ont également révélé des tumeurs cancéreuses dans le poumon droit de Lafleur. Une fois qu'il a été assez fort après son opération au cœur, il a été opéré à nouveau pour ce problème, une procédure lors de laquelle on lui a retiré le lobe supérieur du poumon, le 28 novembre. Il était de retour dans ses fonctions d'ambassadeur des Canadiens lorsque la saison de la LNH a été mise en pause, le 12 mars, en raison des inquiétudes entourant le coronavirus.

Lafleur_F18_Split

Les aviateurs sont une famille tissée serré, et c'est avec beaucoup de tristesse que Lafleur a appris l'écrasement d'un Snowbirds des Forces armées canadiennes, dimanche à Kamloops, en Colombie-Britannique. L'écrasement a coûté la vie à la capitaine Jenn Casey, la responsable des affaires publiques des Snowbirds.
Lafleur a indiqué que ses pensées sont allées à la famille, aux amis et aux collègues de la capitaine Casey, puis il a parlé d'une invitation des Snowbirds qu'il a reçue, il y a quelques années, pour faire un vol à Bagotville, au Québec.
« En 2005, avant de me rendre en Afghanistan pour une visite des Forces armées canadiennes, je m'étais envolé dans un F-18 pendant environ deux heures, a raconté Lafleur. J'ai remercié les Snowbirds pour leur invitation, mais j'avais déjà vécu l'expérience d'un F-18. »
Lafleur demeure une figure populaire de la grande famille des Canadiens, ayant remporté la Coupe Stanley cinq fois dans les glorieuses années 1970. Il a marqué 518 buts entre 1971 et 1985, au deuxième rang de l'histoire des Canadiens derrière Maurice Richard (544), puis 42 autres filets avec les Rangers de New York et les Nordiques de Québec entre 1988 et 1991. Il est revenu dans la LNH après une retraite de trois saisons et il avait déjà été intronisé au Temple de la renommée du hockey en 1988.

Lafleur_rush

Lafleur est heureux lorsqu'il échange avec les partisans, qu'il signe des autographes et qu'il fait des apparitions publiques partout au Québec et ailleurs. Pour le moment, il passe du temps chez lui et ne va pas trop loin en suivant les recommandations de la santé publique durant la pandémie.
« Ce qui me manque le plus, c'est d'échanger avec les partisans, a mentionné Lafleur. J'ai hâte que ça recommence, même si ce sera peut-être différent. Je ne peux pas imaginer le monde sans ces choses-là. »
Le paysage sera différent avec plus de 20 000 gardiens dans les gradins du Centre Bell, selon lui.
« Pouvez-vous imaginer tout le monde qui portera un masque? », a-t-il lancé en riant. « Ou un gros casque avec une visière. »
Photos: Getty Images; collection de Guy Lafleur et de Guy Lapointe; Temple de la renommée du hockey