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L'ancien défenseur Léo Boivin, qui a connu une carrière de 19 saisons dans la LNH le propulsant jusqu'au Temple de la renommée du hockey, est décédé à l'âge de 89 ans, samedi.

Entre les années 1952 et 1970, Boivin a donné des maux de tête à ses rivaux en raison de ses qualités en défense, de son style robuste et de son leadership. En 1150 matchs, il a obtenu 72 buts, 250 passes et 322 points, en plus de 1196 minutes de pénalités. Il a porté les couleurs des Maple Leafs de Toronto, des Bruins de Boston, des Red Wings de Detroit, des Penguins de Pittsburgh et des North Stars du Minnesota.
Le destin a voulu qu'il ne fasse jamais partie d'une équipe championne de la Coupe Stanley.
« C'était mon rêve, mais c'est la vie », avait-il l'habitude de dire. « Les Canadiens de Montréal et les Red Wings de Detroit étaient très talentueux et ils ont remporté la plupart des championnats au cours de ma carrière. »
Dans les faits, Montréal a monopolisé 10 championnats pendant sa carrière. Toronto en a remporté quatre, Detroit en a gagné trois, tandis que les Bruins de Boston et les Blackhawks de Chicago ont savouré une conquête chacun.
Le Franco-Ontarien, qu'on surnommait la « bougie » en raison de son jeu énergique, s'enorgueillissait toutefois d'avoir reçu l'hommage suprême pour un athlète, soit d'être admis au Temple de la renommée de son sport.
« C'est le fait d'armes qui m'a procuré les plus vives émotions », disait-il au sujet de son intronisation en 1986. « C'est un immense honneur qu'on m'a fait de m'inclure parmi les plus grands joueurs. Pour moi, c'était même mieux que de remporter la Coupe Stanley! »
Capitaine des Bruins
Boivin naît le 2 août 1931 à Prescott, près d'Ottawa, en Ontario. Il commence à pratiquer le hockey vers l'âge de 7 ans. Tôt, il choisit la position de défenseur parce qu'elle lui permet de passer plus de temps sur la patinoire.
Après trois saisons passées dans les rangs juniors à partir de 1948-49, il voit les Bruins céder aux Maple Leafs les droits qu'ils détiennent sur lui. Il fait ses débuts chez les professionnels en 1951-52 avec les Hornets de Pittsburgh, champions de la Ligue américaine de hockey (LAH). Le 8 mars 1952, il joue son premier match dans la LNH.
Boivin mérite un poste avec les Maple Leafs en 1952-53 jusqu'à ce qu'il soit échangé aux Bruins tôt dans la saison 1954-55. C'est à Boston qu'il se forge la réputation de défenseur qui cogne dur et efficace en défense. On dit qu'il est un des défenseurs les plus coriaces à un-contre-un. Boivin est capitaine des Bruins pendant trois des 12 saisons qu'il passe avec l'équipe. Il participe au match des étoiles en 1961, 1962 et 1964.
Une transaction qui l'envoie à Detroit à mi-chemin de la saison 1965-66 lui procure l'occasion de gagner la Coupe, mais ça n'arrive pas. Les Red Wings s'inclinent en Finale contre les champions en titre, les Canadiens, quatre matchs à deux.
À l'âge de 35 ans, Boivin profite de l'élargissement des cadres en 1967 afin de prolonger sa carrière, les Penguins le sélectionnant au repêchage d'expansion. Il retourne donc dans la ville où il a amorcé sa carrière 16 ans plus tôt.
Les Penguins le cèdent aux North Stars pendant la saison 1968-69 et Boivin joue une autre saison au Minnesota avant de se retirer à l'issue de la campagne 1969-70. Les Sabres de Buffalo tentent de le convaincre de continuer, mais sa décision est prise.
Il demeure associé au hockey comme recruteur. Il agit comme entraîneur par intérim des Blues de St. Louis au cours des saisons 1975-76 et 1977-78. Il occupe brièvement le poste d'entraîneur des 67 d'Ottawa, étant le mentor du jeune défenseur Denis Potvin.