À sa sortie d’un entraînement à Brossard à la veille d’un match contre les Penguins de Pittsburgh, Hutson a parlé de son début de saison.
« Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, a-t-il dit. Je voulais aider mon équipe à gagner des matchs, je peux y arriver en apportant de l’offensive, mais aussi en jouant bien dans mon territoire. Je veux juste continuer à avoir du plaisir et apprendre le plus possible. »
« Je ressens la plus grande amélioration dans ma capacité à me calmer quand je me retrouve dans mon propre territoire, a-t-il poursuivi. Il y a des occasions où je réfléchissais trop dans ma zone. Je comprends maintenant mieux notre système et j’ai une meilleure idée des tendances des meilleurs joueurs des autres équipes. Quand je commets une erreur, je sais que je peux me racheter. »
Il ne s’agit pas d’un nouveau sujet. Mais à l’intérieur du vestiaire du Tricolore, les succès de Hutson reviennent souvent dans les discussions.
« C’est impressionnant de voir ce qu’il réussit à accomplir à sa première saison dans la LNH à un jeune âge, a affirmé le défenseur David Savard. Il est stable, il joue plus de 20 minutes par match et il se retrouve souvent contre les meilleurs joueurs de l’autre équipe. Il ne se laisse pas intimider. Il a confiance en ses moyens et ça paraît sur la patinoire. Il a déjà un gros impact au sein de notre équipe. »
Un jeune passionné
Si le jeu offensif du jeune défenseur saute aux yeux, ce n’est pas l’unique aspect qui retient l’attention.
« Quand on parlait de Lane avant son arrivée dans la LNH, on parlait toujours de son côté offensif et du fait qu’il n’est pas un gros défenseur. On se posait aussi des questions sur son jeu défensif, a mentionné Martin St-Louis. Je ne savais pas comment il allait réagir au niveau de la LNH. Quand j’ai vu son niveau d’engagement et son esprit de compétition sur le plan défensif, j’ai vite réalisé qu’il avait ça en lui.
« Lane apprend aussi à devenir un pro, a ajouté St-Louis. Pour devenir un pro, tu dois gérer des actions individuelles comme gérer ta journée, ton énergie et prendre soin de ton corps. Tu vois qu’il est un passionné de hockey. Il travaille fort et il aime passer du temps à l’aréna. »
Aux yeux de St-Louis, la constance dans le jeu de Hutson s’explique de la façon suivante.
« Ça ne part pas de son côté offensif. C’est certain qu’il a un côté offensif, mais je note surtout comment il est combatif défensivement. Il apprend aussi à jouer avec quatre autres joueurs sur la glace des deux côtés, offensivement et défensivement. J’aime son intensité à tous les matchs. »
Toujours à la recherche d’un premier but, Hutson a obtenu 32 tirs en 28 matchs. Quand on lui demande s’il devrait avoir plus de tirs, l’ancien de l’Université de Boston n’hésite pas une seule seconde.
« Oui, j’aimerais décocher plus de tirs. J’ai besoin de démontrer que je peux aussi être une menace avec mon tir. Je travaille sur mon tir, je veux m’améliorer. Et j’espère finir par marquer des buts ! »