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EDMONTON - Les Oilers d'Edmonton ne sont pas morts, mais ils ne sont pas forts non plus.
La formation albertaine a beau avoir disputé son meilleur match de cette série finale de l'Association de l'Ouest contre l'Avalanche du Colorado, le résultat a été exactement le même que lors des deux premières rencontres. Une autre défaite, une de 4-2 samedi, si bien qu'elle se retrouve maintenant au bord du gouffre.

La troupe de Jay Woodcroft pourrait plier bagage aussi tôt que lundi, lors du match no 4 au Rogers Place.
« C'est clair que ce n'est pas une situation idéale, en retard 0-3, a commenté Connor McDavid, en relevant l'évidence. La série n'est pas encore terminée. Il faudra aborder les choses un match à la fois. »
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Il ne fallait pas s'attendre à de grandes déclarations, ou à autre chose que les fameux clichés. Reste que pour les Oilers, le mystère coloradien demeure entier. Mis à part le festival offensif du premier match - une défaite de 8-6 - l'attaque dévastatrice menée par McDavid peine à générer des chances.
À se créer de l'espace, surtout. Le système de l'Avalanche leur complique fortement la tâche.
« Ils forment une bonne équipe, je l'ai dit et je vais continuer de le répéter, a laissé tomber McDavid. Ils font évidemment beaucoup de bonnes choses défensivement et offensivement. Nous sommes une bonne équipe aussi. Nous devons trouver un moyen de marquer et de bien défendre aussi. »
Et de l'autre côté, l'Avalanche invente de nouvelles façons de marquer, comme ces deux buts de Valeri Nichushkin qui ont heurté bâton et jambière avant de traverser la ligne rouge. Les fameux bonds chanceux et/ou favorables ont été l'affaire des visiteurs seulement dans ce troisième match.
On se souviendra aussi de ce tir sur le poteau d'Evan Bouchard, quatre secondes avant le but victorieux de J.T. Compher, à l'autre bout.
« C'est ça le hockey de séries, a souligné le gardien Mike Smith, auteur de 39 arrêts. Tous les jeux comptent. C'est difficile de nous retrouver dans cette position, mais nous ne sommes pas éliminés tant qu'ils n'en gagnent pas quatre. On doit gagner un match, et bâtir là-dessus.
« Pour y arriver, c'est clair que notre sentiment d'urgence doit être à un niveau jamais atteint. Pour gagner à ce temps-ci de l'année, ça prend l'effort maximal de chaque joueur dans ce vestiaire, et même plus. »
Le vétéran gardien n'aurait su mieux dire. On a vraiment l'impression que la troupe de Jay Woodcroft devra en donner plus que ce qui humainement possible pour arracher une victoire à l'Avalanche. Avec des joueurs vedettes clairement incommodés par les blessures - Leon Draisaitl et Darnell Nurse, notamment - la tâche s'annonce plutôt compliquée.
Les Oilers ne cessent de répéter qu'ils n'ont pas encore offert le niveau de jeu qu'ils souhaitent atteindre, mais plus la série avance, plus on comprend que le défi posé par l'Avalanche est peut-être tout simplement trop imposant pour eux. Ce n'est quand même pas une raison pour abandonner sans un dernier sursaut.
« Nous allons digérer ce match, faire de petits ajustements ici et là et nous présenter à l'aréna avec la même mentalité que nous avons eue toute l'année : gagner un match de hockey, a conclu Woodcroft. Il y a des choses que nous pouvons faire mieux, mais notre ardeur et notre volonté étaient au rendez-vous ce soir.
« En fin de compte, ils ont réussi un jeu de plus que nous et ils ont trouvé le moyen de gagner. »