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Lorsque Jacques Plante a enfilé un masque blanc crème sur sa tête pour la première fois de sa carrière le 1er novembre 1959, il ne se doutait sûrement pas que son geste allait mener à la création de milliers d'œuvres d'art plus spectaculaires les unes que les autres.

Au fil des années, certains modèles ont marqué l'imaginaire des amateurs de hockey, que ce soit par leur créativité, leur look effrayant, mais aussi par leur efficacité dans la simplicité. Ironiquement, même si la technologie a progressé dans ce domaine, ce qui permet aux gardiens d'aujourd'hui d'avoir des masques extrêmement détaillés, ce sont les masques plus simples qui ont marqué les partisans.
LNH.com vous présente son top-10 des plus beaux masques de gardien de l'histoire.

Mention spéciale : Denis Lemieux, Chiefs de Charlestown

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Denis Lemieux n'a peut-être jamais joué dans la Ligue nationale de hockey, mais son masque dans le film Lancer frappé (Slap Shot) est l'un de ceux qui ont le plus voyagé sur la planète. Le long métrage, sorti en 1977, est l'un des plus populaires pour les amateurs. Le masque noir et blanc qu'il y porte est effrayant à souhait et particulièrement bien réussi pour une époque où la peinture commençait à peine à faire son apparition sur les masques des gardiens de la LNH. Une chance que Detroit ne l'a jamais échangé, sinon, nous aurions été privés de ce chef-d'œuvre!

10. Gilles Meloche, Barons de Cleveland

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Les Barons n'auront existé que pendant deux saisons avant de fusionner avec les North Stars du Minnesota, mais ils auront permis à Gilles Meloche d'inscrire son nom dans la liste des plus beaux masques. Les couleurs rouge, blanc et noir se superposent à merveille dans ce design digne des armoiries du Moyen-Âge, où le logo de l'équipe, un casque d'armure et une tête de cheval sont superposés. Un des masques les plus en avance sur son temps.

9. Félix Potvin, Maple Leafs de Toronto

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Lorsque ton surnom est Félix « le chat », aussi bien pousser le concept au maximum. C'est ce qu'a fait Félix Potvin lors de la saison 1993-1994 en ajoutant des dents acérées à son masque bleu et blanc. Le tout a été complété lors des saisons suivantes par l'équipement de gardien de Potvin, où la compagnie Koho avait ajouté du tissu blanc qui imitait l'aspect de dents.
Et, comme un chat qui a neuf vies, ce masque a eu plusieurs autres vies, puisque le gardien québécois a gardé ce design partout où il est allé par la suite dans la LNH. Son fils, Xavier, a adopté le même look lorsqu'il évoluait avec les Saguenéens de Chicoutimi dans la LHJMQ.

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8. Brian Hayward, Sharks de San Jose

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Au sein d'une équipe d'expansion, Brian Hayward avait une page blanche pour le design de son masque. Il s'est avéré un des plus spectaculaires. Il faut dire qu'avec un nom comme les Sharks - et la mémoire collective des quatre films Les dents de la mer - le concept allait de soi : un gros requin. Hayward est ainsi devenu l'un des premiers gardiens à insérer complètement sa tête dans la bouche d'un animal, et, disons-le, c'était très réussi.

7. John Vanbiesbrouck, Panthers de la Floride

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Comme Hayward, Vanbiesbrouck avait une page blanche pour son masque lorsqu'il s'est joint aux Panthers de la Floride, qui l'avaient choisi au repêchage d'expansion. Comme Hayward, il a mis sa tête dans la bouche de la panthère. Peint de couleur or, le masque scintillait et il était impossible à manquer, peu importe votre siège dans l'aréna. C'était assurément la chose la plus spectaculaire de la jeune histoire des Panthers… jusqu'à ce que quelqu'un décide de lancer un rat sur la patinoire pour la première fois.

6. Ed Belfour, Blackhawks de Chicago

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Puisqu'il avait toujours trouvé que l'aigle était un bel oiseau, Belfour a décidé de le faire peindre sur son masque lors de ses premières saisons dans la LNH, lui qui avait décidé d'abandonner le classique casque Cooper. L'aigle ne l'a plus jamais quitté, et c'est ce qui lui a valu le surnom d'Eddie The Eagle. Durant toute sa carrière, Belfour a opté pour le même design, peu importe l'équipe, et ne faisait que modifier la couleur de l'arrière-plan. Celui chez les Stars de Dallas, avec qui il a remporté la Coupe Stanley, est peut-être le plus beau.

5. Mike Richter, Rangers de New York

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En parlant d'un gardien qui, après avoir abandonné le casque Cooper, n'a eu qu'un seul design durant toute sa carrière, Richter est probablement le meilleur exemple. Il faut dire qu'en passant toute sa carrière avec les Rangers, il n'avait pas de raison de le modifier. Le masque est simple, et la silhouette de la Statue de la Liberté représente à merveille New York et les Rangers, qui ont même adopté le logo pour leur chandail par la suite.
Même sur la scène internationale, Richter n'a pas eu à changer de masque, puisque les couleurs bleu-blanc-rouge des Rangers et des États-Unis sont identiques. C'est ainsi que la Statue de la Liberté s'est retrouvée à deux Jeux olympiques et une Coupe du monde. Fait intéressant, Richter a disputé la Coupe du monde 1996 ainsi qu'une bonne partie de la saison suivante avec un masque où la peinture du menton de Dame Liberté avait été arrachée, et ce, sans jamais le faire réparer. C'était une autre époque!

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4. Gary Bromley, Canucks de Vancouver

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Bromley n'a peut-être pas connu la plus longue carrière dans la LNH, mais il peut se vanter d'avoir porté le masque le plus intimidant. Lors de sa dernière saison dans la LNH, en 1980-81, Bromley a enfilé un masque où on retrouvait un crâne partiellement déchiqueté, usé, mais avec des dents bien blanches qui ressortaient. Pour l'époque, le niveau de détail de ce chef-d'œuvre était particulièrement impressionnant.
Quelques années plus tard, le gardien des Bombers de Thunder Bay allait porter un masque presque similaire, et tout aussi effrayant, dans le film Youngblood.

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3. Gilles Gratton, Rangers de New York

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Gratton est reconnu comme l'un des personnages les plus excentriques de l'histoire du hockey. Il fallait donc que son masque soit à sa hauteur. Lors de sa première - et seule - saison avec les Rangers, il a sauté sur la glace avec un masque sur lequel on retrouvait une tête de tigre. Gratton s'était assuré que personne ne le voit avant le début du match. L'effet était si spectaculaire que les joueurs des deux équipes et les arbitres sont venus l'admirer de plus près.
Le masque a lancé une mode dans la LNH, et on ne compte plus les gardiens qui l'ont imité. Martin Biron lui a même rendu hommage lors de la Classique hivernale de 2012 en portant une version moderne. Aujourd'hui, le masque de Gratton se retrouve au Temple de la renommée du hockey à Toronto.

2. Gerry Cheevers et Steve Shields, Bruins de Boston

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Parmi les masques qui ont marqué l'histoire, Gerry Cheevers est au sommet du palmarès. Pourtant, la naissance de cette œuvre d'art est… un accident. Après avoir reçu la rondelle sur son masque blanc durant l'entraînement, Cheevers est rentré au vestiaire. Le préposé à l'équipement, afin de rigoler, a décidé de dessiner une cicatrice au crayon sur le masque. Une légende venait de naître.
Par la suite, chaque fois qu'il recevait une rondelle au visage, Cheevers ajoutait une cicatrice. Il estime qu'il aurait eu besoin de 150 points de suture s'il avait joué sans masque.

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Lors de la saison 2002-2003, Steve Shields, qui venait de se joindre aux Bruins, a décidé de rendre hommage à Cheevers en portant une réplique du masque, sur un casque moderne. Or, afin que l'illusion soit parfaite, l'artiste a ajouté des oreilles et des cheveux au masque de Shields, ce qui donne l'impression qu'il porte une pièce d'équipement d'antan. Une technique qui a été imitée à plusieurs reprises par la suite.
Les deux masques sont assurément parmi les plus beaux de l'histoire de la LNH.

1. Curtis Joseph, Blues de St. Louis

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Comme dans le cas d'Ed Belfour plus tôt, Joseph est l'un des rares gardiens de la LNH à avoir conservé le même design pour son casque durant presque toute sa carrière, mais en l'adaptant à diverses équipes. Une chance, puisque ça nous a permis d'avoir droit à de multiples versions du masque de « CuJo ». C'est avec les Blues de St. Louis, en 1996-97, que le gardien a porté pour la première fois un masque sur lequel on retrouvait un chien menaçant et sortant les crocs.
Au fil des années, et de l'avancement de la technologie en la matière, le masque de Joseph est devenu de plus en plus détaillé et est demeuré l'un des plus menaçants de la LNH. Il l'aura finalement porté avec six équipes, dont deux passages avec les Maple Leafs de Toronto, ainsi qu'aux Jeux olympiques et à la Coupe du monde de hockey.