EDMONTON – Ce sera une nouvelle série et un tout autre défi pour Connor McDavid et les Oilers d’Edmonton au deuxième tour, contre les Canucks de Vancouver.
Le système défensif des Canucks est bien différent de ce que les Oilers ont connu d’entrée, face aux Kings de Los Angeles. Edmonton a éliminé ses rivaux californiens au bout de cinq rencontres, alors que Vancouver a pris six matchs pour montrer la porte de sortie aux Predators de Nashville. C’est en fin de soirée vendredi que McDavid a pu connaître l’identité de ses prochains adversaires.
« L.A. préconise une défensive homme-à-homme, alors que Vancouver préfère jouer une défense de zone, ils gardent le jeu serré, a analysé le capitaine des Oilers. Ils ont de gros défenseurs qui restent proches du filet. Il faudra trouver une manière de générer de l’offensive malgré tout. »
Edmonton a terminé sa saison avec cinq points de moins que Vancouver dans la course au sommet de la section Pacifique. L’équipe albertaine a connu sa part de difficultés contre son rival britanno-colombien, qui a remporté les quatre confrontations entre les deux équipes en 2023-24 par un pointage total de 21-7.
Les Canucks ont d’abord infligé un cuisant revers de 8-1 aux Oilers en ouverture de saison, le 11 octobre, à Vancouver. Ils ont confirmé leur récente réussite en l’emportant de nouveau, cette fois au compte de 4-3 à Edmonton, le lendemain. Puis suivirent des gains de 6-2 le 6 novembre, puis de 3-1 le 13 avril – sans McDavid, blessé au bas du corps.
Ce dernier a pris exemple sur la série entre l’Avalanche du Colorado et les Jets de Winnipeg pour montrer que les résultats en saison n’étaient pas forcément déterminants pour l’issue d’une série.
« Winnipeg a battu Colorado tout au long de la saison (3-0 en faveur des Jets par un pointage total de 17-4), mais en séries, c’est différent. Je ne dis pas que les affrontements en saison ne comptent pas du tout, ils ont très bien joué pendant l’année et nous ont battus, mais nous ne nous en faisons pas outre mesure, a affirmé McDavid. J’ai hâte à ce défi. C’est une bonne équipe et nous sommes une bonne équipe aussi. Ce sera une bonne série, j’ai hâte de les affronter. »
Il s’agira du troisième affrontement entre les Oilers et les Canucks en séries éliminatoires, mais un premier depuis 1992. Edmonton a balayé Vancouver dans un premier tour trois-de-cinq en 1986 et l’a emporté en six matchs en demi-finale de la section Smythe en 1992.
Je m’attends à quelque chose de similaire à la Bataille de l’Alberta », a indiqué McDavid, en référence au second tour des séries de 2022, lorsque les siens avaient affronté les Flames de Calgary. « Les partisans étaient vraiment investis. C’était bruyant dans les deux amphithéâtres. »
Les Canucks ont régné sur la Pacifique pour la grande majorité de la saison et ont présenté leur meilleur dossier (50-23-9) depuis 2011-12 (51-22-9). Les Oilers ont quant à eux connu un début de campagne difficile, ne remportant que trois de leurs 13 premiers affrontements.
L’équipe a donc congédié l’entraîneur-chef Jay Woodcroft et l’adjoint Dave Manson le 12 novembre, les remplaçant respectivement par Kris Knoblauch et l’ancien défenseur vedette Paul Coffey. Après ce changement, Edmonton a affiché un dossier de 46-18-5 afin de grimper au deuxième rang de leur section.
« L’adversité aide une équipe et nous l’avons vécue tôt cette saison, a mentionné l’attaquant Zach Hyman. Notre saison était pratiquement en danger après 15 rencontres. C’est inhabituel. Il a fallu jouer très tôt avec un sentiment d’urgence et apprendre à être confortable sous pression, alors que tout le monde nous comptait pour battus.
« Nous avons confiance en notre groupe, nous aimons jouer les uns pour les autres, nous vivons d’espoir… Tout cela vient de ce que nous avons bâti pendant la dernière année, à travers l’adversité. »
Les joueurs des Oilers ne croient pas que les Canucks les ont vus sous leur meilleur jour cette saison, loin de là.
« J’espère que non, car si c’est le cas, nous serons éliminés en quatre matchs, a lancé le défenseur Mattias Ekholm à la rigolade. Ce sera une bonne série entre deux équipes canadiennes qui ont eu quelques journées de repos. C’est bien pour le groupe d’avoir eu un moment pour laisser la poussière retomber, puis revenir en force avec le bon état d’esprit. »
Revenir à Vancouver pour amorcer le second tour est en quelque sorte un recommencement pour les Oilers, qui s’amenaient dans la métropole britanno-colombienne avec de grandes attentes pour amorcer leur saison en octobre. L’histoire nous a dit, quelques heures plus tard, qu’ils ont répondu à ces attentes de la pire manière possible.
« Avons-nous quelque chose à prouver? Absolument, ils nous ont battus chaque fois que nous les avons affrontés, a rappelé Ekholm. Ce sera un bon défi pour nous. Nous sommes une différente équipe de celle qu’ils connaissent. »
Knoblauch n’était pas en poste pour les trois premiers duels Oilers/Canucks, mais il est bien conscient du défi auquel fera face sa troupe. Vancouver n’a accordé que 12 buts en six matchs face à Nashville.
« Nous devrons élever notre jeu d’un cran pour les vaincre, a-t-il indiqué. Ils ont plusieurs forces, plusieurs joueurs capables de marquer des buts, et ils n’obtiennent pas assez de crédit pour leur pression, qui est extrêmement efficace. Ce sera difficile pour nos attaquants de marquer des buts. »