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EDMONTON – Les Red Wings de 1945 et les Maple Leafs de 1942. Dans la riche histoire de la LNH, seulement deux équipes ont poussé une finale à la limite des sept matchs après trois revers dès le départ. Les Oilers ont maintenant l’occasion d’ajouter leur nom à cette très petite liste.

« On est tous humains, on y pense, mais on n’est pas dans cette position pour faire de ça (une remontée historique) une priorité, a dit le centre Leon Draisaitl. On garde la mentalité d’un match à la fois. On doit gagner à la maison ce soir. Nous voulons retourner en Floride pour jouer un autre match. On y pense c’est certain, mais notre concentration est sur le match de ce soir, non pas sur ce qui arrivera. »

Draisaitl sait très bien que les Oilers ont une chance d’écrire l’histoire, mais il n’ose pas trop se projeter dans le futur.

Les Oilers ont déjà survécu à l’élimination deux fois dans cette finale contre les Panthers. S’ils gagnent un troisième match d’affilée, ils réaliseront un exploit vieux de 79 ans. Les Red Wings avaient gagné trois matchs d’affilée face aux Maple Leafs en 1945, mais ils avaient finalement perdu le septième match de la grande finale.

Connor McDavid, Draisaitl et ses coéquipiers ne rêvent pas d’un scénario comme celui des Wings, mais bien comme celui des Maple Leafs de 1942. Les Leafs restent l’unique équipe qui a remporté la coupe après trois revers d’entrée de jeu. C’était justement contre les Red Wings.

Il y a toutefois une statistique qui pourrait influencer la possible remontée des Oilers. Depuis le début des séries, les Panthers n’ont jamais perdu trois matchs d’affilée. Leur dernière série de trois revers remonte au mois de mars. Du 14 au 23 mars, la bande à Paul Maurice avait encaissé quatre défaites consécutives.

« Notre mentalité n’a pas changé, a affirmé l’ailier Zach Hyman. Nous y croyons toujours. Mais le scénario change, surtout pour une perspective de l’extérieur. Quand nous perdions 3-0, nous pensions toujours que c’était possible. Mais à l’extérieur de notre vestiaire, tout le monde pensait que c’était impossible. Nous avons gagné un match et les gens ont commencé à y croire. Nous avons gagné un deuxième match et les gens ont commencé à dire que nous ne pouvions pas perdre à la maison. À l’intérieur de l’équipe, nous sommes excités. Nous avons l’occasion de gagner un autre match à la maison. Il s’agira de notre dernier match à Edmonton des séries. Notre confiance reste inébranlable. »

Voici trois choses à surveiller en vue du sixième match de la finale :

1. Draisaitl en veut plus

Si les Oilers respirent encore dans cette finale, ils doivent dire un gros merci à Connor McDavid. Le capitaine a amassé 11 points (trois buts, huit passes) en cinq matchs contre les Panthers, dont hui points (trois buts, cinq passes) à ses deux dernières sorties. Draisaitl, l’autre phénomène des Oilers, n’a pas des chiffres aussi fous dans cette finale. L’Allemand n’a obtenu que deux passes en cinq rencontres.

« Pour moi-même, je ne suis évidemment pas content de mon rendement, a-t-il affirmé vendredi matin. J’ai retrouvé mon jeu, j’ai retrouvé mes jambes, mais je ne roule pas à mes standards. Mais j’ai hâte de jouer ce sixième match. »

Dans le camp des Oilers, Kris Knoblauch n’a pas fermé la porte à un retour au jeu pour Evander Kane. Mais après deux victoires et deux matchs où tous les attaquants ont contribué, un changement reste peu probable.

2. Cousins en renfort

Les chances que Nick Cousins marque le but qui permettra aux Panthers de décrocher leur premier championnat sont bien minces. Il pourra toutefois donner un nouveau visage au quatrième trio alors qu’il prendra la place de Kyle Okposo aux côtés de Kevin Stenlund et de Ryan Lomberg.

Paul Maurice a décidé de flanquer Stenlund de deux éléments plus rapides. Il avait remplacé Steven Lorentz par Lomberg au dernier match. Voyons voir ce que ça donnera. Cousins n’a pas joué depuis le troisième match de la finale de l’Est face aux Rangers de New York. C’était le 26 mai.

« Ce n’est pas facile pour ces gars qui entrent et qui sortent de la formation, a expliqué Maurice. Mais quand on fait appel à leurs services, ils arrivent avec une énergie débordante. »

3. Où est le bon vieux Bob?

Si Sergei Bobrovsky a été l’une des grandes raisons des succès des Panthers dans les trois premiers matchs, ses récentes difficultés expliquent aussi en grande partie les deux derniers revers des siens.

Sa moyenne de buts alloués était de 1,33 et son taux d’efficacité de ,953 après les trois premiers duels. Lors des deux derniers, sa moyenne est à 6,54 et son pourcentage d'arrêts est à ,769. Tout un contraste. Il n’est pas le seul à blâmer – la défensive est nettement moins étanche devant lui – mais il a paru faible à quelques reprises.

Le visage qu’il présentera en soirée pourrait faire la différence entre la victoire et la défaite. Le vétéran gardien a d’ailleurs été aperçu en train de s’offrir une marche de santé en plein centre-ville d’Edmonton en matinée, probablement pour aligner ses chakras.

- Avec la collaboration de Guillaume Lepage, journaliste LNH.com

Formation probable des Oilers
Warren Foegele – Connor McDavid – Zach Hyman
Ryan Nugent-Hopkins – Leon Draisaitl – Dylan Holloway
Mattias Janmark – Adam Henrique – Connor Brown
Ryan McLeod – Derey Ryan – Corey Perry

Mattias Ekholm – Evan Bouchard
Darnell Nurse – Philip Broberg
Brett Kulak – Cody Ceci

Stuart Skinner
Calvin Pickard

Rayés de la formation: Vincent Desharnais, Sam Carrick, Evander Kane

Formation probable des Panthers
Carter Verhaeghe – Aleksander Barkov – Sam Reinhart
Matthew Tkachuk – Sam Bennett – Sam Rodrigues
Eetu Luostarinen – Anton Lundell – Vladimir Tarasenko
Ryan Lomberg – Kevin Stenlund – Nick Cousins

Gustav Forsling – Aaron Ekblad
Niko Mikkola – Brandon Montour
Oliver Ekman-Larsson – Dmitry Kulikov

Sergei Bobrosvky
Anthony Stolarz

Rayés de la formation: Steven Lorentz, Kyle Okposo