BELZILE BADGE MARCOTTE

Le temps est venu pour un deuxième survol de la saison chez les Québécois qui tirent leur épingle du jeu dans la Ligue américaine. On y trouve des joueurs avec des profils très différents dans ce palmarès de mi-saison. En général, il s’agit d’une bonne saison chez les attaquants natifs de la Belle Province alors que c’est plus tranquille au poste de défenseur. La position de gardien de but ne fait que suivre une tendance déjà bien amorcée depuis plusieurs années alors que seulement sept gardiens québécois ont chaussé les jambières dans un match de la Ligue américaine cette saison. On vous invite d’ailleurs à consulter notre premier survol publié au mois de novembre ici.

Alex Belzile (39 MJ, 13-27—40) et Benoit-Olivier Groulx (38 MJ, 14-22—36), Wolf Pack de Hartford

Un duo québécois fait la pluie et le beau temps à Hartford dans le club-école des Rangers de New York cette année. Bon, c’est vrai que Groulx est né à Rouen en France quand son célèbre père Benoit complétait sa carrière de joueur actif avant de devenir l’entraîneur-chef qu’on connaît aujourd’hui avec le Traktor de Chelyabinsk en Russie, mais le choix de deuxième tour des Ducks d’Anaheim en 2018 a passé toute sa jeunesse en Outaouais.

Il s’agit pour Groulx d’un nouveau départ au sein d’une deuxième organisation de la LNH alors qu’il attend toujours un premier rappel dans la Grosse Pomme. Au moment d’écrire ces lignes, Groulx faisait partie des joueurs de l’heure dans la LAH. Depuis le 21 décembre, il revendique 13 points à ses 12 derniers matchs et est sur le point d’atteindre un nouveau sommet de 39 points dans une même saison dans l’antichambre de la LNH.

Dans le cas de Belzile, il n’a jamais hésité à dire qu’il se considérait toujours en plein développement lorsqu’il évoluait dans l’organisation des Canadiens de Montréal. Il n’avait pas tort, puisqu’il s’avère plus menaçant que jamais pour les gardiens adverses à sa deuxième année à Hartford sur un contrat garanti de la LNH qui lui rapporte 775 000 $. Le natif de Saint-Éloi n’est qu’à quatre points du sommet des marqueurs du circuit détenu par Andrew Poturalski du Barracuda de San Jose.

Les deux attaquants étoiles seront en visite à Laval ce week-end pour un programme double à compter de vendredi soir face au Rocket.

Justin Hryckowian (35 MJ, 13-21—34), Stars du Texas

Justin Hryckowian est sorti de l’ombre en disputant ses premiers matchs dans la LNH depuis un mois, dont celui contre les Canadiens à Dallas le 16 janvier. Depuis, l’athlète originaire de L’Île-Bizard est retourné dans la Ligue américaine, où le club-école des Stars de Dallas a pignon sur rue dans la ville d’Austin. Pour Hryckowian, il s’agit d’une ascension vertigineuse vers la meilleure ligue de hockey au monde puisqu’il n’avait disputé que 12 matchs dans la Ligue américaine l’an dernier à sa sortie des bancs d’école à l’Université Northeastern. Âgé de 23 ans, Hryckowian fait partie des candidats au titre de recrue de l’année du circuit Howson alors que ses 34 points lui confèrent le deuxième rang des pointeurs chez les joueurs de première année.

Charles Hudon (36 MJ, 14-19—33), Reign d’Ontario

L’ancien choix de cinquième tour des Canadiens en 2012 continue d’être un modèle de régularité dans la Ligue américaine depuis plusieurs saisons. On sait exactement à quoi s’en tenir avec cet habile marqueur possédant un puissant tir appuyé. Hudon se dirige de nouveau vers une saison de plus de 50 points, sa deuxième avec le Reign d’Ontario, club-école des Kings de Los Angeles. Au cours des deux dernières saisons, la première dans le chandail des Eagles du Colorado, le gaucher de 30 ans avait fait arrêter le compteur à 54 points après en avoir obtenu 57 avec le Crunch de Syracuse en 2021-2022. Et s’il garde son rythme, Hudon pourrait atteindre le cap des 500 matchs en carrière dans la Ligue américaine cette saison. Un bel exploit.

Laurent Dauphin (36 MJ, 13-15—28), Rocket de Laval

L’organisation des Canadiens a fait un bon coup en rapatriant Laurent Dauphin au bercail après deux saisons d’exil dans l’organisation des Coyotes de l’Arizona d’abord, puis à Ambri-Piotta en Suisse la saison dernière. Dauphin a décidé de revenir tout près de la maison avec sa famille avec uniquement une entente de la Ligue américaine en poche, ce qui ne l’empêche pas de produire avec beaucoup de régularité pour une excellente formation qui trône au sommet du circuit. Pascal Vincent l’a surnommé son « couteau suisse » récemment, puisqu’il peut prendre différentes responsabilités dans sa formation autant à l’aile qu’au centre en plus de jouer sur les unités spéciales. Il forme présentement un duo très menaçant avec Alex Barré-Boulet comme en font foi ses 11 points à ses 10 dernières sorties. Tout comme Hudon, le Repentignois commence à avoir beaucoup de millage dans le corps. Ses trois points récoltés dans le match de dimanche dernier à Providence sont survenus le soir où il disputait le 400e match de sa carrière dans la Ligue américaine.

Tristan Luneau (27 MJ, 5-17—22), Gulls de San Diego

Il fait bon de revoir Tristan Luneau retrouver progressivement sa forme avec les Gulls de San Diego cette année. On se souvient que le défenseur natif de Victoriaville avait dû mettre un trait sur sa participation au Championnat mondial de hockey junior 2024 en raison d’une sérieuse infection au genou comme vous l’avait raconté le collègue Guillaume Lepage dans nos pages en mars dernier. Il a pu recommencer à disputer des matchs en octobre et depuis, il ne cesse de progresser. Présentement, il est un des joueurs de l’heure dans la Ligue avec 12 points à ses 5 derniers matchs. Il y a fort à parier que les Ducks n’hésiteront pas à faire appel à lui très bientôt s’il y a un poste à pourvoir sur le flanc droit de la défensive.