Depuis la fin du Repêchage 2020 de la LNH, mercredi, plusieurs ont soulevé le fait que le Tricolore n'avait sélectionné aucun joueur de la Belle Province pour la troisième fois en cinq ans. Depuis l'encan de 2016, seuls les attaquants Samuel Houde et Rafaël Harvey-Pinard ont enfilé le chandail bleu-blanc-rouge.
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Questionné à ce sujet au micro de Tony Marinaro à TSN690, jeudi, le directeur général adjoint Trevor Timmins a offert une réponse plutôt émotive, si l'on compare à celles qu'il offre généralement en point de presse.
« Je suis tanné d'entendre ça, a-t-il martelé. Je le prends personnellement. Je suis extrêmement déçu après un repêchage quand nous n'avons pas repêché un joueur de la LHJMQ. Vous pouvez demander à Marc Bergevin ou à n'importe lequel de nos recruteurs. Ça me blesse et ça me fatigue.
« Je peux vous assurer que notre personnel et moi-même n'avons aucun biais négatif envers les joueurs de la LHJMQ. Nous aimons les bons joueurs, peu importe d'où ils proviennent. Est-ce que nous préférerions qu'ils viennent de la LHJMQ? C'est certain. Préférerions-nous qu'ils soient Québécois? Absolument. Absolument. »
L'homme de hockey à l'emploi des Canadiens depuis la saison 2002-03 a ensuite affirmé que l'organisation avait tenté une transaction vers la fin de la première ronde pour faire l'acquisition d'un joueur francophone de la LHJMQ, mais que les discussions avaient avorté.
Parmi les joueurs qui ont été sélectionnés à ce moment du repêchage, on retrouve l'attaquant des Cataractes de Shawinigan, Mavrik Bourque, finalement réclamé par les Stars de Dallas au 30e échelon.
« Nos deux choix de deuxième ronde - les 47e et 48e - étaient trop tardifs, car nous avons reculé après avoir participé aux séries. […] Nous avons quand même mis la main sur deux excellents espoirs, Luke Tuch et Jan Mysak, que plusieurs autres équipes désiraient aussi. »
Timmins est aussi revenu sur quelques repêchages passés et sur des choix qu'ils auraient probablement faits différemment en sachant ce qui allait se produire dans l'avenir.
« Le recul vaut pour beaucoup, mais on en apprend en avançant, a-t-il poursuivi. Nous aimions Samuel Girard (en 2016), mais nous n'avions pas le choix pour l'obtenir. Si on regarde en 2015, Nicolas Roy a joué plus de matchs dans la LNH que (Lukas) Vejdemo. Nous avions des inquiétudes par rapport à son coup de patin, mais il est parvenu à surpasser cette embûche grâce à son sens du hockey et à ses habiletés.
« Noah Juulsen a été très ralenti par les blessures. Anthony Beauvillier est un excellent joueur et nous l'aimions aussi. Si je pouvais revenir dans le temps, peut-être que ce sont des choix que nous aurions dû faire. […] Je comprends complètement la situation. »
