Le joueur de centre français Pierre-Édouard Bellemare est admiratif des prouesses de Fleury.
« Comment ne pas l'être? Il faut être fou, a lancé Bellemare. Il a un effet apaisant sur nous tous. Quand vous le voyez dans une situation tendue jongler avec le palet du bâton comme il l'a fait mercredi, vous pensez sur le banc : le gars a du 'fun'. Quel gardien va faire ça en séries éliminatoires? Il a été comme ça pendant toute la saison régulière et il ne change pas en séries. Pendant mon absence de huit matchs en saison régulière, j'ai pris plaisir à le voir à l'œuvre. J'étais son partisan no 1.
« C'est un modèle pour nous tous. L'unique chose que nous pouvons faire devant lui, c'est d'essayer d'être à son niveau. »
L'entraîneur Gerard Gallant a dit que la bonne humeur contagieuse de Fleury lui rappelle la personnalité d'un ancien coéquipier de l'époque où il évoluait dans la LNH, en l'occurrence Marc Bergevin qui est l'actuel directeur général des Canadiens de Montréal.
« C'est le premier comparable qui me vient à l'esprit, a-t-il énoncé. Marc était un gars drôle qui avait beaucoup de plaisir à côtoyer ses coéquipiers. Marc-André est toujours souriant et il se présente au travail tous les jours pour avoir du plaisir.
« Pour un vétéran âgé de 33 ans qui connait beaucoup de succès et qui a gagné la Coupe Stanley, il apprécie la chance qu'il a et il est une bonne personne. »
Fleury, qu'on pourrait qualifier du « Roger Bontemps de la LNH », est mal à l'aise devant tant d'affection du public.
« Je ne suis pas quelqu'un qui apprécie de se retrouver sous les feux de la rampe de la sorte, a-t-il affirmé, un brin gêné aux entournures. Je suis content de ce qui m'arrive et c'est le 'fun' de voir l'engouement des amateurs pour le hockey. En m'amenant ici, je me demandais si le sport intéresserait la population. Nous avons reçu un grand soutien dès le début. L'amphithéâtre a toujours été rempli pour les matchs et c'est très bruyant. La vente d'articles promotionnels ne s'essouffle pas. Les boutiques sont toujours en manque de chandails et de t-shirts. Les gens de la place sont fiers de leur équipe. »