Fleury lepage

MONTRÉAL – Tout au long de cette soirée magique, Marc-André Fleury a regardé autour de lui pour garder des souvenirs de son dernier match à Montréal.

Les bannières accrochées au plafond du Centre Bell, la foule qui l’applaudissait et qui scandait son nom à tout rompre, les nombreux partisans québécois qui avaient préparé des pancartes pour le saluer une dernière fois. Tout ça est gravé dans sa mémoire à jamais.

Le jeu blanc de 19 arrêts, la première étoile du match, et la victoire de 4-0 face aux Canadiens de Montréal ne sont que la cerise sur le gâteau.

« Parfois, j’oubliais presque que c’était ma dernière fois à Montréal, a rigolé le Sorelois devant une vingtaine de journalistes amassés près du vestiaire adverse après le match. J’essayais juste de me faire une photo mentale, de regarder partout pour garder un souvenir de ce moment-là. »

Ses coéquipiers se sont assuré qu’il ait le temps de savourer le moment. Il n’a fait face qu’à huit lancers au cours des deux premiers engagements, et il a résisté à la poussée de 12 tirs du Tricolore en troisième.

« C’est le plus fatigué que j’ai été sans avoir de tirs, a poursuivi la vedette de la soirée. Il y avait le stress, les émotions, l’anticipation… Ça draine de l’énergie. […] J’espérais juste ne pas accorder six buts avec tout le monde qui était là pour me voir. Je voulais donner un bon show. »

Il n’a pas été très occupé, mais il a saisi chaque occasion d’en donner un bon. Il a sorti la jambière in extremis face à Juraj Slafkovsky en deuxième, et il a fait de même devant Josh Anderson au dernier vingt.

Mais le meilleur moment de ce match plutôt drabe est survenu avec un peu plus de sept minutes à faire au match, et une tentative de jeu blanc toujours en cours. Les Canadiens ont souligné sa grande carrière de 21 saisons avec un message à l’écran géant pendant une pause publicitaire.

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      MIN@MTL: Fleury a droit à un hommage à son dernier match à Montréal

      La foule du Centre Bell, qui attendait manifestement ce moment, s’est levée d’un trait et s’est mise à applaudir chaleureusement le deuxième gardien le plus victorieux de l’histoire de la LNH. L’ovation a duré deux minutes, jusqu’à ce que Fleury fasse signe au juge de lignes de déposer la rondelle.

      « On dirait que ça amène un peu trop d’émotions, a-t-il reconnu. Il restait encore du temps au cadran. Je voulais qu’il recommence pour ne pas avoir les yeux pleins d’eau et ne pas être capable de voir la rondelle. »

      Un dernier au revoir

      La fête s’est poursuivie quelques instants plus tard quand la cloche finale a retenti.

      Fleury a été rejoint par ses coéquipiers, et a serré la pince de tous les joueurs des Canadiens, ainsi que des entraîneurs, qui étaient demeurés sur la patinoire pour le féliciter. Il est ensuite rentré au vestiaire sous une haie d’honneur avant d’en ressortir quand il a été nommé la première étoile.

      « Du début à la fin, ç’a été vraiment spécial, a affirmé le vétéran de 40 ans. C’est vraiment un honneur d’avoir le respect des gens d’ici. Je viens d’ici, alors ça fait quelque chose. C’est important pour moi d’avoir le respect de mon équipe, du reste de la Ligue, de ma famille et des fans de hockey d’ici. »

      Le plus beau dans tout ça, c’est que ce moment restera aussi longtemps dans l’esprit de ses coéquipiers et de tous les amateurs qui lui ont donné une dernière dose d’amour avant son éventuelle retraite.

      « C’était extrêmement important pour nous (de lui offrir cette victoire), a dit un Frédérick Gaudreau ému. On l’aime tellement. C’était émotif. […] Il mérite ça, et encore plus. Il ne fallait pas que je reste trop longtemps sur la glace à la fin parce que j’étais sur le bord de pleurer.

      « Tu vois une légende comme lui jouer son dernier match à Montréal devant tous ses proches, tous les fans québécois qui l’admirent. C’est plus grand que le sport. »