Notre chroniqueur Anthony Marcotte nous parle de l'actualité chez le Rocket de Laval ainsi que dans l'ensemble de la Ligue américaine de hockey (LAH). Il permettra aux partisans de suivre assidûment ce qui se passe dans l'antichambre de la meilleure ligue de hockey au monde.
Le sourire est sans équivoque, tout comme la poignée de main. Emil Heineman était très loin d’avoir l’air abattu dans le vestiaire du Rocket mardi matin à son retour dans la Ligue américaine après avoir fait parties des dernières coupures du camp des Canadiens. Le Suédois de 21 ans est fier du travail accompli au cours des dernières semaines et veut poursuivre sur sa lancée.
« Je suis très motivé d’être ici, a-t-il d’abord mentionné. Je pense qu’on va avoir beaucoup de plaisir ici avec l’équipe que nous avons. Je sais que je vais jouer beaucoup et je veux profiter de cette occasion-là. »
Il ne se sentira pas seul dans ce vestiaire puisqu’il y est revenu en même temps que son partenaire et ami Mattias Norlinder. Une belle amitié est née l’an dernier entre les deux dès l’arrivée d’Heineman en Amérique du Nord, fin mars, à la conclusion de sa saison à Leksands dans la SHL. Alors Mattias, c'est une bonne chose de retrouver ton bon copain Emil tant qu’à revenir dans la Ligue américaine?
« Tu penses vraiment que c’est une bonne chose? », s’est esclaffé Norlinder pendant que Heineman s’amusait à lui tirer la pipe dans le dos des journalistes. « Mais oui, je pense que c’est une bonne chose qu’on se retrouve ici. On a tous les deux très bien fait à Montréal et on veut tous les deux connaître un bon départ ici. »
Leur entraîneur-chef Jean-François Houle était bien évidemment heureux de les retrouver dans son vestiaire et il compte bien leur donner un rôle accru pour le temps qu’ils passeront dans son vestiaire. Ça pourrait être de courte durée tellement ils ont bien paru pendant les matchs préparatoires des Canadiens. Mardi, Heineman se retrouvait à la gauche du premier trio complété par Philippe Maillet et Joshua Roy. Quant à Norlinder, il formait une paire à caractère offensif avec Logan Mailloux.
Houle n’a pu que constater à son tour la nette progression affichée par Norlinder au camp cette année.
« On est très fiers de lui, a dit Houle. Je pense que ça a été une bonne chose qu’il passe une saison au complet dans la Ligue américaine la saison dernière. En plus, il a dit publiquement qu’il se sentait capable d’en donner encore plus. On remarque qu’il arrive ici en pleine confiance. »
La version améliorée qu’a présentée Norlinder aux décideurs des Canadiens a de quoi étonner. Jamais ne l’a-t-on vu aussi impliqué dans l’action des deux côtés de la patinoire la saison dernière. Rarement utilisé sur le jeu de puissance, on ne l’a jamais tellement senti à son aise pendant les 67 matchs dans lesquels il a été utilisé. Ses 19 points, dont seulement deux buts, ne laissaient pas entrevoir une telle prestation quelques mois plus tard.
« Je me sens comme un joueur totalement différent présentement, avoue Norlinder. Je me sens en confiance quand j’ai la rondelle. Il faut que je continue de montrer ce que je suis capable de faire ici et on verra bien ce qui arrivera. »
De son côté, Heineman estime avoir progressé au fur et à mesure qu’on s’approchait de la saison. Il faisait partie des joueurs les plus âgés à participer au camp des recrues à Buffalo le mois dernier sans nécessairement ressortir du lot. Pourtant, un mois plus tard, il est venu bien près de causer la surprise et de se tailler un poste à Montréal.
« J’étais déçu de la manière dont les choses se sont passées au début (à Buffalo), mais plus le camp progressait, plus je me sentais à l’aise. En fin de compte, j’ai tout laissé sur la glace et je suis fier de ce que je leur ai montré. Maintenant, je suis ici à Laval pour aider le club à gagner. »
Cet enthousiasme démontré par les deux Suédois est une bénédiction pour Houle, qui devra maintenant se creuser les méninges afin de déterminer sa formation inaugurale de la saison qui débutera vendredi à la Place Bell. Sur papier, l’édition 2023-24 du Rocket est bourrée de talent et pourrait offrir de très beaux moments tout l’hiver à ses partisans.
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Appelé à commenter l’arrivée imminente de Joel Armia dans son vestiaire, Jean-François Houle s’est fait philosophe. Il sait très bien que certains auront de l’appréhension de voir arriver un vétéran grassement payé dans un vestiaire gorgé d’espoirs qui se retrouvent à une étape cruciale de leur développement.
« Fondamentalement, je pense que n’importe quel athlète est là pour performer, a soulevé Houle dimanche dernier. Je pense que chaque fois qu’une équipe comme nous peut mettre la main sur un joueur de la LNH, c’est un plus. Tout dépend évidemment de la manière qu’ils redescendent et s’ils sont mentalement prêts à ça. Je vais lui laisser le temps de digérer ça avant de discuter avec lui. J’ai déjà vécu quelques expériences comme ça à Bakersfield quand les Oilers nous avaient envoyé quelques gros salariés. J’ai toujours pensé qu’au fond d’eux les joueurs veulent faire des joueurs de hockey (peu importe le niveau).
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Il y a fort à parier qu’un tout nouveau duo de gardiens de but défendra la cage du Rocket cette année et que la recrue Jakub Dobes obtienne le départ pour le premier match de la saison, vendredi soir contre les Canucks d’Abbotsford.
On ne pourra certainement pas dire que Dobes n’est pas prêt pour un tel défi puisqu’il n’a toujours pas donné de buts en deux présences devant le filet au cours du camp d’entraînement.
Puisque les Canadiens ont décidé d’amorcer la saison avec trois gardiens dans la formation afin de ne pas exposer Cayden Primeau au ballottage, c’est Dobes et l’Américain Strauss Mann qui se partageront la tâche. Dans la Ligue américaine, seul Mann a une expérience limitée de 20 matchs en carrière, tous disputés la saison dernière avec le Barracuda de San Jose.
« Je suis à l’aise de commencer la saison avec ces deux-là devant le filet, a mentionné Houle. Dobes n’a rien donné jusqu’à maintenant et j’aime beaucoup ce qu’il nous montre. Tu vois tout de suite qu’il était prêt à passer au niveau professionnel (après deux excellentes saisons à Ohio State). De toute façon, ce sont les seules options qu’on a (pour l’instant) alors on fera avec! »