auston matthews 4 nations

Le plan pour Auston Matthews est d’être, eh bien Auston Matthews.

Jeudi, Matthews a été nommé capitaine des États-Unis en vue de la Confrontation des 4 nations, un tournoi international mettant aux prises les meilleurs joueurs de la LNH des États-Unis, du Canada, de la Suède et de la Finlande à Montréal et à Boston du 12 au 20 février.

Cela signifie que six mois après avoir été nommé capitaine des Maple Leafs de Toronto, Matthews obtient un nouveau rôle de leadership, armé d’une meilleure compréhension de ce qui caractérise un bon meneur.

« Je dois simplement être moi-même chaque jour, rester fidèle à qui je suis », a mentionné Matthews, quand il lui a été demandé ce qu’il avait appris depuis qu’il est devenu capitaine à Toronto. « Je pense que c’est ainsi que je me suis rendu là où je suis aujourd’hui, et c’est pourquoi j’ai été choisi comme capitaine. Je ne pense pas que je dois approcher les choses différemment. »

Être qui il est. Et non quelqu’un qu’il n’est pas.

« Je n’ai pas besoin de me présenter là-bas et de devenir un gars qui parle sans arrêt, ce que je ne suis pas, a expliqué Matthews. Ce n’est pas vraiment mon style. Je pense que je vais approcher ça de la même manière que j’approche mon rôle ici. Je vais soutenir les gars, les encourager, et tenter d’être le meilleur joueur possible sur la glace. »

L’équipe américaine regorge de leaders expérimentés, avec quatre joueurs qui sont capitaines de leur équipe respective dans la LNH, et 10 autres qui sont adjoints au capitaine. De ce groupe, Matthews est sorti du lot, et il sera secondé par l’attaquant des Panthers de la Floride Matthew Tkachuk et le défenseur des Bruins de Boston Charlie McAvoy comme adjoints. Ces deux joueurs sont aussi adjoints au sein de leur équipe de la LNH.

Au cours des trois premières saisons de Matthews dans la LNH, les Maple Leafs n’avaient pas de capitaine. John Tavares s’est vu confier cette responsabilité à l’aube de la saison 2019-20 et a occupé de rôle pendant cinq campagnes avant d’être remplacé par Matthews au mois d’août.

« Johnny, avec son expérience comme capitaine de l’équipe au cours des dernières années et celle acquise pendant toutes ces années à Long Island (avec les Islanders de New York) où il a aussi été capitaine, est quelqu’un vers qui je me tourne souvent, tout comme d’autres avec qui j’ai joué au fil des ans à Toronto, a raconté Matthews. Je me fie simplement à ces gars-là.

« Il y a beaucoup de gars avec l’équipe des États-Unis qui sont capitaines ou adjoints dans la LNH. Ce sera donc, selon moi, un effort collectif. »

Une partie de son attention va d’abord se porter sur la création d’une chimie avec des joueurs qui se connaissent un peu, pour avoir joué ensemble avec les États-Unis à un moment ou à un autre ou encore dans la LNH, mais qui n’ont jamais livré bataille dans un tel format.

« Il est simplement important de bâtir cette chimie, de devenir une équipe, a-t-il avancé. Ça ne sera pas facile. Chaque équipe mise sur des joueurs spéciaux, et ce sera très compétitif. Je pense que tout le monde est honoré de représenter son pays. Tout le monde a hâte de relever ce défi et de profiter de l’occasion qui se présente à nous. »

Ce défi sera double pour Matthews, alors qu’il va endosser ce rôle de leadership, en tentant d’être simplement lui-même, soit le meilleur joueur et le meilleur coéquipier possible, tout en tentant d’être le meilleur leader.

« C’est un immense honneur, a reconnu Matthews. Le simple fait de représenter son pays est spécial, alors d’avoir l’honneur de porter le "C", c’est encore plus excitant. Le nombre de leaders qui font déjà partie de cette équipe, ces gars qui portent déjà une lettre sur leur chandail au sein de leur équipe, ça ne m’a assurément pas échappé. Ce sera toutefois quelque chose que je ne tiens pas pour acquis. C’est très spécial. »

Pour Matthews, cela fait près de neuf ans qu’il n’a pas représenté les États-Unis, soit au Championnat mondial junior 2016, puis à nouveau au Championnat du monde la même année. À la Coupe du monde de hockey 2016, il évoluait pour Équipe Amérique du Nord, composée des meilleurs joueurs de 23 ans et moins des États-Unis et du Canada.

Il est plus que prêt à renouer avec la crème du hockey international.

« Je pense je parle au nom de beaucoup de joueurs, tout le monde espérait que ce tournoi se concrétise, a assuré Matthews. Nous avons évidemment déjà raté quelques Jeux olympiques, ce qui est malheureux. Mais représenter son pays est de toute évidence spécial. Pouvoir jouer à la Coupe du monde, même si le format était un peu différent, était tout de même une occasion d’affronter les meilleurs au monde. Ça fait toutefois un bon moment.

« C’est une chose à laquelle les joueurs avaient hâte. Je pense que c’est aussi le cas des partisans. Je crois que ce sera très bon pour le sport. »