Pour Maxence Guenette, c'est à peu près tout le contraire. Sélectionné en septième ronde (187e au total) par les Sénateurs d'Ottawa en 2019, le défenseur québécois savait que l'organisation aurait des choix à faire et qu'il n'avait que deux ans pour la convaincre de son potentiel.
C'est chose faite depuis qu'il a apposé sa signature au bas d'une entente de trois ans, samedi dernier. De quoi donner raison au fameux cliché qui dit que le véritable travail commence après le repêchage.
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« C'est aussi cliché de dire que ton rang de sélection, ce n'est qu'un chiffre, a répondu l'arrière des Foreurs de Val-d'Or. Mais dans mon cas, c'est aussi vrai. J'ai décroché un contrat malgré ma sélection tardive. C'était l'étape qui suivait le repêchage, et elle était pratiquement plus importante.
« C'est ce que tu fais après ton repêchage qui compte. Ce sont les deux saisons qui comptent le plus dans tout le cheminement d'un joueur de hockey. C'est un accomplissement qui me rend fier. »
Il a de quoi l'être. Les Sénateurs ont repêché pas moins de 24 joueurs au cours des trois dernières années, et ils ne pourront assurément pas tous les mettre sous contrat. De ce nombre, on retrouve six défenseurs, dont trois choix de première ronde - Jacob Bernard Docker, Lassi Thomson et Jake Sanderson.
La compétition était féroce. Malgré tout, le directeur général Pierre Dorion tenait à le garder dans les rangs.
« Tout choix de septième ronde qui arrive à s'entendre avec une équipe de la LNH, c'est parce qu'il a vraiment fait quelque chose de bien, a affirmé l'entraîneur des Foreurs, Daniel Renaud. On croit vraiment au karma dans notre organisation. Max, c'est une méchante bonne personne et il a vraiment pris en charge son développement.
« Il donne toujours tout ce qu'il a, que ce soit dans le gymnase, à l'entraînement ou dans les matchs. Quand tu poses de bonnes actions, il y a toujours de bons résultats qui vont arriver. L'histoire de Maxence en est une preuve concrète. »
Tout est aussi une question de progression, et Dorion n'a pas manqué de souligner celle du Québécois dans le communiqué qui annonçait sa mise sous contrat.
Guenette n'est pas le genre de défenseur qui impressionne particulièrement quand on jette un coup d'œil à ses statistiques - cinq buts, 17 aides en 36 matchs - mais il s'est affirmé, ses dernières années, dans son rôle de défenseur fiable, mobile et efficace en relance.
« Il est assurément dans les trois meilleurs patineurs de notre équipe, a affirmé Renaud. Il a un bon gabarit, il est excessivement mobile et il a une facilité à se créer des lignes de tir. La LNH est rendue une ligue de vitesse, et ça va assurément lui servir au prochain niveau.
« La plus grosse amélioration dans son jeu, c'est au chapitre de sa mentalité. À ses premières années, il avait de la difficulté à retrouver sa concentration après une erreur. Il est maintenant plus conscient que le hockey est un jeu d'erreurs, et que l'important est de regarder vers l'avant. Ça lui a permis de développer une constance dans son jeu. »